1820
lundi 9 octobre
La ville de Guayaquil se déclare indépendante de l’Espagne.
dans l’année
Création dans le sud-ouest de la Grande Colombie du département de Quito.
1821
en février
Afin de libérer l’Audiencia de Quito, Bolivar envoie aux rebelles de Guayaquil des renforts, des armes et du matériel.
en mai
L’un des principaux lieutenants de Bolivar, le général Sucre, commandant en chef de la division sud colombienne, arrive à Guayaquil afin de mener la guerre de libération de l’Audiencia de Quito.
début juillet
Début de la première campagne de libération dirigée par le général Sucre.
mercredi 12 septembre
Comme dix mois plus tôt, la première campagne menée par le général Sucre pour libérer Quito à partir de Guayaquil se solde par un échec : les patriotes sont battus une nouvelle fois par les royalistes à Huachi.
lundi 19 novembre
Les patriotes équatoriens de Guayaquil et les royalistes espagnols signent un armistice.
1822
vendredi 18 janvier
Le général Sucre entame la troisième campagne de libération de l’Audiencia de Quito à partir de Guyaaquil. A la tête d’une armée de 1 700 hommes, dont des vétérans colombiens des précédentes campagnes contre les royalistes, il décide d’éviter l’attaque directe sur Quito. Il embarque ses hommes sur des bateaux à destination de ses Machala, une ville côtière du Sud.
samedi 9 février
Depuis Machala, l’armée de Sucre parvient à Saraguro, dans les Andes. Rejointe par par les renforts promis par San Martin (1 200 hommes de la division péruvienne), cette troupe prend le chemin du Nord en direction de Cuenca.
jeudi 21 février
L’armée de Sucre s’empare de la ville de Cuenca sans combat. Chargée de défendre la cité, la garnison de cavalerie royaliste forte de neuf cents hommes a battu en retraite en direction de Quito. Le Conseil de Cuenca décide de son rattachement à la Grande Colombie.
dimanche 21 avril
Bataille de Riobamba (dite aussi de Tapi) opposant entre Cuenca et Quitp les troupes de Sucre aux soldats royalistes de Nicolas Lopez et Juan Carlos Tolra : cet affrontement s’est limité à deux charges de cavalerie (196 cavaliers côté patriote, 400 dans le camp royaliste), les fantassins demeurant en réserve. A la fin de la journée, les Espagnols abandonne le terrain en déplorant 52 morts et 40 blessés. Les vainqueurs (2 tués et 20 blessés) peuvent entrer dans Riobamba.
dimanche 28 avril
L’armée du général Sucre quitte Riobamba pour marcher vers le nord en direction de Quito.
jeudi 2 mai
Les indépendantistes parviennent à 90 kilomètres au sud de Quito : le général Sucre réorganise à Lacatunga ses troupes, renforcées par des volontaires. A Quito, l’officier royaliste Melchor de Aymerich fortifie ses positions.
mardi 14 mai
Menacée par la stratégie du général Sucre, qui envisage une attaque par les côtés, l’armée royaliste abandonne ses positions dans la vallée de Chillos et se retire vers Quito.
samedi 18 mai
Les troupes patriotes de Sucre atteignent la localité de Sangolquí, à 25 kilomètres au sud de Quito.
nuit du jeudi au vendredi 23 mai
Pour surprendre l’adversaire, l’avant-garde de l’armée de Sucre commence à grimper les pentes du volcan Pichincha. Mais la pluie et la boue rendent l’ascension très difficile.
vendredi 24 mai
Bataille de Pichincha [aujourd’hui à La Libertad, dans la banlieue de Quito]. Repérée par les sentinelles malgré ses efforts, l’armée de patriotes (2 971 hommes venus de Guayaquil, de Grande-Colombie, du Pérou et du Rio de la Plata) commandés par le général Sucre doit livrer combat à l’aube, plus tôt que prévu : mise en difficulté sur les pentes du volcan, elle doit d’abord battre en retraite. Mais les charges de la cavalerie indépendantiste finissent par briser les assauts royalistes et vers midi les 1 894 soldats espagnols de Melchor de Aymerich doivent se replier sur Quito. Les patriotes déplorent 200 tués et 140 blessés, les vaincus 400 morts, 190 blessés et 1 260 prisonniers.
samedi 25 mai
Le général Sucre fait son entrée dans Quito, où il reçoit la capitulation de l’armée espagnole de Melchor de Aymerich.
dimanche 16 juin
A son tour, Simon Bolivar fait son entrée dans Quito : il proclame l’ancienne province espagnole officiellement intégrée à la République de Colombie.
samedi 13 juillet
Après avoir longuement hésité, les dirigeants indépendantistes de Guayaquil acceptent finalement de voir leur ville être annexée par la Colombie.
vendredi 26 juillet
José de San Martin arrive à Guayaquil.
samedi 27 juillet
Lors d’une entrevue à Guayaquil avec San Martin, Bolivar fait prévaloir ses vues concernant les frontières du nouvel Etat colombien : l'Equateur fait partie de la Grande-Colombie, avec la Colombie, Panama et le Venezuela.
samedi 12 décembre
Sollicité par le président James Monroe, le Congrès des Etats-Unis reconnaît les indépendances de l’Argentine, de la Grande Colombie, du Chili, du Pérou et du Mexique et accrédite des missions diplomatiques.
1823
jeudi 17 juillet
Après plusieurs jours de marche forcée, les 1 800 soldats de Grande Colombie, menés Bolivar, écrasent les 2 000 royalistes de Pasto, commandés par Agustin Agualongo, dans les rues d’Ibarra, dans le nord de l’actuel Equateur. Les vainqueurs ne déplorent que 13 morts alors que les vaincus laissent sur le terrain 800 tués.
mercredi 10 septembre
Bolivar s’empare de Lima et devient président du Pérou.
