La Bolivie des origines à 1899 |
vers - 270 000
Dernière éruption du volcan Uturuncu.
vers - 8000
Début probable de la culture du manioc dans le Llanos de Moxos [nord de l’actuelle Bolivie].
entre - 4 600 et - 4000
Traces de vestiges humains dans la savane tropicale des Llanos de Moxos (Isla del Tesoro, La Chacra, San Pablo), dans le nord de l’actuelle Bolivie.
vers - 1500
Les Tiwanaku du lac Titicaca améliorent les techniques de conservation de la pomme de terre (cultivée au Pérou depuis le VIIIe millénaire avant J.-C.) : lessivage, séchage au soleil et congélation dans la glace.
vers - 500/- 400
Début de la civilisation de Tiahuanaco [Tiwanaku].
vers l’an 1 (date approximative)
Le pays des Moxos (peuple arawak) perd son importance religieuse.
vers 110 (entre 50 et 170)
Fondation de la ville de Tiahuanaco, sur la rive sud du Titicaca.
peu après 300
Les indigènes de Tiahuanaco sculptent de gros blocs de pierre dans les carrières de la région du lac Titicaca.
VIe s.
Apparition de la civilisation casarabe dans la savane tropicale de Llanos de Moxos, dans l’Amazonie bolivienne.
à partir de 950
Une baisse des précipitations provoque une longue sécheresse dans la région de Tiahuanaco : le lac Titicaca commence à reculer.
XIe s.
Apogée de la civilisation des Aymaras à Tiahuanaco.
XIIe s.
Fin de la civilisation de Tiahuanaco.
vers 1300
Les Chimus dominent une zone recouvrant en partie l’empire de Huari (Pérou)-Tiahuanaco (Bolivie-nord Chili).
fin XVe-début XVIe s.
Le pays est intégré à l’Empire inca par Huayna Capac.
1532
Domination espagnole.
1534
21 mai
Cinq ans après la première Capitulation de Tolède accordée à Pizarro pour la conquête du Pérou, le roi Charles Ier en signe trois autres pour le partage du sud du continent : Diego de Almagro reçoit le gouvernorat de Nueva Toledo [correspondant au sud de l’actuel Pérou, au nord du Chili, à une grande partie de la Bolivie, au Paraguay, au nord de l’Argentine et à une partie du sud du Brésil] ; Pedro de Mendoza reçoit le gouvernorat de la Nueva Andalucia, qui s’étend plus au sud de l’océan Pacifique à l’Atlantique [centre du Chili et de l’Argentine, Uruguay et extrême sud du Paraguay et du Brésil] ; enfin tout au sud de l’Amérique, le gouvernorat de Nueva Leon [sud du Chili et de l’Argentine] est concédé à Simon de Alcazaba (puis peu après à Francisco de Camargo).
1538
25 janvier
Diego Huallpa découvre les veines d’argent de Potosi dans la montagne Sumaj Orko.
1545
1er avril
La découverte par Diego Centeno et Juan Villaroel d’un important gisement d’argent dans la colline de Potosi (renommée Cerro Rico) entre le début de l’exploitation à grande échelle de l’argent bolivien par les Espagnols (pendant deux siècles, des milliers d’indigènes mourront dans les mines).
1546
en août
Dans la province de Charcas (Haut Pérou, Bolivie), Diego Centeno s’oppose à la tyrannie de Gonzalo Pizarro après l’assassinat de Gomez de Luna par le lieutenant de Pizarro, Francisco de Almendras. Celui-ci est assassiné et les troupes d’Alonso de Toro sont défaites par celles de Centeno.
dans l’année
Les Espagnols fondent Potosi, ville de l'argent (4000 mètres d'altitude).
1547
20 octobre
Journée de Guarina : venu du Haut-Pérou, Diego Centeno marche sur Cuzco avec une quarantaine d’hommes. Francisco de Aguire, envoyé par Antonio de Robles, commandant de la place, pour l’anéantir, passe dans son camp. Centeno parvient à s’emparer de Cuzco mais est finalement vaincu par Gonzalo Pizarro à Guarina (Las Huarinas). Il parvient à s’enfuir.
1548
20 octobre
La Gasca ayant ramené la paix au Pérou, Alonso de Mendoza fonde la ville au nom symbolique de Nuestra Señora de La Paz (aujourd’hui La Paz) sur les ruines du village indien de Chuquiapo.
1552
27 juin
Création du diocèse de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre]. Il relève de l’archevêché de Cuzco.
1559
Création d’une Audience de Charcas, qui s’étend de la Patagonie, jusqu’à la frontière méridionale du Pérou, et qui comprend le Paraguay et l’ouest du Brésil. Sa capitale est La Paz.
1561
26 février
Le conquistador Ñuflo de Chaves fonde la licalité de Santa Cruz de la Sierra dans la Serrania de Chiquitos.
1564
Les Moxos de la région du rio Mamoré repoussent les Espagnols.
1571
2 août
Le capitaine Jeronimo de Osorio fonde la localité de Villa de Oropesa [aujourd’hui Cochambaba].
1572
Utilisé dans les mines du Mexique depuis plus de dix ans, le procédé de l’amalgame par le mercure passe au Pérou et en Bolivie.
Mise en place un an auparavant au Pérou, le système de la mita (fourniture de travail indigène pour les mines) est repris au Potosi.
vers 1573
Les mines du Potosi atteignent une profondeur moyenne de 200 mètres, ce qui accroît les difficultés de production.
1574
1er janvier
Créée en 1571 sous le nom de Villa de Oropesa, la ville de Cochamba est refondée par .Sebastián Barba de Padilla sur l'ordre du vice-roi Francisco de Toledo.
4 juillet
Le capitaine Luis de Fuentes y Vargas fonde avec un contingent d’indigènes Chichas la localité de Villa de San Bernardo de la Frontera de Tarixa sur la rive gauche du fleuve Nuevo Guadalquivir [aujourd’hui Tarija, dans le sud de la Bolivie], sur ordre de Francisco Álvarez de Toledo, vice-roi du Pérou.
1575
La mita « toledane » est mise au point : les 234 mineurs et affineurs de Potosi se voient confier, annuellement, quelque 11 000 travailleurs indiens, recrutés et conduits sur place par leurs propres autorités indigènes, d’après les rôles du tribut.
1586
Dans l’imbroglio ethnique des vallées de Larecaja, le corregidor se plaint que « chaque ayllu d’Indiens a son chef et n’obéit pas aux autres, ce qui entraîne maints inconvénients pour la bonne direction dudit bourg ».
1589
On estime que « pour le seul Potosi, le commerce de la coca s’élève chaque année à plus d’un demi-million, de pesos ». On y consomme, annuellement, 500 tonnes par an.
1590
28 juillet
Dans la vice-royauté du Pérou, le gouverneur de la province de Santa Cruz de la Sierra [aujourd’hui en Bolivie], Lorenzo Suarez de Figueroa, nomme Gonzalo Soliz de Holguin comme son lieutenant général et juge en chef du gouvernorat.
vers 1603 (ou 1650 ?)
Apogée de la ville minière de Potosi. Elle compte 160 000 habitants.
1605
4 juillet
Etablissement du diocèse de La Paz (archevêché à partir de 1943). Il dépend de l’archevêché de La Plata [aujourd’hui Sucre].
5 juillet
Création du diocèse de Santa Cruz de la Sierra (archevêché à partir de 1975).
1606
1er novembre
Don Manuel Castro de Padilla fonde près du lac Uru Uru la cité minière « Ville Royale de Don Felipe de Austria » [aujourd’hui Oruro].
1609
20 juillet
Créé en 1552, le diocèse de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre], est érigé en archevêché.
1624
27 mars
Le roi Philippe IV a approuvé, avec le soutien du pape, la fondation de la première université de l’actuelle Bolivie, le collège Santiago, créée à La Plata par le père jésuite Juan Frias de Herran [aujourd’hui université Saint-François-Xavier de Chuquisaca, à Sucre].
1633
5 septembre
Evêque de Popayán [aujourd’hui en Colombie] depuis 1631, Mgr Feliciano de la Vega Padilla est nommé à la tête du diocèse de La Paz.
1638
13 septembre
Evêque de La Paz depuis 1633, Mgr Feliciano de la Vega Padilla est nommé archevêque de Mexico, en Nouvelle-Espagne [Mexique].
1659
27 janvier
Evêque d’Arequipa [Pérou] depuis 1651, Mgr Gaspar de Villaroel (72 ans) est nommé à la tête de l’archevêché de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre, en Bolivie].
1665
15 octobre
Décès de l’archevêque de La Plata o Charcas [Sucre], Mgr Gaspar de Villaroel, à l’âge de 78 ans.
1693
La cité minière de Potosi est durement touchée par les épidémies de variole et de rougeole.
1694
19 juillet
Evêque de Santiago du Chili, Bernardo de Carrasco (70 ans) est nommé à la tête du diocèse de La Paz [aujourd’hui en Bolivie].
1697
24 août
Décès de l’évêque de La Paz, Mgr Bernardo de Carrasco, à l’âge de 73 ans.
XVIIIe s.
Missions jésuites.
1722 ou 1723
Le Portugais Francisco de Melo Palheta quitte Bélem, remonte le Madeira, atteint le Mamoré et parvient à Santa Cruz de Cajuvavas, sur les confins de l’actuelle Bolivie.
1723
lundi 30 août
Evêque de Santiago du Chili depuis 1718, Mgr Alejo Fernando de Rojas (35 ans) est nommé à la tête du diocèse de La Paz [Bolivie].
1725
lundi 19 novembre
Evêque de Quito [Equateur] depuis 1717, Mgr Luis Francisco de Romero (60 ans) est nommé archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre en Bolivie].
1728
dimanche 28 novembre
Décès de l’archevêque de La Plata o Charcas [Sucre], Mgr Luis Francisco de Romero, à l’âge de 63 ans.