1824
jeudi 8 avril
Décret de Simon Bolivar redistribuant les terres au indiens du Pérou et de Grande Colombie.
vendredi 25 juin
Promulgation de la loi de division territoriale de la République de Colombie : les trois départements de Venezuela, de Cundinamarca [Colombie et Panama] et de Quito [Equateur] sont divisés en 3 districts, 12 départements et 37 provinces. Le district du Venezuela comprend les départements de l’Orénoque (provinces de Guyana, Cumana, Barcelona, Margarita), de Zulia (Coro, Trujillo, Mérida, Maracaïbo), de Venezuela (Caracas, Carabobo) et d’Apure (Barinas, Achaguas). Celui de Nouvelle-Grenade regroupe les départements de Boyaca (Tunja, Casanre, Pamplona, Socorro), de Cauca (Popayan, Buenaventura, Choco, Pasto), Cundinamarca (Bogota, Antioquia, Mariquita, Neiva), Magdalena (Santa Marta, Carthagène, Riohacha) et de l’Isthme (Panama, Veragua). Enfin le district de Quito se compose des départements d’Azuay (Cuenca, Loja, Jaen de Bracamoros y Maynas), de Quito (Pichincha, Imbabura, Chimborazo) et de Guayaquil (Guayaquil, Manabi).
mardi 7 décembre
A Lima, Bolivar lance un appel à l’organisation d’un congrès réunissant les représentants des nouvelles nations sud-américaines afin de les unir (il se tiendra à Panama à l’été 1829 mais sera un échec).
dans l’année
Tous les suspects de royalisme sont expulsés de la Grande-Colombie, leurs biens sont confisqués.
1825
L’état d’urgence est levé à Quito. Abolition du tribut en Equateur.
L’Angleterre reconnaît la Grande-Colombie.
1826
jeudi 22 juin
Simon Bolivar inaugure à Panama un « congrès Amphictionique » chargé de poser les bases d’une future Confédération latino-américaine. Des délégués de plusieurs pays d’Amérique latine (Mexique, Amérique centrale, Pérou, Grande Colombie) sont présents.
samedi 15 juillet
Clôture et échec du congrès panaméricain de Panama. Les délégués n’ont pas suivi Bolivar sur son projet de création d’une Assemblée fédérale pour la politique extérieure et la défense : seuls les représentants de la Grande Colombie ont ratifié cette idée d’union.
1828
mardi 15 juillet
Le président péruvien José de Lamar ayant refusé les exigences colombiennes, Bolivar déclare la guerre au Pérou.
jeudi 2 octobre
Les navires péruviens de l’amiral Guise attaquent plusieurs villages des côtes méridionales de l’Equateur, provoquant d’importants dégâts.
samedi 22 novembre
Bataille navale de Las Cruces : les frégates Presidente, la corvette Libertad et la goélette Peruviana de l’amiral péruvien d’origine britannique Guise parviennent à forcer le passage de l’estuaire donnant accès au port de Guayaquil. Les défenseurs du fort de Las Cruces abandonnent leur poste après avoir subi de lourdes pertes. Le site est occupé par les Péruviens (puis incendié).
dimanche 23 novembre
Dans la matinée, après un court affrontement devant le bureau de douane de Guayaquil, le brigantin colombien Adela est brûlé par son équipage. Dans l’après-midi, la flotte de Guise réduit au silence les dernières défenses majeures de Guayaquil et s’empare de la goélette colombienne Guayaquileña. La ville refusant de se rendre, l’amiral péruvien ordonne de se retirer vers le château de Las Cruces, mais une fausse manœuvre entraîne l’échouage de la frégate Presidente sur un haut-fond.
lundi 24 novembre
Alors que la marée montante allait permettre à la frégate Presidente de reprendre les flots, un canon installé par les Colombiens cause des pertes à bord du navire. Treize Péruviens sont tués et l’amiral Guise mortellement blessé à la poitrine par un boulet (il décédera en janvier). Le commandant en second, le lieutenant José Boterin, parvient à reprendre en main la situation en organisant le blocus de Guayaquil.
vendredi 28 novembre
Les troupes péruviennes occupent la ville de Loja, dans le sud du département colombien de l’Equateur.
dans l’année
La « contribution personnelle » est instaurée par Bolivar. Il s’agit en fait d’un nom déguisé pour le tribut.
1829
lundi 19 janvier
Après deux mois de blocus, le commandant de la place de Guayaquil signe la reddition de la ville à bord de la goélette péruvienne Arequipa.
dimanche 1er février
Débarquées de la flotte péruvienne, les troupes du capitaine Casimiro Negron occupent Guayaquil.
mardi 10 février
La ville équatorienne de Cuenca est prise par les Péruviens.
mi-février
L’armée levée par l’ancien président Antonio José de Sucre et le gouverneur du département de l’Equateur Juan José Flores s’établit dans la région de Cuenca.
vendredi 27 février
Bataille de Portete de Tarqui : l’armée de Grande Colombie (5 000 hommes) commandée par Antonio José de Sucre a battu les 4 500 soldats péruviens de José de La Mar près de Cuenca [aujourd’hui en Equateur]. Les vaincus déplorent 400 morts, 600 blessés et 300 prisonniers, les vainqueurs 360 tués et blessés et 600 déserteurs.
samedi 28 février
Les généraux colombiens (Flores et O’Leary) et péruviens (Gamarra et Orbegoso) signent l’accord de Giron, par lequel les troupes péruviennes doivent se retirer du territoire de Grande Colombie (le président de Lamar entend cependant maintenir l’occupation de Guayaquil).
vendredi 10 juillet
Armistice de Piura : par ce document, signé dans cette ville du nord du Pérou, les hostilités doivent cesser pour une durée de deux mois et toutes les forces péruviennes doivent se retirer des positions occupées dans le sud de l’Equateur.
lundi 20 juillet
Les Péruviens rendent le port équatorien de Guayaquil aux Colombiens.
mardi 22 septembre
Signature à Guayaquil du traité de paix Larrea-Gueal. Une commission mixte est chargée de délimiter la frontière entre le Pérou et la Grande Colombie.
1830
mercredi 20 janvier
Abdication de Bolivar.
jeudi 13 mai
Sous la direction du général Juan José Flores, le District Sud fait sécession et quitte à son tour la Grande-Colombie, un mois après le Venezuela : l’indépendance de l’Equateur est proclamée à Riobamba, au sud de Quito.
lundi 31 mai
Le général Flores publie un décret convoquant une Assemblée constituante.
vendredi 4 juin
L'ancien président bolivien Sucre (35 ans) est assassiné - peut-être à l’instigation d’Obando - à Berruecos, dans la vallée colombienne du Patia (près de Pasto), en se rendant à Quito pour éviter la sécession de l'Equateur.
mardi 10 août
L’Assemblée constituante se réunit pour la première fois à Riobamba, mais en raison de problèmes organisationnels, notamment le transport des députés, les travaux sont retardés.
samedi 14 août
Début à Riobamba des travaux de l’Assemblée constituante avec 20 députés.
samedi 11 septembre
Adoption de la Constitution équatorienne : création d’une République d’Equateur.
mercredi 22 septembre
Chef de l’Etat depuis mai 1830, le général conservateur Juan José Flores devient président de la République.
en novembre
Le Cauca colombien proclame son rattachement à l’Equateur, pays lui-même affaibli par divers conflits et dont le président, Juan José Flores ne risque guère de faire de l’ombre aux maîtres de Popayán.
dans l’année
Le général Juan José Florès (30 ans) devient le président élu de l'Equateur.
1831
mercredi 26 octobre
Le président Flores communique au Congrès la résolution d’établir une « Casa de moneda » (hôtel de la monnaie) à Quito.
mardi 8 novembre
Le Congrès adopte la première loi sur la monnaie équatorienne ; celle-ci devra être semblable à celles frappées à Popayán, en Colombie.
vendredi 16 décembre
Boussingault et Hall entreprennent l’escalade du Chimborazo.
de 1831 à 1832
Le nouveau chef colombien, Obando, met fin à la sécession du Cauca.
1832
dimanche 12 février
Le président équatorien Juan José Flores proclame l’annexion des îles Galapagos. Peu intéressée par cet archipel, l’Espagne ne s’y oppose pas.
dans l’année
Une courte guerre avec l’Equateur permet à la Colombie de récupérer Pasto.
1833
dimanche 20 octobre
Le libéral Vicente Rocafuerte y Rodríguez de Bexerano devient chef suprême du département de Guayas, en état de rébellion.
1834
mercredi 10 septembre
Le libéral Vicente Rocafuerte y Rodríguez de Bexerano succède au conservateur Juan José Flores comme président de la République.
1835
dimanche 18 janvier
Bataille de Miñarica.
mardi 15 septembre
Le HMS Beagle, avec le naturaliste anglais Charles Darwin à son bord, atteint les îles Galápagos.
1839
vendredi 18 janvier
Le général conservateur Juan José Florès redevient chef de l’Etat. Il succède au libéral Vicente Rocafuerte y Rodríguez de Bexerano.
1845
jeudi 6 mars
Les libéraux José Joaquín de Olmedo et Vicente Ramon Roca déclenchent une rébellion contre le président Juan José Flores.
mercredi 18 juin
Chute du président conservateur Juan José Florès, qui s’enfuit au Pérou. Le libéral José Joaquín Eufrasio de Olmedo y Mururi lui succède.
1846
Londres bloque l’expédition qui devait placer sur le trône de l’Equateur un jeune prince espagnol, que l’ex-dictateur Flores était venu convaincre à Madrid.
1848
jeudi 13 janvier
Le diocèse de Quito, créé en 1546, est érigé en archevêché.
1850
Chute du gouvernement conservateur.
1851
jeudi 24 juillet
Le général José Maria Urbina, chef de la garnison de Guayaquil, prend le pouvoir après avoir renversé et fait arrêter le président Diego Noboa. Urbina Il est le premier libéral à devenir chef de l’Etat équatorien.
vendredi 25 juillet
Le général Urbina modifie la Constitution en publiant un décret sur l’abolition de l’esclavage (ratifié en 1852 pour une entrée en vigueur en 1854).
samedi 13 septembre
José Maria Urbina devient chef suprême de l’Equateur.
dans l’année
La guerre civile colombienne dégénère en une brève guerre contre l’Equateur. Il démissionne en faveur de son vice-président Francisco Robles Garcia.
1852
6 septembre
Au pouvoir depuis 14 mois, le général José Maria Urbina est officiellement élu président de l’Equateur.
dans l’année
Le décret du président Urbino sur l’abolition de l’esclavage est ratifié par l’Assemblée constituante, qui vote les fonds nécessaires à l’affranchissement (effectif en 1854).
1854
lundi 6 mars
Abolition de l’esclavage.
1855
Le président Urbina établit le suffrage universel pour l'élection présidentielle.
1856
jeudi 16 octobre
Chute du gouvernement libéral corrompu du président José Maria Urbina. Il quitte le pouvoir en laissant la place au président élu, le général Francisco Robles García.
dimanche 23 novembre
L’héroïne équatorienne Manuela Saenz succombe à l’épidémie de diphtérie qui frappe la ville de Paita, dans le nord-ouest du Pérou. Ancienne compagne du Liberator Bolivar, elle avait 59 ans. Elle vivait en exil depuis 1834.
1857
Suppression de la « contribution personnelle » instaurée en 1828.
1859
mardi 22 mars
Après deux siècles de silence, le volcan Pichincha entre violemment en éruption. La capitale équatorienne, située seulement 15 km à l’est, est presque détruite. De nombreux géologues pensaient qu’ils étaient désormais inactif…
mercredi 7 septembre
Gabriel García Moreno, désigné par l’Assemblée constituante comme caudillo de l’Équateur, impose une dictature catholique.
dans l’année
Guerre avec le Pérou.