1730
lundi 24 juillet
Evêque de Santiago du Chili depuis 1723, Mgr Alonso del Pozo (61 ans) est nommé archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre, en Bolivie].
dans l’année
Une révolte sanglante éclate à Cochabamba, lorsque le vice-roi Castelfuerte essaie de faire payer le tribut indien aux métis.
Décès de l’évêque de La Paz, Mgr Alejo Fernando de Rojas, à l’âge de 42 ans.
1731
Révolte de Alejo Calatayud.
1742
lundi 22 janvier
Démission de l’archevêque de La Plata o Charcas [Sucre], Mgr Alonso del Pozo (73 ans).
1746
mardi 14 juin
Evêque de Buenos Aires depuis 1738, Mgr José de Peralta Barrionuevo (47 ans) est confirmé en tant que nouvel évêque de La Paz (Bolivie).
samedi 9 juillet
Décès à Madrid du roi Philippe V. Son fils Ferdinand VI lui succède.
jeudi 17 novembre
Décès du nouvel évêque de La Paz, Mgr José de Peralta Barrionuevo.
1751
Légalisation du repartimiento de marchandises (cause de nombreuses futures révoltes).
1758
lundi 13 mars
Evêque de Trujillo [au Pérou] depuis moins d’un an, Mgr Cayetano Marcellano (61 ans) est nommé archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui archevêché de Sucre, en Bolivie].
1759
vendredi 10 août
Décès du roi Ferdinand VI. Son demi-frère Charles III lui succède.
1760
jeudi 28 août
Décès de l’archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre], Mgr Cayetano Marcellano, à l’âge de 63 ans.
1767
Les jésuites sont expulsés de toutes les possessions espagnoles.
1770
Révolte de Tupac Katari.
1776
jeudi 1er août
Signature à San Ildefonso de la cédule royale créant la Vice-royauté du Rio de la Plata, séparée de la vice-royauté du Pérou : le nouveau territoire comprend l’Argentine, la Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay et une partie du Brésil et du Chili (5 millions de km²). Le siège est établi est Buenos Aires. Les îles Falkland y sont rattachées.
1778
vendredi 17 juillet
L’autorité sur l’Audiencia de Charcas [aujourd’hui Bolivie] passe de la juridiction de la vice-royauté du Pérou à celle de la vice-royauté du Río de la Plata, nouvellement créée.
dans l’année
Mise en place de droits de 12,5 % sur l’eau de vue.
1779
Extension de l’alcabala à la coca.
1780
samedi 10 juin
Accusé de vouloir soulever les Indigènes contre le système espagnol, le cacique quéchua Tomas Katari se présente à Charcas [Sucre] pour se défendre. Malgré la reconnaissance accordée par le vice-roi Vértiz, il est arrêté et incarcéré.
dimanche 23 juillet
Les fidèles de Tomas Katari prennent les armes à Huancarani, près de Poqoqwata : ils s’en prennent à l’escorte militaire du corregidor en réclamant la libération de Katari et la baisse des impôts. Grâce à la médiation de deux prêtres, le corregidor accepte leurs demandes, ce qui permet de ramener un temps le calme (mais il ne tiendra pas parole).
vendredi 25 ou samedi 26 août
Alors qu’il assistait avec des soldats à l’énumération des Quechuas corvéables au travail dans les mines, le corregidor Alos est interpellé par un jeune Quéchua, Tomas Achu, qui exige qu’il tienne parole au sujet de la libération de Katari et de la baisse des impôts. Alos réplique en tuant le jeune de deux coups de feu. Cet acte déclenche la colère des Indigènes qui massacrent les soldats espagnols. Alos tente de fuir à cheval mais, atteint d’une pierre de fronde à la tête, il tombe et est capturé (Katari sera libéré en échange de la vie sauve du corregidor, qui parvient, déguisé en prêtre, à s’échapper vers Tucuman).
en automne
L’Audiencia de Charcas affirme publiquement qu’elle respectera l’autorité de Tomás Katari (tout en donnant en secret l’ordre de le capturer mort ou vif).
en novembre
L’exécution du corregidor de Tinta (sud de Cuzco) marque le début de l’insurrection de José Gabriel Condorcanqui Tupac Amaru, riche propriétaire de la région.
1781
lundi 15 janvier
Le juge suprême de la province de Chayanta, Juan Antonio Acuña, ayant reçu l’ordre secret de l’assassiner, le cacique rebelle quechua Tomas Katari est jeté dans le précipice de Chataquilla, près de Quila Quila, dans la province de Yamparaez (rattrapés par les partisans de Katari, Acuña et le patron minier Alvarez Villaruel sont tués par les indigènes).
samedi 10 février
Movimiento de los Comuneros dans le Haut-Pérou : Sebastian Pagador déclenche un soulèvement contre la couronne à Villa de San Felipe de Austria [aujourd’hui Oruro].
en mai
Exécution de Tupac Amaru II et de ses proches à Cuzco.
jeudi 15 novembre
L’Indien aymara Tupac Katari, chef de la révolte de 1770, est exécuté à La Paz. Il avait 31 ans.
1788
dimanche 14 décembre
Décès du roi d’Espagne Charles III. Son fils Charles IV lui succède.
1807
samedi 25 juillet
Les habitans du Territoire de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie] convoquent un cabildo ouvert qui proclame l’autonomie de la région au sein de la Couronne d’Espagne et son indépendance vis-à-vis du gouvernement de Salta [nord-ouest de l’Argentine].
1808
jeudi 5 mai
Charles IV et Ferdinand VII sont contraints de remettre la couronne d'Espagne à Napoléon Ier, empereur des Français.
1809
jeudi 25 mai
Révolution de Chuquisaca dans le Haut-Pérou [Bolivie] : les habitants de Chuquisaca [aujourd’hui Sucre] se soulèvent contre le gouverneur et intendant, Ramón García León de Pizarro. L’Audience royale de Charcas, soutenus par l’université de Saint-François-Xavier, dépose le gouverneur et forme une Junte. Début de la lutte pour l’indépendance.
dimanche 16 juillet
La ville de La Paz, située au Haut-Pérou, proclame son indépendance vis-à-vis de la couronne espagnole : formation de la Junta Tuitiva, le premier gouvernement indépendant d’Amérique latine, dirigé par Pedro Domungo Murillo.
en novembre
Battus par l’armée venue de Cuzco, les rebelles du Haut-Pérou sont passés par les armes.
1810
vendredi 25 mai
Révolution à Buenos Aires. Le Haut-Pérou reste tourné vers Lima, royaliste. Cordoba, le Paraguay, et surtout Montevideo, par hostilité à Buenos Aires, restent dans la mouvance de l’Espagne.
samedi 18 août
Un cabildo ouvert est convoqué dans le Territoire de Tarija : l’avocat José Julian Pérez (30 ans) est élu comme député et représentant de la future Grande Junte (gouvernement des Provinces-Unies du Río de la Plata).
1812
mercredi 27 mai
« Héroïnes de la Coronilla » : victorieux de la bataille de Pocona, le général royaliste José Manuel de Goyeneche est opposé à Cochabamba à un groupe de femmes et d’enfants armés de bâtons et de pierres et barricadés sur la colline de Saint-Sébastien sous les ordres de Manuela Gandarilla. Les habitants sont vaincus et tués.
1813
lundi 21 juin
Progressant au Haut-Pérou [Bolivie] depuis le sud (Salta), l’armée du Nord de Manuel Belgrano s’empare de la ville de Potosi.
1814
mercredi 25 mai
Bataille de Florida au Haut-Pérou [Bolivie]. Menés par le général Juan Antonio Alvares de Arenales, entre 800 et 900 patriotes de la province de Santa Cruz (avec 4 pièces d’artillerie) ont vaincu au sud-ouest de Santa Cruz, sur les bords de la rivière Pirai, les 800 à 1 200 soldats espagnols (2 canons) de José Joaquin Blanco. Les vaincus déplorent 270 tués, 90 blessés et 200 prisonniers, les vainqueurs seulement 4 morts et 20 blessés.
dans l'année
La défaite de Napoléon Ier et le retour de Ferdinand VI sur le trône d’Espagne redonne un élan à la réaction en Amérique latine.
1817
du lundi 14 au mardi 15 avril
Bataille de la Tablada de Tolomosa : durant le siège de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie], les troupes républicaines des Provinces unies [Argentine] commandées par le lieutenant-colonel Gregorio Araoz de LaMadrid sont victorieuses des royalistes espagnols du colonel Eustaquio Mendez près de la ville. Les vaincus déplorent 62 tués et 334 prisonniers, les vainqueurs seulement 2 morts.
1824
mardi 7 décembre
A Lima, Bolivar lance un appel à l’organisation d’un congrès réunissant les représentants des nouvelles nations sud-américaines afin de les unir (il se tiendra à Panama à l’été 1829 mais sera un échec).
jeudi 9 décembre
Bataille d'Ayacucho (appelée à l’époque San Juan de la Victoria), disputée dans la pampa de Quinoa : fortes de 5 780 hommes (4 500 soldats de Grande-Colombie et 1 280 Péruviens, Argentins et Chiliens), les troupes indépendantistes du général vénézuélien José Antonio Sucre ont battu les 6 900 soldats espagnols du vice-roi José de La Serna. Sucre a profité d’une mauvaise stratégie du général José de Canterac pour frapper durement les troupes royalistes qui descendaient des montagnes. Tandis que l’avant-garde de Valdés livre encore ses derniers combats (avant de battre en retraite vers les hauteurs), le vice-roi espagnol, blessé, est fait prisonnier à une heure de l’après-midi. Conscients d’avoir perdu la guerre, Valdés et Canterac acceptent de se rendre en fin de journée. Les troupes indépendantistes déplorent 370 tués et 609 blessés, tandis que les pertes royalistes s’élèvent à 1 800 morts, 700 blessés et 3 500 prisonniers. Des soldats royalistes en déroute ont été jusqu’à tuer leurs officiers qui tentaient de les remobiliser. Dans la soirée, le vice-roi La Serna rédige sur le champ de bataille l’acte de capitulation par lequel l'Espagne reconnaît de fait l'indépendance du Pérou, proclamée trois ans plus tôt auparavant par San Martin. Si la fin des combats sont officiellement proclamés, la garnison royaliste de la forteresse de Calao continue encore de résister (jusqu’en janvier 1826).
dans l’année
Le général espagnol du Haut-Pérou se mutine contre le vice-roi « libéral » de Lima, avec le soutien des grands propriétaires.