1860
vendredi 25 février
Traité de Mapasingue qui met fin à la guerre entre le Pérou et l’Equateur : victoire péruvienne.
mercredi 26 septembre
Décret instaurant un nouveau drapeau tricolore. Le jaune symbolise l’or, l'abondance de l'agriculture et des richesses naturelles du pays. Le bleu l'océan et le ciel clair et dégagé et le rouge le sang versé par les héros de la nation.
1861
jeudi 17 janvier
Gabriel Garcia Moreno (40 ans) devient officiellement président de la République. Il établit une dictature théocratique.
dans l’année
Le suffrage électoral est étendu à tous, sauf aux analphabètes.
1862
en été
La guerre éclate entre l’Equateur et la Colombie. Les motifs du conflit divergent selon les sources : attaque des Equatoriens pour s’emparer de territoires colombiens ou entrée en Equateur de soldats colombiens poursuivant des rebelles conservateurs. Mais plus que les différents frontaliers, c’est la nature du pouvoir incarné par le mystique Moreno qui est à l’origine du conflit. Selon le président colombien, « il faut délivrer l’Equateur du programme théocratique de Moreno ». Il s’agit de la troisième guerre opposant ces deux pays en 40 ans.
jeudi 31 juillet
Bataille de Tulcán : 1 500 combattants colombiens commandés par Julio Arboleda ont réussi à s’emparer de cette ville équatorienne établie à la frontière et défendue par 400 soldats équatoriens et 2 390 rebelles conservateurs colombiens. Du côté équatorien et conservateurs ont déplore 150 tués, contre seulement 30 morts chez les Colombiens libéraux. Le président équatorien en personne, Gabriel Garcia Moreno, a été fait prisonnier. Un traité de paix est immédiatement signé : Garcia Moreno et tous les Equatoriens sont libérés en échange de la promesse de livrer les rebelles colombiens conservateurs ainsi que 4 000 fusils, 200 000 cartouches, des explosifs, 2 000 uniformes et 6 000 pesos par mois (ce qui ne sera pas fait).
dans l’année
Difficile négociation d’un concordat entre la papauté et l’Equateur.
1863
samedi 15 août
La rivalité entre les présidents colombiens et équatoriens dégénère à nouveau en guerre larvée. Le président Mosquera arrive dans le département de Nariño pour diriger les opérations colombiennes : début de plusieurs mois d’escarmouches et d’embuscades contre la cavalerie équatorienne du général Flores.
vendredi 4 décembre
L’armée colombienne entre dans la ville de Cumbal, proche de la frontière avec l’Equateur.
dimanche 6 décembre
Bataille de Cuaspud-Carlosama (département colombien de Nariño) : tombées dans un piège, les forces équatoriennes (5 300 fantassins et 700 cavaliers) du général Flores sont écrasées dans cette région marécageuse et forestière proche de la frontière par les troupes du président Mosquera (3 700 fantassins, 100 cavaliers et 80 artilleurs). Les vaincus déplorent 2 500 morts et blessés et entre 2 200 à 4 000 prisonniers (rapidement libérés après avoir promis de ne pas reprendre les armes contre la Colombie), les vainqueurs seulement 52 morts.
lundi 7 décembre
Le président colombien Mosquera reçoit et accepte l’offre de paix du général Flores.
lundi 21 décembre
Représentés respectivement par les généraux Flores et Gonzales Carazo, l’Equateur et la Colombie signent le traité d’armistice à Ibarra
mercredi 30 décembre
Le traité de paix équatoriano-colombien est signé dans le domaine de Pizanqui : les deux pays reconnaissent les frontières actuelles et, s’engagent à ne pas intervenir dans les affaires intérieures de l’autre Etat.
1864
samedi 1er octobre
L’ancien président conservateur (1830-1834 et 1839-1845) Juan José Florès est décédé à bord du Smark, dans le port de Santa Rosa. Il avait 64 ans.
1865
jeudi 31 août
Gabriel Garcia Moreno n’est plus président. Il garde cependant la main sur le pouvoir réel en nommant des pantins à la tête du pays.
1866
mardi 30 janvier
L’Equateur rejoint l’alliance du Chili et du Pérou : Quito déclare la guerre à l’Espagne.
jeudi 22 mars
A son tour, la Bolivie du général Mariano Melgarejo rejoint le Chili, le Pérou et l’Equateur dans leur guerre contre l’Espagne.
1868
lundi 16 août
Un séisme de magnitude 7,7 dans le nord de l’Equateur fait 40 000 morts. Les villes d’Ibarra et d’Otavalo sont en partie ravagées.
1869
jeudi 29 juillet
Gabriel García Moreno reprend le pouvoir.
vendredi 27 août
La Convention nationale fonde l’Ecole polytechnique nationale de Quito (Escuela Politécnica Nacional - EPN). Il s’agit de la seconde plus ancienne université publique du pays.
dans l’année
Moreno fait voter une nouvelle Constitution qui fait de la religion catholique la religion d’Etat. Seuls les catholiques pratiquants peuvent devenir électeurs et occuper des fonctions publiques.
1871
mardi 11 avril
Cinq ans après la fin de la guerre hispano-sud-américaine, l’Espagne d’un côté, la Bolivie, le Chili, l’Equateur et le Pérou de l’autre signent à Washington (Etats-Unis) un accord d’armistice pour une durée indéfinie.
1873
jeudi 9 octobre
Le caudillo Gabriel García Moreno voue l’Equateur au Sacré-Cœur.
dans l’année
Construction dans le parc La Alameda, à l’initiative du président Moreno, de l’observatoire astronomique de Quito. Il dépend de l’Ecole polytechnique nationale.
1875
dimanche 9 mai
Période progressiste.
vendredi 6 août
Le président dictateur Gabriel Garcia Moreno est assassiné par Manuel Cornejo, Roberto Andrade et Faustio Rago alors qu’il se rendait à la cathédrale. Il avait 54 ans. Début d'une vague d'ultra-libéralisme : la disparition du « président théocratique » laisse ainsi le pouvoir à l’oligarchie de la Sierra à laquelle s’opposent les planteurs et les négociants libéraux de la côte et de Guayaquil.
1876
vendredi 8 septembre
J. de Veintamilla devient président de l’Equateur.
1877
mardi 26 juin
L’éruption du mont Cotopaxi entraîne des coulées de boue qui noient villages et vallées : 1 000 morts.
1880
dimanche 4 janvier
La cordée dirigée par l’alpiniste britannique Edward Whymper a réalisé en Equateur la première ascension du Chimborazo, un volcan des Andes haut de 6 263 mètres.
mercredi 18 février
Edward Whymper escalade le volcan Cotopaxi.
mercredi 10 mars
Edward Whymper réalise l'ascension de l’Antisana.
dimanche 4 avril
Edward Whymper escalade le Cayambi.
dans l’année
L’Equateur acquiert des territoires sur le Pérou et la Colombie.
1882
en mai
Le général Ignacio de Veintemilla se proclame dictateur. Privé de tout appui politique, il doit faire face à la fois au gouverneur libéral de Guayaquil et au gouverneur conservateur de Manabi.
1883
mercredi 14 février
Luis Cordero Crespo devient président du gouvernement provisoire de Quito.
lundi 9 juillet
Le chef rebelle Eloy Alfaro s’empare de Guayaquil.
lundi 9 juillet ou jeudi 11 octobre
Luis Cordero Crespo n’est plus président du gouvernement provisoire de Quito.
dans l’année
Ignacio de Veintemilla est renversé : conservateurs et libéraux décident de cohabiter ensemble.
1884
samedi 22 mars
Par décret de la Convention, l’Equateur adopte officiellement le sucre comme unité monétaire.
1885
jeudi 8 janvier
L’Espagne et l’Equateur ont signé un traité de paix et d’amitié.
1886
lundi 24 août
La religieuse guatémaltèque Mère Encarnacion Rosal (Marie de l'Incarnation Rosal) est décédée à Tulcan, en Equateur. Réformatrice et deuxième fondatrice des bethlémites filles du Sacré-Cœur de Jésus, elle était âgé de 65 ans (elle sera béatifiée en 1997).
1889
jeudi 17 janvier
Décès à Paris de l’écrivain et opposant équatorien Juan Montalvo, à l’âge de 56 ans.
en octobre
Congrès panaméricain de Washington, convoqué sur l'initiative du secrétaire d'Etat américain James G.-Blaine, réunissant pour la première fois tous les Etats américains, sauf la République dominicaine.
1891
vendredi 4 septembre
L’ancien président libéral José Maria Urbina est décédé à Guayaquil. Au pouvoir de 1851 à 1856, il était âgé de 83 ans.
1892
vendredi 1er juillet
Le progressiste (catholique libéral) Luis Cordero Crespo devient président de l’Equateur. Il succède à Antonio Flores Jijón, également progressiste.
1893
mardi 7 mars
Décès de l’ancien président Francisco Robles.
1895
mardi 16 avril
Le conservateur Vicente Lucio Salazar succède au progressiste Luis Cordero Crespo comme président de l’Equateur.
mercredi 5 juin
Une révolution libérale anticléricale éclate à Guayaquil.
mercredi 19 juin
Appelé à la tête du soulèvement libéral, le général Eloy Alfaro arrive à Guayaquil, où il est reçu triomphalement et proclamé président de la République. Il propose de « mettre fin à la théocratie ».
?
Bataille décisive d’Ambato : victoire des rebelles libéraux, soutenus par les planteurs de cacao de la côte.
mardi 24 septembre
Alfaro entre dans Quito, où il est accueilli froidement. Avec le général Léonidas Plaza, il fonde un Etat laïc (Eglise séparée de l'Etat). La guerre civile n’est cependant pas terminée : il faudra quelques mois pour conquérir le nord et le sud.
1896
au printemps
Des guérillas conservatrices éclatent, mais elles sont rapidement mises au pas.
dans l’année
Assemblée constituante : pour la première fois de l’histoire équatorienne, la nouvelle constitution - la onzième - n’invoque pas Dieu dans son préambule. Fin du Concordat avec l’Eglise catholique.
Un grand incendie dévaste le port de Guayaquil.
1898
Nouveaux soulèvements conservateurs.
lundi 9 octobre
La ville de Guayaquil se déclare indépendante de l’Espagne.
dans l’année
Création dans le sud-ouest de la Grande Colombie du département de Quito.
1821
en février
Afin de libérer l’Audiencia de Quito, Bolivar envoie aux rebelles de Guayaquil des renforts, des armes et du matériel.
en mai
L’un des principaux lieutenants de Bolivar, le général Sucre, commandant en chef de la division sud colombienne, arrive à Guayaquil afin de mener la guerre de libération de l’Audiencia de Quito.
début juillet
Début de la première campagne de libération dirigée par le général Sucre.
mercredi 12 septembre
Comme dix mois plus tôt, la première campagne menée par le général Sucre pour libérer Quito à partir de Guayaquil se solde par un échec : les patriotes sont battus une nouvelle fois par les royalistes à Huachi.
lundi 19 novembre
Les patriotes équatoriens de Guayaquil et les royalistes espagnols signent un armistice.