1825
lundi 16 mai
Bolivar publie un décret sur la création d’une assemblée du Haut-Pérou [Bolivie].
samedi 6 août
Grâce à la victoire du général Sucre, les provinces du Haut Pérou sont proclamées Etat souverain et indépendant à Chuquisaca. Ils forment un nouveau pays : la Bolivie, baptisée ainsi en l’honneur de Simon Bolivar.
vendredi 12 août
Le « libertador », le général vénézuélien Simon Bolivar, devient le premier président de la République de Bolivie. Le général Sucre en est le vice-président.
en août ?
Bolívar donne une Constitution « monocratique » à la Bolivie, qui inquiète les élites péruviennes.
dimanche 25 décembre
L’Etat bolivien proclame comme « port national » la ville de Cobija [aujourd’hui sur la côte chilienne].
jeudi 29 décembre
Simon Bolivar abandonne la présidence de la Bolivie, qu'il laisse à son lieutenant Antonio José de Sucre.
dans l’année
La Bolivie obtient une étroite façade sur l’océan, à travers le désert d’Atacama.
Il ne reste qu’une cinquantaine de mines en activité au Potosi (des centaines en 1803).
1826
dimanche 1er janvier ou en avril
Le général vénézuélien Antonio de Sucre (31 ans) est élu président à vie de la Bolivie.
lundi 23 janvier
Création de la province de Vallegrande.
mardi 5 septembre
Loi créant dans l’ouest du pays le département d’Oruro.
1827
La cité de Nuestra Señora de la Paz est rebaptisée La Paz de Ayacucho en l’honneur de la victoire remportée par Sucre sur les Espagnols.
1828
vendredi 18 avril
Tout en conservant officiellement le titre de président de la République de Bolivie, Antonio José de Sucre délègue ses pouvoirs et commandements à un conseil des ministres présidé par le général José Maria Pérez de Urdininea.
mardi 20 mai
Le risque de conflit entre le Pérou et la Grande Colombie est de plus en plus fort : le président péruvien a signé une lettre menaçant de guerre les dirigeants colombiens et boliviens.
samedi 2 août
Le président Antonio José de Sucre présente officiellement sa démission au Congrès. Le général José María Pérez de Urdininea devient le troisième président de la République de Bolivie.
1829
Andrès de Santa Cruz devient président de la Bolivie.
1830
vendredi 4 juin
L'ancien président bolivien Sucre est assassiné à Pasto (Colombie) alors qu’il se rendait à Quito pour éviter la sécession de l'Equateur. Il avait 35 ans.
dans l’année
Le naturaliste français Alcide d’Orbigny est invité en Bolivie par le président, le maréchal Santa Cruz, qui lui confie une mission officielle : inventorier les ressources naturelles et les potentialités industrielles du pays, faire des propositions pour développer les voies de communication terrestres et fluviales, former les chercheurs boliviens. Il en profitera également pour visiter les missions, étudier les tribus indiennes (Guarayos, Moxos et Chiquitos).
années 1830
Le maréchal Santa Cruz donne comme objectifs à ses soldats de protéger la colonisation du sud-est du pays, un territoire occupé par les « tribus barbares » chiriguanas.
1832
Selon un recensement, le principal port bolivien, Cobija [aujourd’hui au Chili], abrite 536 habitants, dont 266 d’origine chilienne, seulement 104 Boliviens, 80 Péruviens et 54 Argentins.
1833
fin juin
Le naturaliste français Alcide d’Orbigny quitte la Bolivie.
1835
Le président bolivien Andrés de Santa Cruz intervient, à la demande du président Luis José de Orbegoso y Moncada, dans les guerres civiles qui ensanglantent le Pérou.
1836
?
Se sentant menacés par l’alliance entre la Bolivie et le Pérou, le Chili et l’Argentine déclarent la guerre à ces deux pays. Mais les Argentins, englués dans des guerres civiles ne pourront intervenir véritablement.
lundi 15 août
Une armée bolivienne dirigée par le général Andrés de Santa Cruz entre dans la capitale du Pérou, Lima.
dimanche 21 août
Maîtres des mers, les Chiliens s’emparent par surprise du port de Callao.
vendredi 28 octobre
Décret de formation de la Confédération péruviano-bolivienne à l’initiative du maréchal Santa Cruz. Le Chili se sent menacé.
1837
mardi 9 mai
Promulgation de la Constitution instaurant la Confédération péruvio-bolivienne (Confederación Perú-Boliviana), qui existe déjà depuis 1836. Tout en demeurant président de la Bolivie, le maréchal Andrés de Santa Cruz prend le titre de Protecteur de la Confédération.
vendredi 19 mai
Le général Rosas reprochant un soutien apporté à ses opposants sur la frontière de la province de Tucuman (nord-ouest), l’Argentine rejoint le Chili en déclarant à son tour la guerre à la Confédération péruvio-bolivienne. Mais les Chiliens et les Argentins n’agissent pas conjointement dans ce conflit.
jeudi 12 octobre
Commandée par l’amiral Manuel Blanco-Encalade, une expédition de soldats chiliens et d’opposants péruviens à la Confédération avec la Bolivie occupe Arequipa.
à l’automne
Une armée de 5 000 hommes réunie par Santa Cruz encercle les Chiliens et rebelles péruviens. Contraint de capituler, l’amiral Blanco-Encalada doit signer le traité de Paucarpata par lequel le Chili reconnait la Confédération boliviano-péruvienne et s'engage à ne plus la combattre.
lundi 18 décembre
Ayant désavoué l’amiral Blanco-Encalada en estimant qu’il n’avait aucune autorité pour signer un accord, les autorités chiliennes dénoncent le traité de Paucarpata, entraînant une reprise des hostilités.
1838
du vendredi 12 au samedi 13 janvier
Une petite flotte péruvienne (une corvette, deux brigantins) remporte une victoire tactique sur une escadre chilienne (une frégate, une corvette, deux brigantins) au large de l’île d’Islay.
1839
dimanche 6 janvier
Bataille indécise de Buin.
samedi 12 janvier
Combat naval de Casma : victoire décisive des Chiliens de Robert Wintrhop Simpson sur la marine péruvienne, commandée par le corsaire français Jean Blanchet., Le Chili obtient la maîtrise totale de la mer.
dimanche 20 janvier
Bataille de Yungay : dans le nord du Pérou (à 500 km au nord de Lima), les 5 400 Chiliens du général Manuel Bulnes ont battu les forces coalisées péruviennes et boliviennes (6 000 hommes) commandées par le général Andrés de Santa Cruz. Les vaincus déplorent 3 000 morts et blessés, les vainqueurs 664 tués et blessés.
vendredi 12 juillet
Le Congrès approuve la décision de changer le nom de la ville de Chuquisaca en Sucre, en hommage au libérateur victorieux à la bataille d’Ayacucho, Antonio José de Sucre.
dans l’année
Andrès de Santa Cruz n’est plus président de la Bolivie.
1840
La capitale constitutionnelle de la Bolivie prend le nom de Sucre.
1842
Un accord est passé avec la Compagnie de Guyane française afin de peupler la région sud-est, territoire occupé par les Chiriguanos, dont le massacre commence réellement.
1844
Elections présidentielles ; seulement 1 % des électeurs potentiels ont été intégrés à ce scrutin.
1846
L’ensemble des haciendas, estimées à 20 millions de pesos, n’abrite que 5 000 foyers, alors que les pueblos, dont la richesse ne dépasse pas six millions de pesos, disposent de 138 000 familles.
1847
vendredi 25 juin
Création du diocèse de Cochabamba [archevêché à partir de 1975].
mercredi 21 juillet
Signature du traité de paix et d’amitié par lequel l’Espagne renonce à sa souveraineté sur les territoires composants la République de Bolivie.
1848
mercredi 6 décembre
Manuel Isidoro Belzu devient président de la République de Bolivie.
1855
mercredi 15 août
Jorge Cordova remplace Manuel Isodoro Belzu comme président de la République.
1858
mercredi 31 mars
José María Linares, au pouvoir depuis 1857, se proclame dictateur. Il entreprend de réformer l’administration et tente d’introduire la discipline dans les armées pour en finir avec la tradition des pronunciamientos.
mardi 7 septembre
Une éclipse totale du Soleil est observée dans le nord du Pérou, le nord et l’est de la Bolivie, l’ouest et le sud du Brésil.
1864
mercredi 28 décembre
Coup d’Etat : le général Mariano Melgarejo fait déposer José María Achá et devient président.
1865
jeudi 23 mars
Le président Melgarejo a assassiné à La Paz l’un de ses prédécesseurs. Manuel Isidoro Belzu (47 ans) avait été au pouvoir de 1848 à 1855.
dans l’année
La production d’argent est de 90 tonnes.
1866
jeudi 22 mars
A son tour, la Bolivie du général Mariano Melgarejo rejoint le Chili, le Pérou et l’Equateur dans leur guerre contre l’Espagne.
vendredi 10 août
Signature d’un accord frontalier entre le Chili et la Bolivie, qui fixe la frontière commune au 24° parallèle sud et permet l’exploitation commune des gisements de nitrate, de cuivre et d’argent dans une région jusqu’alors mal délimitée.