1822
vendredi 18 janvier
Le général Sucre entame la troisième campagne de libération de l’Audiencia de Quito à partir de Guyaaquil. A la tête d’une armée de 1 700 hommes, dont des vétérans colombiens des précédentes campagnes contre les royalistes, il décide d’éviter l’attaque directe sur Quito. Il embarque ses hommes sur des bateaux à destination de ses Machala, une ville côtière du Sud.
samedi 9 février
Depuis Machala, l’armée de Sucre parvient à Saraguro, dans les Andes. Rejointe par par les renforts promis par San Martin (1 200 hommes de la division péruvienne), cette troupe prend le chemin du Nord en direction de Cuenca.
jeudi 21 février
L’armée de Sucre s’empare de la ville de Cuenca sans combat. Chargée de défendre la cité, la garnison de cavalerie royaliste forte de neuf cents hommes a battu en retraite en direction de Quito. Le Conseil de Cuenca décide de son rattachement à la Grande Colombie.
dimanche 21 avril
Bataille de Riobamba (dite aussi de Tapi) opposant entre Cuenca et Quitp les troupes de Sucre aux soldats royalistes de Nicolas Lopez et Juan Carlos Tolra : cet affrontement s’est limité à deux charges de cavalerie (196 cavaliers côté patriote, 400 dans le camp royaliste), les fantassins demeurant en réserve. A la fin de la journée, les Espagnols abandonne le terrain en déplorant 52 morts et 40 blessés. Les vainqueurs (2 tués et 20 blessés) peuvent entrer dans Riobamba.
dimanche 28 avril
L’armée du général Sucre quitte Riobamba pour marcher vers le nord en direction de Quito.
jeudi 2 mai
Les indépendantistes parviennent à 90 kilomètres au sud de Quito : le général Sucre réorganise à Lacatunga ses troupes, renforcées par des volontaires. A Quito, l’officier royaliste Melchor de Aymerich fortifie ses positions.
mardi 14 mai
Menacée par la stratégie du général Sucre, qui envisage une attaque par les côtés, l’armée royaliste abandonne ses positions dans la vallée de Chillos et se retire vers Quito.
samedi 18 mai
Les troupes patriotes de Sucre atteignent la localité de Sangolquí, à 25 kilomètres au sud de Quito.
nuit du jeudi au vendredi 23 mai
Pour surprendre l’adversaire, l’avant-garde de l’armée de Sucre commence à grimper les pentes du volcan Pichincha. Mais la pluie et la boue rendent l’ascension très difficile.
vendredi 24 mai
Bataille de Pichincha [aujourd’hui à La Libertad, dans la banlieue de Quito]. Repérée par les sentinelles malgré ses efforts, l’armée de patriotes (2 971 hommes venus de Guayaquil, de Grande-Colombie, du Pérou et du Rio de la Plata) commandés par le général Sucre doit livrer combat à l’aube, plus tôt que prévu : mise en difficulté sur les pentes du volcan, elle doit d’abord battre en retraite. Mais les charges de la cavalerie indépendantiste finissent par briser les assauts royalistes et vers midi les 1 894 soldats espagnols de Melchor de Aymerich doivent se replier sur Quito. Les patriotes déplorent 200 tués et 140 blessés, les vaincus 400 morts, 190 blessés et 1 260 prisonniers.
samedi 25 mai
Le général Sucre fait son entrée dans Quito, où il reçoit la capitulation de l’armée espagnole de Melchor de Aymerich.
dimanche 16 juin
A son tour, Simon Bolivar fait son entrée dans Quito : il proclame l’ancienne province espagnole officiellement intégrée à la République de Colombie.
samedi 13 juillet
Après avoir longuement hésité, les dirigeants indépendantistes de Guayaquil acceptent finalement de voir leur ville être annexée par la Colombie.
vendredi 26 juillet
José de San Martin arrive à Guayaquil.
samedi 27 juillet
Lors d’une entrevue à Guayaquil avec San Martin, Bolivar fait prévaloir ses vues concernant les frontières du nouvel Etat colombien : l'Equateur fait partie de la Grande-Colombie, avec la Colombie, Panama et le Venezuela.
samedi 12 décembre
Sollicité par le président James Monroe, le Congrès des Etats-Unis reconnaît les indépendances de l’Argentine, de la Grande Colombie, du Chili, du Pérou et du Mexique et accrédite des missions diplomatiques.
1823
jeudi 17 juillet
Après plusieurs jours de marche forcée, les 1 800 soldats de Grande Colombie, menés Bolivar, écrasent les 2 000 royalistes de Pasto, commandés par Agustin Agualongo, dans les rues d’Ibarra, dans le nord de l’actuel Equateur. Les vainqueurs ne déplorent que 13 morts alors que les vaincus laissent sur le terrain 800 tués.
mercredi 10 septembre
Bolivar s’empare de Lima et devient président du Pérou.
1824
jeudi 8 avril
Décret de Simon Bolivar redistribuant les terres au indiens du Pérou et de Grande Colombie.
vendredi 25 juin
Promulgation de la loi de division territoriale de la République de Colombie : les trois départements de Venezuela, de Cundinamarca [Colombie et Panama] et de Quito [Equateur] sont divisés en 3 districts, 12 départements et 37 provinces. Le district du Venezuela comprend les départements de l’Orénoque (provinces de Guyana, Cumana, Barcelona, Margarita), de Zulia (Coro, Trujillo, Mérida, Maracaïbo), de Venezuela (Caracas, Carabobo) et d’Apure (Barinas, Achaguas). Celui de Nouvelle-Grenade regroupe les départements de Boyaca (Tunja, Casanre, Pamplona, Socorro), de Cauca (Popayan, Buenaventura, Choco, Pasto), Cundinamarca (Bogota, Antioquia, Mariquita, Neiva), Magdalena (Santa Marta, Carthagène, Riohacha) et de l’Isthme (Panama, Veragua). Enfin le district de Quito se compose des départements d’Azuay (Cuenca, Loja, Jaen de Bracamoros y Maynas), de Quito (Pichincha, Imbabura, Chimborazo) et de Guayaquil (Guayaquil, Manabi).
mardi 7 décembre
A Lima, Bolivar lance un appel à l’organisation d’un congrès réunissant les représentants des nouvelles nations sud-américaines afin de les unir (il se tiendra à Panama à l’été 1829 mais sera un échec).
dans l’année
Tous les suspects de royalisme sont expulsés de la Grande-Colombie, leurs biens sont confisqués.
1825
L’état d’urgence est levé à Quito. Abolition du tribut en Equateur.
L’Angleterre reconnaît la Grande-Colombie.