1867
samedi 23 novembre
Le traité d'Ayacucho fixe la frontière entre le Brésil et la Bolivie sur les rivières Beni et Mamoré.
1868
jeudi 13 août
Vers 16 h, un puissant tremblement de terre (d’une magnitude estimée entre 8,5 et 9) a frappé la région côtière de l’Amérique du Sud allant du sud du Pérou à la province Pacifique de la Bolivie [aujourd’hui territoire chilien]. Le nombre de victime est estimé à plus de 25 000. Les villes d’Arequipa, Moquega, Tacna, Islay, Iquique et le principal port bolivien de l’époque, Cobija, ont été dévastés. Le séisme a provoqué un tsunami qui a balayé la côte péruvienne entre Pisco et Valdivia (et également traversé le Pacifique jusqu’à l’Australie ou le Japon).
dans l'année
Traité de réajustement des frontières entre le Brésil et la Bolivie. Cette dernière perd plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.
1871
dimanche 15 janvier
Le général Mariano Melgarejo est renversé. Il s’enfuit au Pérou. Le général Agustin Morales, commandant en chef des armées boliviennes, lui succède.
mardi 11 avril
Cinq ans après la fin de la guerre hispano-sud-américaine, l’Espagne d’un côté, la Bolivie, le Chili, l’Equateur et le Pérou de l’autre signent à Washington (Etats-Unis) un accord d’armistice pour une durée indéfinie.
jeudi 23 novembre
Dix mois après son renversement, le général ancien président bolivien Mariano Melgarejo est assassiné en exil, à Lima, par le frère de sa maîtresse. Il avait cinquante-et-un ans.
1872
mercredi 27 novembre
Le président Agustín Morales est tué par son aide de camp et neveu Federico Lafaye.
1873
jeudi 6 février
Le Pérou et la Bolivie ont signé à Lima un traité secret d’alliance défensive (considéré comme l’un des déclencheurs de la future guerre du Pacifique contre le Chili).
1874
mercredi 1er juillet
La Bolivie et le Chili signent un deuxième traité frontalier pour remplacer celui conclu en 1866. Santiago renonce aux territoires situés entre les 24e et 25e parallèles. En échange, le gouvernement bolivien s'engage à ne pas augmenter les taxes sur les nitrates jusqu’en 1899.
1875
Depuis 1865, la production d’argent est passée de 90 à 220 tonnes.
1876
Coup d’Etat d’Hilarión Daza contre le président Tomas Frías.
1877
mercredi 9 mai
Un puissant séisme (d’une magnitude estimée à 8,5) s’est produit à 21 h 16 dans la province bolivienne de la côte Pacifique [aujourd’hui territoire chilien]. Les régions de Tarapaca et d’Antofagasta ont été dévastées et en particulier la ville d’Iquique et le principal port bolivien, Cobija. Le tremblement de terre a provoqué un grand tsunami dont la série de vagues d’au moins 10 mètres de haut a frappé la côte sur 500 km, d’Arica au nord à Mejillones au sud. A Arica, l’eau a atteint la cathédrale. Le raz-de-marée a également traversé le Pacifique pour frapper durement les Fidji (2 000 morts) ainsi que Hilo, à Hawaï, et atteindre les côtes australiennes et japonaises.
1878
La Bolivie tente d’alourdir sa taxation sur la région côtière, peuplée de nombreux Chiliens. Par ailleurs, un conflit oppose le gouvernement bolivien à la Compagnie de nitrates et de chemins de fer (anglo-chilienne), qu’elle décide de nationaliser.
1879
vendredi 14 février
Début de la guerre du Pacifique : sans déclaration de guerre, le Chili envahit le port d’Antofagasta après la décision de la Bolivie d’exproprier les sociétés de salpêtre chiliennes (inquiet d’un voisinage avec le Chili, le Pérou interviendra aux côtés des Boliviens).
dimanche 16 février
Le Chili s’empare du centre minier de Caracoles.
jeudi 27 février
Les troupes chiliennes occupent la ville d’Antofagasta.
samedi 1er mars
Le président bolivien Hilarion Daza publie un décret interdisant tout commerce et communication avec le Chili « tant que l’état de guerre provoqué par le Chili durera ». Les troupes chiliennes ont dix jours pour quitter le territoire bolivien sans quoi une « réponse énergique » sera donnée à cette agression.
dimanche 23 mars
Première bataille de la guerre du Salpêtre : 554 soldats chiliens en route pour occuper Calama sous les ordres d’Emeutario Ramirez ont battu 135 soldats et miliciens boliviens commandés par Ladislao Cabrera à la bataille de Topáter. Les vaincus déplorent 20 tués, 3 blessés et 24 prisonniers, les vainqueurs 7 morts et 6 blessés.
jeudi 27 mars
Les forces chiliennes s’emparent sur la côte Pacifique de Cobija, le principal port bolivien (la ville sera abandonnée en 1907 et aujourd’hui à l’état de ruines).
samedi 5 avril
Le Chili déclare la guerre au Pérou.
dans l’année
L’Etat compte 816 fonctionnaires, très mal payés.
1880
mercredi 26 mai
Bataille de l’Alto de la Alianza : l’armée chilienne du général Manuel Baquedano (entre 11 800 et 14 150 soldats, 37 canons, 4 mitrailleuses Gatling) a remporté une victoire décisive près de Tacna sur les forces bolivo-péruviennes du général Narsiso Campero (entre 8 900 et 12 000 soldats, 16 canons et 7 mitrailleuses Gatling). Les vaincus déplorent la perte de 3 500 à 5 000 hommes, les vainqueurs seulement 474.
mardi 1er juin
Narciso Campero devient président de la Bolivie.
dans l’année
A compter de cette année et pendant dix-neuf ans, tous les présidents boliviens seront membres du Parti conservateur.
Création de juges de paix, élus et non rétribués.
vers 1880
Les propriétaires miniers sont autorisés à employer des prisonniers de droit commun, qui concurrencent les quelques 6 000 mineurs authentiques.
1882
samedi 13 mai
Alors qu’il descendait le rio Pilcomayo, dans le Grand Chaco, l’explorateur français Jules Crevaux (34 ans) est tué avec la majorité de ses compagnons dans une embuscade. Selon deux survivants, celle-ci a été tendue par des Indiens tobas (mais des doutes existent sur la véracité de cette version).
1883
jeudi 8 mars
Traité d'Ancon : fin de la guerre entre le Pérou et le Chili. La côte bolivienne est cédée au Chili qui s’octroie aussi les villes péruviennes de Tacna, Arica et Iquique.
1884
vendredi 4 avril
Traité de Valparaiso, dit de la « Trêve indéfinie », mettant fin la guerre du Pacifique (« guerre du Salpêtre ») : le Chili acquiert les régions de l'Atacama et d'Antofagasta (qui contiennent des mines de nitrates et de cuivre), et le territoire d'Arica. La Bolivie perd sa façade maritime.
jeudi 4 septembre
L’oligarchie arrive au pouvoir en Bolivie après le départ du général Narciso Campero.
1889
vendredi 10 mai
Le ministre argentin Norberto Quirno Costa et l’envoyé bolivien Santiago Vaca Guzmán signent à Buenos Aires un traité secret par lequel l’Argentine renonce à ses prétentions sur la région de Tarija (sud de la Bolivie) en échange de la Puna de Atacama bolivienne, également revendiquée et en partie occupée par le Chili.
en octobre
Congrès panaméricain de Washington, convoqué sur l'initiative du secrétaire d'Etat américain James G.-Blaine, réunissant pour la première fois tous les Etats américains, sauf la République dominicaine.
1891
samedi 18 avril
Réouverture du Collège militaire.
mardi 19 mai
La Paz et Santiago signent le protocole Matta-Reyes. Le document reconnaît la cession au Chili des territoires boliviens qu'il occupait depuis la guerre du Pacifique, y compris ceux de la Puna de Atacama (cédée par la Bolivie à l’Argentine en 1889), en échange de l’abandon de créances.
1892
mercredi 10 ou jeudi 11 août
Severo Fernandez (conservateur) devient vice-président et ministre de la Guerre.
dans l’année
Après soixante ans de conflit permanent, les Indiens Chiriguanos sont écrasés dans le sud-est du pays.
Le premier chemin de fer bolivien, propriété d’une société anglaise, est terminé : long de 944 kilomètres, il relie les régions minières de l’Altiplano à Antofagasta, devenue chilienne, laissant à l’écart la plupart des grandes villes.
1894
mardi 27 février
Le président Hilarion Daza est assassiné dans la gare d’Uyuni. Il avait cinquante-quatre ans.
dans l’année
José Manuel Pando remplace le général Eliodoro Camacho comme chef du Parti libéral.
1895
samedi 18 mai
Le président bolivien Mariano Baptista signe avec le Chili le traité reconnaissant la souveraineté chilienne sur Antofagasta.
1896
?
Elections : le vice-président conservateur Severo Fernandez est élu président de la République bolivienne. Ses adversaires libéraux dénoncent des fraudes.
mercredi 19 août
A seulement quarante-sept ans, Severo Fernandez devient le plus jeune président de la Bolivie de l’époque conservatrice. Il succède à Mariano Baptista Caserta.
1898
lundi 12 décembre
Début de la Révolution libérale.
1899
lundi 10 avril
Bataille de la Segundo Crucero.
mercredi 12 avril
La révolution libérale déclenchée le 12 décembre dernier a eu raison du pouvoir conservateur. Le président Severo Fernandez est renversé et remplacé par une junte militaire dirigée par Serapio Reyes Ortiz Aguilar. Fernandez est autorisé à s’exiler au Chili.
mercredi 25 octobre
Le général libéral José Manuel Pando devient le nouveau président de la Bolivie. Fin de la junte militaire.