1826
jeudi 22 juin
Simon Bolivar inaugure à Panama un « congrès Amphictionique » chargé de poser les bases d’une future Confédération latino-américaine. Des délégués de plusieurs pays d’Amérique latine (Mexique, Amérique centrale, Pérou, Grande Colombie) sont présents.
samedi 15 juillet
Clôture et échec du congrès panaméricain de Panama. Les délégués n’ont pas suivi Bolivar sur son projet de création d’une Assemblée fédérale pour la politique extérieure et la défense : seuls les représentants de la Grande Colombie ont ratifié cette idée d’union.
1828
mardi 15 juillet
Le président péruvien José de Lamar ayant refusé les exigences colombiennes, Bolivar déclare la guerre au Pérou.
jeudi 2 octobre
Les navires péruviens de l’amiral Guise attaquent plusieurs villages des côtes méridionales de l’Equateur, provoquant d’importants dégâts.
samedi 22 novembre
Bataille navale de Las Cruces : les frégates Presidente, la corvette Libertad et la goélette Peruviana de l’amiral péruvien d’origine britannique Guise parviennent à forcer le passage de l’estuaire donnant accès au port de Guayaquil. Les défenseurs du fort de Las Cruces abandonnent leur poste après avoir subi de lourdes pertes. Le site est occupé par les Péruviens (puis incendié).
dimanche 23 novembre
Dans la matinée, après un court affrontement devant le bureau de douane de Guayaquil, le brigantin colombien Adela est brûlé par son équipage. Dans l’après-midi, la flotte de Guise réduit au silence les dernières défenses majeures de Guayaquil et s’empare de la goélette colombienne Guayaquileña. La ville refusant de se rendre, l’amiral péruvien ordonne de se retirer vers le château de Las Cruces, mais une fausse manœuvre entraîne l’échouage de la frégate Presidente sur un haut-fond.
lundi 24 novembre
Alors que la marée montante allait permettre à la frégate Presidente de reprendre les flots, un canon installé par les Colombiens cause des pertes à bord du navire. Treize Péruviens sont tués et l’amiral Guise mortellement blessé à la poitrine par un boulet (il décédera en janvier). Le commandant en second, le lieutenant José Boterin, parvient à reprendre en main la situation en organisant le blocus de Guayaquil.
vendredi 28 novembre
Les troupes péruviennes occupent la ville de Loja, dans le sud du département colombien de l’Equateur.
dans l’année
La « contribution personnelle » est instaurée par Bolivar. Il s’agit en fait d’un nom déguisé pour le tribut.
1829
lundi 19 janvier
Après deux mois de blocus, le commandant de la place de Guayaquil signe la reddition de la ville à bord de la goélette péruvienne Arequipa.
dimanche 1er février
Débarquées de la flotte péruvienne, les troupes du capitaine Casimiro Negron occupent Guayaquil.
mardi 10 février
La ville équatorienne de Cuenca est prise par les Péruviens.
mi-février
L’armée levée par l’ancien président Antonio José de Sucre et le gouverneur du département de l’Equateur Juan José Flores s’établit dans la région de Cuenca.
vendredi 27 février
Bataille de Portete de Tarqui : l’armée de Grande Colombie (5 000 hommes) commandée par Antonio José de Sucre a battu les 4 500 soldats péruviens de José de La Mar près de Cuenca [aujourd’hui en Equateur]. Les vaincus déplorent 400 morts, 600 blessés et 300 prisonniers, les vainqueurs 360 tués et blessés et 600 déserteurs.
samedi 28 février
Les généraux colombiens (Flores et O’Leary) et péruviens (Gamarra et Orbegoso) signent l’accord de Giron, par lequel les troupes péruviennes doivent se retirer du territoire de Grande Colombie (le président de Lamar entend cependant maintenir l’occupation de Guayaquil).
vendredi 10 juillet
Armistice de Piura : par ce document, signé dans cette ville du nord du Pérou, les hostilités doivent cesser pour une durée de deux mois et toutes les forces péruviennes doivent se retirer des positions occupées dans le sud de l’Equateur.
lundi 20 juillet
Les Péruviens rendent le port équatorien de Guayaquil aux Colombiens.
mardi 22 septembre
Signature à Guayaquil du traité de paix Larrea-Gueal. Une commission mixte est chargée de délimiter la frontière entre le Pérou et la Grande Colombie.
1830
mercredi 20 janvier
Abdication de Bolivar.
jeudi 13 mai
Sous la direction du général Juan José Flores, le District Sud fait sécession et quitte à son tour la Grande-Colombie, un mois après le Venezuela : l’indépendance de l’Equateur est proclamée à Riobamba, au sud de Quito.
lundi 31 mai
Le général Flores publie un décret convoquant une Assemblée constituante.
vendredi 4 juin
L'ancien président bolivien Sucre (35 ans) est assassiné - peut-être à l’instigation d’Obando - à Berruecos, dans la vallée colombienne du Patia (près de Pasto), en se rendant à Quito pour éviter la sécession de l'Equateur.
mardi 10 août
L’Assemblée constituante se réunit pour la première fois à Riobamba, mais en raison de problèmes organisationnels, notamment le transport des députés, les travaux sont retardés.
samedi 14 août
Début à Riobamba des travaux de l’Assemblée constituante avec 20 députés.
samedi 11 septembre
Adoption de la Constitution équatorienne : création d’une République d’Equateur.
mercredi 22 septembre
Chef de l’Etat depuis mai 1830, le général conservateur Juan José Flores devient président de la République.
en novembre
Le Cauca colombien proclame son rattachement à l’Equateur, pays lui-même affaibli par divers conflits et dont le président, Juan José Flores ne risque guère de faire de l’ombre aux maîtres de Popayán.
dans l’année
Le général Juan José Florès (30 ans) devient le président élu de l'Equateur.