Dernière éruption du volcan Uturuncu.
vers - 8000
Début probable de la culture du manioc dans le Llanos de Moxos [nord de l’actuelle Bolivie].
entre - 4 600 et - 4000
Traces de vestiges humains dans la savane tropicale des Llanos de Moxos (Isla del Tesoro, La Chacra, San Pablo), dans le nord de l’actuelle Bolivie.
vers - 1500
Les Tiwanaku du lac Titicaca améliorent les techniques de conservation de la pomme de terre (cultivée au Pérou depuis le VIIIe millénaire avant J.-C.) : lessivage, séchage au soleil et congélation dans la glace.
vers - 500/- 400
Début de la civilisation de Tiahuanaco [Tiwanaku].
vers l’an 1 (date approximative)
Le pays des Moxos (peuple arawak) perd son importance religieuse.
vers 110 (entre 50 et 170)
Fondation de la ville de Tiahuanaco, sur la rive sud du Titicaca.
peu après 300
Les indigènes de Tiahuanaco sculptent de gros blocs de pierre dans les carrières de la région du lac Titicaca.
VIe s.
Apparition de la civilisation casarabe dans la savane tropicale de Llanos de Moxos, dans l’Amazonie bolivienne.
à partir de 950
Une baisse des précipitations provoque une longue sécheresse dans la région de Tiahuanaco : le lac Titicaca commence à reculer.
XIe s.
Apogée de la civilisation des Aymaras à Tiahuanaco.
XIIe s.
Fin de la civilisation de Tiahuanaco.
vers 1300
Les Chimus dominent une zone recouvrant en partie l’empire de Huari (Pérou)-Tiahuanaco (Bolivie-nord Chili).
fin XVe-début XVIe s.
Le pays est intégré à l’Empire inca par Huayna Capac.
1532
Domination espagnole.
1534
21 mai
Cinq ans après la première Capitulation de Tolède accordée à Pizarro pour la conquête du Pérou, le roi Charles Ier en signe trois autres pour le partage du sud du continent : Diego de Almagro reçoit le gouvernorat de Nueva Toledo [correspondant au sud de l’actuel Pérou, au nord du Chili, à une grande partie de la Bolivie, au Paraguay, au nord de l’Argentine et à une partie du sud du Brésil] ; Pedro de Mendoza reçoit le gouvernorat de la Nueva Andalucia, qui s’étend plus au sud de l’océan Pacifique à l’Atlantique [centre du Chili et de l’Argentine, Uruguay et extrême sud du Paraguay et du Brésil] ; enfin tout au sud de l’Amérique, le gouvernorat de Nueva Leon [sud du Chili et de l’Argentine] est concédé à Simon de Alcazaba (puis peu après à Francisco de Camargo).
1538
25 janvier
Diego Huallpa découvre les veines d’argent de Potosi dans la montagne Sumaj Orko.
1545
1er avril
La découverte par Diego Centeno et Juan Villaroel d’un important gisement d’argent dans la colline de Potosi (renommée Cerro Rico) entre le début de l’exploitation à grande échelle de l’argent bolivien par les Espagnols (pendant deux siècles, des milliers d’indigènes mourront dans les mines).
1546
en août
Dans la province de Charcas (Haut Pérou, Bolivie), Diego Centeno s’oppose à la tyrannie de Gonzalo Pizarro après l’assassinat de Gomez de Luna par le lieutenant de Pizarro, Francisco de Almendras. Celui-ci est assassiné et les troupes d’Alonso de Toro sont défaites par celles de Centeno.
dans l’année
Les Espagnols fondent Potosi, ville de l'argent (4000 mètres d'altitude).
1547
20 octobre
Journée de Guarina : venu du Haut-Pérou, Diego Centeno marche sur Cuzco avec une quarantaine d’hommes. Francisco de Aguire, envoyé par Antonio de Robles, commandant de la place, pour l’anéantir, passe dans son camp. Centeno parvient à s’emparer de Cuzco mais est finalement vaincu par Gonzalo Pizarro à Guarina (Las Huarinas). Il parvient à s’enfuir.
1548
20 octobre
La Gasca ayant ramené la paix au Pérou, Alonso de Mendoza fonde la ville au nom symbolique de Nuestra Señora de La Paz (aujourd’hui La Paz) sur les ruines du village indien de Chuquiapo.
1552
27 juin
Création du diocèse de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre]. Il relève de l’archevêché de Cuzco.
1559
Création d’une Audience de Charcas, qui s’étend de la Patagonie, jusqu’à la frontière méridionale du Pérou, et qui comprend le Paraguay et l’ouest du Brésil. Sa capitale est La Paz.
1561
26 février
Le conquistador Ñuflo de Chaves fonde la licalité de Santa Cruz de la Sierra dans la Serrania de Chiquitos.
1564
Les Moxos de la région du rio Mamoré repoussent les Espagnols.
1571
2 août
Le capitaine Jeronimo de Osorio fonde la localité de Villa de Oropesa [aujourd’hui Cochambaba].
1572
Utilisé dans les mines du Mexique depuis plus de dix ans, le procédé de l’amalgame par le mercure passe au Pérou et en Bolivie.
Mise en place un an auparavant au Pérou, le système de la mita (fourniture de travail indigène pour les mines) est repris au Potosi.
vers 1573
Les mines du Potosi atteignent une profondeur moyenne de 200 mètres, ce qui accroît les difficultés de production.
1574
1er janvier
Créée en 1571 sous le nom de Villa de Oropesa, la ville de Cochamba est refondée par .Sebastián Barba de Padilla sur l'ordre du vice-roi Francisco de Toledo.
4 juillet
Le capitaine Luis de Fuentes y Vargas fonde avec un contingent d’indigènes Chichas la localité de Villa de San Bernardo de la Frontera de Tarixa sur la rive gauche du fleuve Nuevo Guadalquivir [aujourd’hui Tarija, dans le sud de la Bolivie], sur ordre de Francisco Álvarez de Toledo, vice-roi du Pérou.
1575
La mita « toledane » est mise au point : les 234 mineurs et affineurs de Potosi se voient confier, annuellement, quelque 11 000 travailleurs indiens, recrutés et conduits sur place par leurs propres autorités indigènes, d’après les rôles du tribut.
1586
Dans l’imbroglio ethnique des vallées de Larecaja, le corregidor se plaint que « chaque ayllu d’Indiens a son chef et n’obéit pas aux autres, ce qui entraîne maints inconvénients pour la bonne direction dudit bourg ».
1589
On estime que « pour le seul Potosi, le commerce de la coca s’élève chaque année à plus d’un demi-million, de pesos ». On y consomme, annuellement, 500 tonnes par an.
1590
28 juillet
Dans la vice-royauté du Pérou, le gouverneur de la province de Santa Cruz de la Sierra [aujourd’hui en Bolivie], Lorenzo Suarez de Figueroa, nomme Gonzalo Soliz de Holguin comme son lieutenant général et juge en chef du gouvernorat.
vers 1603 (ou 1650 ?)
Apogée de la ville minière de Potosi. Elle compte 160 000 habitants.
1605
4 juillet
Etablissement du diocèse de La Paz (archevêché à partir de 1943). Il dépend de l’archevêché de La Plata [aujourd’hui Sucre].
5 juillet
Création du diocèse de Santa Cruz de la Sierra (archevêché à partir de 1975).
1606
1er novembre
Don Manuel Castro de Padilla fonde près du lac Uru Uru la cité minière « Ville Royale de Don Felipe de Austria » [aujourd’hui Oruro].
1609
20 juillet
Créé en 1552, le diocèse de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre], est érigé en archevêché.
1624
27 mars
Le roi Philippe IV a approuvé, avec le soutien du pape, la fondation de la première université de l’actuelle Bolivie, le collège Santiago, créée à La Plata par le père jésuite Juan Frias de Herran [aujourd’hui université Saint-François-Xavier de Chuquisaca, à Sucre].
1633
5 septembre
Evêque de Popayán [aujourd’hui en Colombie] depuis 1631, Mgr Feliciano de la Vega Padilla est nommé à la tête du diocèse de La Paz.
1638
13 septembre
Evêque de La Paz depuis 1633, Mgr Feliciano de la Vega Padilla est nommé archevêque de Mexico, en Nouvelle-Espagne [Mexique].
1659
27 janvier
Evêque d’Arequipa [Pérou] depuis 1651, Mgr Gaspar de Villaroel (72 ans) est nommé à la tête de l’archevêché de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre, en Bolivie].
1665
15 octobre
Décès de l’archevêque de La Plata o Charcas [Sucre], Mgr Gaspar de Villaroel, à l’âge de 78 ans.
1693
La cité minière de Potosi est durement touchée par les épidémies de variole et de rougeole.
1694
19 juillet
Evêque de Santiago du Chili, Bernardo de Carrasco (70 ans) est nommé à la tête du diocèse de La Paz [aujourd’hui en Bolivie].
1697
24 août
Décès de l’évêque de La Paz, Mgr Bernardo de Carrasco, à l’âge de 73 ans.
XVIIIe s.
Missions jésuites.
1722 ou 1723
Le Portugais Francisco de Melo Palheta quitte Bélem, remonte le Madeira, atteint le Mamoré et parvient à Santa Cruz de Cajuvavas, sur les confins de l’actuelle Bolivie.
1723
lundi 30 août
Evêque de Santiago du Chili depuis 1718, Mgr Alejo Fernando de Rojas (35 ans) est nommé à la tête du diocèse de La Paz [Bolivie].
1725
lundi 19 novembre
Evêque de Quito [Equateur] depuis 1717, Mgr Luis Francisco de Romero (60 ans) est nommé archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre en Bolivie].
1728
dimanche 28 novembre
Décès de l’archevêque de La Plata o Charcas [Sucre], Mgr Luis Francisco de Romero, à l’âge de 63 ans.
1730
lundi 24 juillet
Evêque de Santiago du Chili depuis 1723, Mgr Alonso del Pozo (61 ans) est nommé archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre, en Bolivie].
dans l’année
Une révolte sanglante éclate à Cochabamba, lorsque le vice-roi Castelfuerte essaie de faire payer le tribut indien aux métis.
Décès de l’évêque de La Paz, Mgr Alejo Fernando de Rojas, à l’âge de 42 ans.
1731
Révolte de Alejo Calatayud.
1742
lundi 22 janvier
Démission de l’archevêque de La Plata o Charcas [Sucre], Mgr Alonso del Pozo (73 ans).
1746
mardi 14 juin
Evêque de Buenos Aires depuis 1738, Mgr José de Peralta Barrionuevo (47 ans) est confirmé en tant que nouvel évêque de La Paz (Bolivie).
samedi 9 juillet
Décès à Madrid du roi Philippe V. Son fils Ferdinand VI lui succède.
jeudi 17 novembre
Décès du nouvel évêque de La Paz, Mgr José de Peralta Barrionuevo.
1751
Légalisation du repartimiento de marchandises (cause de nombreuses futures révoltes).
1758
lundi 13 mars
Evêque de Trujillo [au Pérou] depuis moins d’un an, Mgr Cayetano Marcellano (61 ans) est nommé archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui archevêché de Sucre, en Bolivie].
1759
vendredi 10 août
Décès du roi Ferdinand VI. Son demi-frère Charles III lui succède.
1760
jeudi 28 août
Décès de l’archevêque de La Plata o Charcas [aujourd’hui Sucre], Mgr Cayetano Marcellano, à l’âge de 63 ans.
1767
Les jésuites sont expulsés de toutes les possessions espagnoles.
1770
Révolte de Tupac Katari.
1776
jeudi 1er août
Signature à San Ildefonso de la cédule royale créant la Vice-royauté du Rio de la Plata, séparée de la vice-royauté du Pérou : le nouveau territoire comprend l’Argentine, la Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay et une partie du Brésil et du Chili (5 millions de km²). Le siège est établi est Buenos Aires. Les îles Falkland y sont rattachées.
1778
vendredi 17 juillet
L’autorité sur l’Audiencia de Charcas [aujourd’hui Bolivie] passe de la juridiction de la vice-royauté du Pérou à celle de la vice-royauté du Río de la Plata, nouvellement créée.
dans l’année
Mise en place de droits de 12,5 % sur l’eau de vue.
1779
Extension de l’alcabala à la coca.
1780
samedi 10 juin
Accusé de vouloir soulever les Indigènes contre le système espagnol, le cacique quéchua Tomas Katari se présente à Charcas [Sucre] pour se défendre. Malgré la reconnaissance accordée par le vice-roi Vértiz, il est arrêté et incarcéré.
dimanche 23 juillet
Les fidèles de Tomas Katari prennent les armes à Huancarani, près de Poqoqwata : ils s’en prennent à l’escorte militaire du corregidor en réclamant la libération de Katari et la baisse des impôts. Grâce à la médiation de deux prêtres, le corregidor accepte leurs demandes, ce qui permet de ramener un temps le calme (mais il ne tiendra pas parole).
vendredi 25 ou samedi 26 août
Alors qu’il assistait avec des soldats à l’énumération des Quechuas corvéables au travail dans les mines, le corregidor Alos est interpellé par un jeune Quéchua, Tomas Achu, qui exige qu’il tienne parole au sujet de la libération de Katari et de la baisse des impôts. Alos réplique en tuant le jeune de deux coups de feu. Cet acte déclenche la colère des Indigènes qui massacrent les soldats espagnols. Alos tente de fuir à cheval mais, atteint d’une pierre de fronde à la tête, il tombe et est capturé (Katari sera libéré en échange de la vie sauve du corregidor, qui parvient, déguisé en prêtre, à s’échapper vers Tucuman).
en automne
L’Audiencia de Charcas affirme publiquement qu’elle respectera l’autorité de Tomás Katari (tout en donnant en secret l’ordre de le capturer mort ou vif).
en novembre
L’exécution du corregidor de Tinta (sud de Cuzco) marque le début de l’insurrection de José Gabriel Condorcanqui Tupac Amaru, riche propriétaire de la région.
1781
lundi 15 janvier
Le juge suprême de la province de Chayanta, Juan Antonio Acuña, ayant reçu l’ordre secret de l’assassiner, le cacique rebelle quechua Tomas Katari est jeté dans le précipice de Chataquilla, près de Quila Quila, dans la province de Yamparaez (rattrapés par les partisans de Katari, Acuña et le patron minier Alvarez Villaruel sont tués par les indigènes).
samedi 10 février
Movimiento de los Comuneros dans le Haut-Pérou : Sebastian Pagador déclenche un soulèvement contre la couronne à Villa de San Felipe de Austria [aujourd’hui Oruro].
en mai
Exécution de Tupac Amaru II et de ses proches à Cuzco.
jeudi 15 novembre
L’Indien aymara Tupac Katari, chef de la révolte de 1770, est exécuté à La Paz. Il avait 31 ans.
1788
dimanche 14 décembre
Décès du roi d’Espagne Charles III. Son fils Charles IV lui succède.
1807
samedi 25 juillet
Les habitans du Territoire de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie] convoquent un cabildo ouvert qui proclame l’autonomie de la région au sein de la Couronne d’Espagne et son indépendance vis-à-vis du gouvernement de Salta [nord-ouest de l’Argentine].
1808
jeudi 5 mai
Charles IV et Ferdinand VII sont contraints de remettre la couronne d'Espagne à Napoléon Ier, empereur des Français.
1809
jeudi 25 mai
Révolution de Chuquisaca dans le Haut-Pérou [Bolivie] : les habitants de Chuquisaca [aujourd’hui Sucre] se soulèvent contre le gouverneur et intendant, Ramón García León de Pizarro. L’Audience royale de Charcas, soutenus par l’université de Saint-François-Xavier, dépose le gouverneur et forme une Junte. Début de la lutte pour l’indépendance.
dimanche 16 juillet
La ville de La Paz, située au Haut-Pérou, proclame son indépendance vis-à-vis de la couronne espagnole : formation de la Junta Tuitiva, le premier gouvernement indépendant d’Amérique latine, dirigé par Pedro Domungo Murillo.
en novembre
Battus par l’armée venue de Cuzco, les rebelles du Haut-Pérou sont passés par les armes.
1810
vendredi 25 mai
Révolution à Buenos Aires. Le Haut-Pérou reste tourné vers Lima, royaliste. Cordoba, le Paraguay, et surtout Montevideo, par hostilité à Buenos Aires, restent dans la mouvance de l’Espagne.
samedi 18 août
Un cabildo ouvert est convoqué dans le Territoire de Tarija : l’avocat José Julian Pérez (30 ans) est élu comme député et représentant de la future Grande Junte (gouvernement des Provinces-Unies du Río de la Plata).
1812
mercredi 27 mai
« Héroïnes de la Coronilla » : victorieux de la bataille de Pocona, le général royaliste José Manuel de Goyeneche est opposé à Cochabamba à un groupe de femmes et d’enfants armés de bâtons et de pierres et barricadés sur la colline de Saint-Sébastien sous les ordres de Manuela Gandarilla. Les habitants sont vaincus et tués.
1813
lundi 21 juin
Progressant au Haut-Pérou [Bolivie] depuis le sud (Salta), l’armée du Nord de Manuel Belgrano s’empare de la ville de Potosi.
1814
mercredi 25 mai
Bataille de Florida au Haut-Pérou [Bolivie]. Menés par le général Juan Antonio Alvares de Arenales, entre 800 et 900 patriotes de la province de Santa Cruz (avec 4 pièces d’artillerie) ont vaincu au sud-ouest de Santa Cruz, sur les bords de la rivière Pirai, les 800 à 1 200 soldats espagnols (2 canons) de José Joaquin Blanco. Les vaincus déplorent 270 tués, 90 blessés et 200 prisonniers, les vainqueurs seulement 4 morts et 20 blessés.
dans l'année
La défaite de Napoléon Ier et le retour de Ferdinand VI sur le trône d’Espagne redonne un élan à la réaction en Amérique latine.
1817
du lundi 14 au mardi 15 avril
Bataille de la Tablada de Tolomosa : durant le siège de Tarija [aujourd’hui dans le sud de la Bolivie], les troupes républicaines des Provinces unies [Argentine] commandées par le lieutenant-colonel Gregorio Araoz de LaMadrid sont victorieuses des royalistes espagnols du colonel Eustaquio Mendez près de la ville. Les vaincus déplorent 62 tués et 334 prisonniers, les vainqueurs seulement 2 morts.
1824
mardi 7 décembre
A Lima, Bolivar lance un appel à l’organisation d’un congrès réunissant les représentants des nouvelles nations sud-américaines afin de les unir (il se tiendra à Panama à l’été 1829 mais sera un échec).
jeudi 9 décembre
Bataille d'Ayacucho (appelée à l’époque San Juan de la Victoria), disputée dans la pampa de Quinoa : fortes de 5 780 hommes (4 500 soldats de Grande-Colombie et 1 280 Péruviens, Argentins et Chiliens), les troupes indépendantistes du général vénézuélien José Antonio Sucre ont battu les 6 900 soldats espagnols du vice-roi José de La Serna. Sucre a profité d’une mauvaise stratégie du général José de Canterac pour frapper durement les troupes royalistes qui descendaient des montagnes. Tandis que l’avant-garde de Valdés livre encore ses derniers combats (avant de battre en retraite vers les hauteurs), le vice-roi espagnol, blessé, est fait prisonnier à une heure de l’après-midi. Conscients d’avoir perdu la guerre, Valdés et Canterac acceptent de se rendre en fin de journée. Les troupes indépendantistes déplorent 370 tués et 609 blessés, tandis que les pertes royalistes s’élèvent à 1 800 morts, 700 blessés et 3 500 prisonniers. Des soldats royalistes en déroute ont été jusqu’à tuer leurs officiers qui tentaient de les remobiliser. Dans la soirée, le vice-roi La Serna rédige sur le champ de bataille l’acte de capitulation par lequel l'Espagne reconnaît de fait l'indépendance du Pérou, proclamée trois ans plus tôt auparavant par San Martin. Si la fin des combats sont officiellement proclamés, la garnison royaliste de la forteresse de Calao continue encore de résister (jusqu’en janvier 1826).
dans l’année
Le général espagnol du Haut-Pérou se mutine contre le vice-roi « libéral » de Lima, avec le soutien des grands propriétaires.
1825
lundi 16 mai
Bolivar publie un décret sur la création d’une assemblée du Haut-Pérou [Bolivie].
samedi 6 août
Grâce à la victoire du général Sucre, les provinces du Haut Pérou sont proclamées Etat souverain et indépendant à Chuquisaca. Ils forment un nouveau pays : la Bolivie, baptisée ainsi en l’honneur de Simon Bolivar.
vendredi 12 août
Le « libertador », le général vénézuélien Simon Bolivar, devient le premier président de la République de Bolivie. Le général Sucre en est le vice-président.
en août ?
Bolívar donne une Constitution « monocratique » à la Bolivie, qui inquiète les élites péruviennes.
dimanche 25 décembre
L’Etat bolivien proclame comme « port national » la ville de Cobija [aujourd’hui sur la côte chilienne].
jeudi 29 décembre
Simon Bolivar abandonne la présidence de la Bolivie, qu'il laisse à son lieutenant Antonio José de Sucre.
dans l’année
La Bolivie obtient une étroite façade sur l’océan, à travers le désert d’Atacama.
Il ne reste qu’une cinquantaine de mines en activité au Potosi (des centaines en 1803).
1826
dimanche 1er janvier ou en avril
Le général vénézuélien Antonio de Sucre (31 ans) est élu président à vie de la Bolivie.
lundi 23 janvier
Création de la province de Vallegrande.
mardi 5 septembre
Loi créant dans l’ouest du pays le département d’Oruro.
1827
La cité de Nuestra Señora de la Paz est rebaptisée La Paz de Ayacucho en l’honneur de la victoire remportée par Sucre sur les Espagnols.
1828
vendredi 18 avril
Tout en conservant officiellement le titre de président de la République de Bolivie, Antonio José de Sucre délègue ses pouvoirs et commandements à un conseil des ministres présidé par le général José Maria Pérez de Urdininea.
mardi 20 mai
Le risque de conflit entre le Pérou et la Grande Colombie est de plus en plus fort : le président péruvien a signé une lettre menaçant de guerre les dirigeants colombiens et boliviens.
samedi 2 août
Le président Antonio José de Sucre présente officiellement sa démission au Congrès. Le général José María Pérez de Urdininea devient le troisième président de la République de Bolivie.
1829
Andrès de Santa Cruz devient président de la Bolivie.
1830
vendredi 4 juin
L'ancien président bolivien Sucre est assassiné à Pasto (Colombie) alors qu’il se rendait à Quito pour éviter la sécession de l'Equateur. Il avait 35 ans.
dans l’année
Le naturaliste français Alcide d’Orbigny est invité en Bolivie par le président, le maréchal Santa Cruz, qui lui confie une mission officielle : inventorier les ressources naturelles et les potentialités industrielles du pays, faire des propositions pour développer les voies de communication terrestres et fluviales, former les chercheurs boliviens. Il en profitera également pour visiter les missions, étudier les tribus indiennes (Guarayos, Moxos et Chiquitos).
années 1830
Le maréchal Santa Cruz donne comme objectifs à ses soldats de protéger la colonisation du sud-est du pays, un territoire occupé par les « tribus barbares » chiriguanas.
1832
Selon un recensement, le principal port bolivien, Cobija [aujourd’hui au Chili], abrite 536 habitants, dont 266 d’origine chilienne, seulement 104 Boliviens, 80 Péruviens et 54 Argentins.
1833
fin juin
Le naturaliste français Alcide d’Orbigny quitte la Bolivie.
1835
Le président bolivien Andrés de Santa Cruz intervient, à la demande du président Luis José de Orbegoso y Moncada, dans les guerres civiles qui ensanglantent le Pérou.
1836
?
Se sentant menacés par l’alliance entre la Bolivie et le Pérou, le Chili et l’Argentine déclarent la guerre à ces deux pays. Mais les Argentins, englués dans des guerres civiles ne pourront intervenir véritablement.
lundi 15 août
Une armée bolivienne dirigée par le général Andrés de Santa Cruz entre dans la capitale du Pérou, Lima.
dimanche 21 août
Maîtres des mers, les Chiliens s’emparent par surprise du port de Callao.
vendredi 28 octobre
Décret de formation de la Confédération péruviano-bolivienne à l’initiative du maréchal Santa Cruz. Le Chili se sent menacé.
1837
mardi 9 mai
Promulgation de la Constitution instaurant la Confédération péruvio-bolivienne (Confederación Perú-Boliviana), qui existe déjà depuis 1836. Tout en demeurant président de la Bolivie, le maréchal Andrés de Santa Cruz prend le titre de Protecteur de la Confédération.
vendredi 19 mai
Le général Rosas reprochant un soutien apporté à ses opposants sur la frontière de la province de Tucuman (nord-ouest), l’Argentine rejoint le Chili en déclarant à son tour la guerre à la Confédération péruvio-bolivienne. Mais les Chiliens et les Argentins n’agissent pas conjointement dans ce conflit.
jeudi 12 octobre
Commandée par l’amiral Manuel Blanco-Encalade, une expédition de soldats chiliens et d’opposants péruviens à la Confédération avec la Bolivie occupe Arequipa.
à l’automne
Une armée de 5 000 hommes réunie par Santa Cruz encercle les Chiliens et rebelles péruviens. Contraint de capituler, l’amiral Blanco-Encalada doit signer le traité de Paucarpata par lequel le Chili reconnait la Confédération boliviano-péruvienne et s'engage à ne plus la combattre.
lundi 18 décembre
Ayant désavoué l’amiral Blanco-Encalada en estimant qu’il n’avait aucune autorité pour signer un accord, les autorités chiliennes dénoncent le traité de Paucarpata, entraînant une reprise des hostilités.
1838
du vendredi 12 au samedi 13 janvier
Une petite flotte péruvienne (une corvette, deux brigantins) remporte une victoire tactique sur une escadre chilienne (une frégate, une corvette, deux brigantins) au large de l’île d’Islay.
1839
dimanche 6 janvier
Bataille indécise de Buin.
samedi 12 janvier
Combat naval de Casma : victoire décisive des Chiliens de Robert Wintrhop Simpson sur la marine péruvienne, commandée par le corsaire français Jean Blanchet., Le Chili obtient la maîtrise totale de la mer.
dimanche 20 janvier
Bataille de Yungay : dans le nord du Pérou (à 500 km au nord de Lima), les 5 400 Chiliens du général Manuel Bulnes ont battu les forces coalisées péruviennes et boliviennes (6 000 hommes) commandées par le général Andrés de Santa Cruz. Les vaincus déplorent 3 000 morts et blessés, les vainqueurs 664 tués et blessés.
vendredi 12 juillet
Le Congrès approuve la décision de changer le nom de la ville de Chuquisaca en Sucre, en hommage au libérateur victorieux à la bataille d’Ayacucho, Antonio José de Sucre.
dans l’année
Andrès de Santa Cruz n’est plus président de la Bolivie.
1840
La capitale constitutionnelle de la Bolivie prend le nom de Sucre.
1842
Un accord est passé avec la Compagnie de Guyane française afin de peupler la région sud-est, territoire occupé par les Chiriguanos, dont le massacre commence réellement.
1844
Elections présidentielles ; seulement 1 % des électeurs potentiels ont été intégrés à ce scrutin.
1846
L’ensemble des haciendas, estimées à 20 millions de pesos, n’abrite que 5 000 foyers, alors que les pueblos, dont la richesse ne dépasse pas six millions de pesos, disposent de 138 000 familles.
1847
vendredi 25 juin
Création du diocèse de Cochabamba [archevêché à partir de 1975].
mercredi 21 juillet
Signature du traité de paix et d’amitié par lequel l’Espagne renonce à sa souveraineté sur les territoires composants la République de Bolivie.
1848
mercredi 6 décembre
Manuel Isidoro Belzu devient président de la République de Bolivie.
1855
mercredi 15 août
Jorge Cordova remplace Manuel Isodoro Belzu comme président de la République.
1858
mercredi 31 mars
José María Linares, au pouvoir depuis 1857, se proclame dictateur. Il entreprend de réformer l’administration et tente d’introduire la discipline dans les armées pour en finir avec la tradition des pronunciamientos.
mardi 7 septembre
Une éclipse totale du Soleil est observée dans le nord du Pérou, le nord et l’est de la Bolivie, l’ouest et le sud du Brésil.
1864
mercredi 28 décembre
Coup d’Etat : le général Mariano Melgarejo fait déposer José María Achá et devient président.
1865
jeudi 23 mars
Le président Melgarejo a assassiné à La Paz l’un de ses prédécesseurs. Manuel Isidoro Belzu (47 ans) avait été au pouvoir de 1848 à 1855.
dans l’année
La production d’argent est de 90 tonnes.
1866
jeudi 22 mars
A son tour, la Bolivie du général Mariano Melgarejo rejoint le Chili, le Pérou et l’Equateur dans leur guerre contre l’Espagne.
vendredi 10 août
Signature d’un accord frontalier entre le Chili et la Bolivie, qui fixe la frontière commune au 24° parallèle sud et permet l’exploitation commune des gisements de nitrate, de cuivre et d’argent dans une région jusqu’alors mal délimitée.
1867
samedi 23 novembre
Le traité d'Ayacucho fixe la frontière entre le Brésil et la Bolivie sur les rivières Beni et Mamoré.
1868
jeudi 13 août
Vers 16 h, un puissant tremblement de terre (d’une magnitude estimée entre 8,5 et 9) a frappé la région côtière de l’Amérique du Sud allant du sud du Pérou à la province Pacifique de la Bolivie [aujourd’hui territoire chilien]. Le nombre de victime est estimé à plus de 25 000. Les villes d’Arequipa, Moquega, Tacna, Islay, Iquique et le principal port bolivien de l’époque, Cobija, ont été dévastés. Le séisme a provoqué un tsunami qui a balayé la côte péruvienne entre Pisco et Valdivia (et également traversé le Pacifique jusqu’à l’Australie ou le Japon).
dans l'année
Traité de réajustement des frontières entre le Brésil et la Bolivie. Cette dernière perd plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.
1871
dimanche 15 janvier
Le général Mariano Melgarejo est renversé. Il s’enfuit au Pérou. Le général Agustin Morales, commandant en chef des armées boliviennes, lui succède.
mardi 11 avril
Cinq ans après la fin de la guerre hispano-sud-américaine, l’Espagne d’un côté, la Bolivie, le Chili, l’Equateur et le Pérou de l’autre signent à Washington (Etats-Unis) un accord d’armistice pour une durée indéfinie.
jeudi 23 novembre
Dix mois après son renversement, le général ancien président bolivien Mariano Melgarejo est assassiné en exil, à Lima, par le frère de sa maîtresse. Il avait cinquante-et-un ans.
1872
mercredi 27 novembre
Le président Agustín Morales est tué par son aide de camp et neveu Federico Lafaye.
1873
jeudi 6 février
Le Pérou et la Bolivie ont signé à Lima un traité secret d’alliance défensive (considéré comme l’un des déclencheurs de la future guerre du Pacifique contre le Chili).
1874
mercredi 1er juillet
La Bolivie et le Chili signent un deuxième traité frontalier pour remplacer celui conclu en 1866. Santiago renonce aux territoires situés entre les 24e et 25e parallèles. En échange, le gouvernement bolivien s'engage à ne pas augmenter les taxes sur les nitrates jusqu’en 1899.
1875
Depuis 1865, la production d’argent est passée de 90 à 220 tonnes.
1876
Coup d’Etat d’Hilarión Daza contre le président Tomas Frías.
1877
mercredi 9 mai
Un puissant séisme (d’une magnitude estimée à 8,5) s’est produit à 21 h 16 dans la province bolivienne de la côte Pacifique [aujourd’hui territoire chilien]. Les régions de Tarapaca et d’Antofagasta ont été dévastées et en particulier la ville d’Iquique et le principal port bolivien, Cobija. Le tremblement de terre a provoqué un grand tsunami dont la série de vagues d’au moins 10 mètres de haut a frappé la côte sur 500 km, d’Arica au nord à Mejillones au sud. A Arica, l’eau a atteint la cathédrale. Le raz-de-marée a également traversé le Pacifique pour frapper durement les Fidji (2 000 morts) ainsi que Hilo, à Hawaï, et atteindre les côtes australiennes et japonaises.
1878
La Bolivie tente d’alourdir sa taxation sur la région côtière, peuplée de nombreux Chiliens. Par ailleurs, un conflit oppose le gouvernement bolivien à la Compagnie de nitrates et de chemins de fer (anglo-chilienne), qu’elle décide de nationaliser.
1879
vendredi 14 février
Début de la guerre du Pacifique : sans déclaration de guerre, le Chili envahit le port d’Antofagasta après la décision de la Bolivie d’exproprier les sociétés de salpêtre chiliennes (inquiet d’un voisinage avec le Chili, le Pérou interviendra aux côtés des Boliviens).
dimanche 16 février
Le Chili s’empare du centre minier de Caracoles.
jeudi 27 février
Les troupes chiliennes occupent la ville d’Antofagasta.
samedi 1er mars
Le président bolivien Hilarion Daza publie un décret interdisant tout commerce et communication avec le Chili « tant que l’état de guerre provoqué par le Chili durera ». Les troupes chiliennes ont dix jours pour quitter le territoire bolivien sans quoi une « réponse énergique » sera donnée à cette agression.
dimanche 23 mars
Première bataille de la guerre du Salpêtre : 554 soldats chiliens en route pour occuper Calama sous les ordres d’Emeutario Ramirez ont battu 135 soldats et miliciens boliviens commandés par Ladislao Cabrera à la bataille de Topáter. Les vaincus déplorent 20 tués, 3 blessés et 24 prisonniers, les vainqueurs 7 morts et 6 blessés.
jeudi 27 mars
Les forces chiliennes s’emparent sur la côte Pacifique de Cobija, le principal port bolivien (la ville sera abandonnée en 1907 et aujourd’hui à l’état de ruines).
samedi 5 avril
Le Chili déclare la guerre au Pérou.
dans l’année
L’Etat compte 816 fonctionnaires, très mal payés.
1880
mercredi 26 mai
Bataille de l’Alto de la Alianza : l’armée chilienne du général Manuel Baquedano (entre 11 800 et 14 150 soldats, 37 canons, 4 mitrailleuses Gatling) a remporté une victoire décisive près de Tacna sur les forces bolivo-péruviennes du général Narsiso Campero (entre 8 900 et 12 000 soldats, 16 canons et 7 mitrailleuses Gatling). Les vaincus déplorent la perte de 3 500 à 5 000 hommes, les vainqueurs seulement 474.
mardi 1er juin
Narciso Campero devient président de la Bolivie.
dans l’année
A compter de cette année et pendant dix-neuf ans, tous les présidents boliviens seront membres du Parti conservateur.
Création de juges de paix, élus et non rétribués.
vers 1880
Les propriétaires miniers sont autorisés à employer des prisonniers de droit commun, qui concurrencent les quelques 6 000 mineurs authentiques.
1882
samedi 13 mai
Alors qu’il descendait le rio Pilcomayo, dans le Grand Chaco, l’explorateur français Jules Crevaux (34 ans) est tué avec la majorité de ses compagnons dans une embuscade. Selon deux survivants, celle-ci a été tendue par des Indiens tobas (mais des doutes existent sur la véracité de cette version).
1883
jeudi 8 mars
Traité d'Ancon : fin de la guerre entre le Pérou et le Chili. La côte bolivienne est cédée au Chili qui s’octroie aussi les villes péruviennes de Tacna, Arica et Iquique.
1884
vendredi 4 avril
Traité de Valparaiso, dit de la « Trêve indéfinie », mettant fin la guerre du Pacifique (« guerre du Salpêtre ») : le Chili acquiert les régions de l'Atacama et d'Antofagasta (qui contiennent des mines de nitrates et de cuivre), et le territoire d'Arica. La Bolivie perd sa façade maritime.
jeudi 4 septembre
L’oligarchie arrive au pouvoir en Bolivie après le départ du général Narciso Campero.
1889
vendredi 10 mai
Le ministre argentin Norberto Quirno Costa et l’envoyé bolivien Santiago Vaca Guzmán signent à Buenos Aires un traité secret par lequel l’Argentine renonce à ses prétentions sur la région de Tarija (sud de la Bolivie) en échange de la Puna de Atacama bolivienne, également revendiquée et en partie occupée par le Chili.
en octobre
Congrès panaméricain de Washington, convoqué sur l'initiative du secrétaire d'Etat américain James G.-Blaine, réunissant pour la première fois tous les Etats américains, sauf la République dominicaine.
1891
samedi 18 avril
Réouverture du Collège militaire.
mardi 19 mai
La Paz et Santiago signent le protocole Matta-Reyes. Le document reconnaît la cession au Chili des territoires boliviens qu'il occupait depuis la guerre du Pacifique, y compris ceux de la Puna de Atacama (cédée par la Bolivie à l’Argentine en 1889), en échange de l’abandon de créances.
1892
mercredi 10 ou jeudi 11 août
Severo Fernandez (conservateur) devient vice-président et ministre de la Guerre.
dans l’année
Après soixante ans de conflit permanent, les Indiens Chiriguanos sont écrasés dans le sud-est du pays.
Le premier chemin de fer bolivien, propriété d’une société anglaise, est terminé : long de 944 kilomètres, il relie les régions minières de l’Altiplano à Antofagasta, devenue chilienne, laissant à l’écart la plupart des grandes villes.
1894
mardi 27 février
Le président Hilarion Daza est assassiné dans la gare d’Uyuni. Il avait cinquante-quatre ans.
dans l’année
José Manuel Pando remplace le général Eliodoro Camacho comme chef du Parti libéral.
1895
samedi 18 mai
Le président bolivien Mariano Baptista signe avec le Chili le traité reconnaissant la souveraineté chilienne sur Antofagasta.
1896
?
Elections : le vice-président conservateur Severo Fernandez est élu président de la République bolivienne. Ses adversaires libéraux dénoncent des fraudes.
mercredi 19 août
A seulement quarante-sept ans, Severo Fernandez devient le plus jeune président de la Bolivie de l’époque conservatrice. Il succède à Mariano Baptista Caserta.
1898
lundi 12 décembre
Début de la Révolution libérale.
1899
lundi 10 avril
Bataille de la Segundo Crucero.
mercredi 12 avril
La révolution libérale déclenchée le 12 décembre dernier a eu raison du pouvoir conservateur. Le président Severo Fernandez est renversé et remplacé par une junte militaire dirigée par Serapio Reyes Ortiz Aguilar. Fernandez est autorisé à s’exiler au Chili.
mercredi 25 octobre
Le général libéral José Manuel Pando devient le nouveau président de la Bolivie. Fin de la junte militaire.
La Bolivie des origines à 1899 |