1831
mercredi 26 octobre
Le président Flores communique au Congrès la résolution d’établir une « Casa de moneda » (hôtel de la monnaie) à Quito.
mardi 8 novembre
Le Congrès adopte la première loi sur la monnaie équatorienne ; celle-ci devra être semblable à celles frappées à Popayán, en Colombie.
vendredi 16 décembre
Boussingault et Hall entreprennent l’escalade du Chimborazo.
de 1831 à 1832
Le nouveau chef colombien, Obando, met fin à la sécession du Cauca.
1832
dimanche 12 février
Le président équatorien Juan José Flores proclame l’annexion des îles Galapagos. Peu intéressée par cet archipel, l’Espagne ne s’y oppose pas.
dans l’année
Une courte guerre avec l’Equateur permet à la Colombie de récupérer Pasto.
1833
dimanche 20 octobre
Le libéral Vicente Rocafuerte y Rodríguez de Bexerano devient chef suprême du département de Guayas, en état de rébellion.
1834
mercredi 10 septembre
Le libéral Vicente Rocafuerte y Rodríguez de Bexerano succède au conservateur Juan José Flores comme président de la République.
1835
dimanche 18 janvier
Bataille de Miñarica.
mardi 15 septembre
Le HMS Beagle, avec le naturaliste anglais Charles Darwin à son bord, atteint les îles Galápagos.
1839
vendredi 18 janvier
Le général conservateur Juan José Florès redevient chef de l’Etat. Il succède au libéral Vicente Rocafuerte y Rodríguez de Bexerano.
1845
jeudi 6 mars
Les libéraux José Joaquín de Olmedo et Vicente Ramon Roca déclenchent une rébellion contre le président Juan José Flores.
mercredi 18 juin
Chute du président conservateur Juan José Florès, qui s’enfuit au Pérou. Le libéral José Joaquín Eufrasio de Olmedo y Mururi lui succède.
1846
Londres bloque l’expédition qui devait placer sur le trône de l’Equateur un jeune prince espagnol, que l’ex-dictateur Flores était venu convaincre à Madrid.
1848
jeudi 13 janvier
Le diocèse de Quito, créé en 1546, est érigé en archevêché.
1850
Chute du gouvernement conservateur.
1851
jeudi 24 juillet
Le général José Maria Urbina, chef de la garnison de Guayaquil, prend le pouvoir après avoir renversé et fait arrêter le président Diego Noboa. Urbina Il est le premier libéral à devenir chef de l’Etat équatorien.
vendredi 25 juillet
Le général Urbina modifie la Constitution en publiant un décret sur l’abolition de l’esclavage (ratifié en 1852 pour une entrée en vigueur en 1854).
samedi 13 septembre
José Maria Urbina devient chef suprême de l’Equateur.
dans l’année
La guerre civile colombienne dégénère en une brève guerre contre l’Equateur. Il démissionne en faveur de son vice-président Francisco Robles Garcia.
1852
6 septembre
Au pouvoir depuis 14 mois, le général José Maria Urbina est officiellement élu président de l’Equateur.
dans l’année
Le décret du président Urbino sur l’abolition de l’esclavage est ratifié par l’Assemblée constituante, qui vote les fonds nécessaires à l’affranchissement (effectif en 1854).
1854
lundi 6 mars
Abolition de l’esclavage.
1855
Le président Urbina établit le suffrage universel pour l'élection présidentielle.
1856
jeudi 16 octobre
Chute du gouvernement libéral corrompu du président José Maria Urbina. Il quitte le pouvoir en laissant la place au président élu, le général Francisco Robles García.
dimanche 23 novembre
L’héroïne équatorienne Manuela Saenz succombe à l’épidémie de diphtérie qui frappe la ville de Paita, dans le nord-ouest du Pérou. Ancienne compagne du Liberator Bolivar, elle avait 59 ans. Elle vivait en exil depuis 1834.
1857
Suppression de la « contribution personnelle » instaurée en 1828.
1859
mardi 22 mars
Après deux siècles de silence, le volcan Pichincha entre violemment en éruption. La capitale équatorienne, située seulement 15 km à l’est, est presque détruite. De nombreux géologues pensaient qu’ils étaient désormais inactif…
mercredi 7 septembre
Gabriel García Moreno, désigné par l’Assemblée constituante comme caudillo de l’Équateur, impose une dictature catholique.
dans l’année
Guerre avec le Pérou.
1860
vendredi 25 février
Traité de Mapasingue qui met fin à la guerre entre le Pérou et l’Equateur : victoire péruvienne.
mercredi 26 septembre
Décret instaurant un nouveau drapeau tricolore. Le jaune symbolise l’or, l'abondance de l'agriculture et des richesses naturelles du pays. Le bleu l'océan et le ciel clair et dégagé et le rouge le sang versé par les héros de la nation.
1861
jeudi 17 janvier
Gabriel Garcia Moreno (40 ans) devient officiellement président de la République. Il établit une dictature théocratique.
dans l’année
Le suffrage électoral est étendu à tous, sauf aux analphabètes.
1862
en été
La guerre éclate entre l’Equateur et la Colombie. Les motifs du conflit divergent selon les sources : attaque des Equatoriens pour s’emparer de territoires colombiens ou entrée en Equateur de soldats colombiens poursuivant des rebelles conservateurs. Mais plus que les différents frontaliers, c’est la nature du pouvoir incarné par le mystique Moreno qui est à l’origine du conflit. Selon le président colombien, « il faut délivrer l’Equateur du programme théocratique de Moreno ». Il s’agit de la troisième guerre opposant ces deux pays en 40 ans.
jeudi 31 juillet
Bataille de Tulcán : 1 500 combattants colombiens commandés par Julio Arboleda ont réussi à s’emparer de cette ville équatorienne établie à la frontière et défendue par 400 soldats équatoriens et 2 390 rebelles conservateurs colombiens. Du côté équatorien et conservateurs ont déplore 150 tués, contre seulement 30 morts chez les Colombiens libéraux. Le président équatorien en personne, Gabriel Garcia Moreno, a été fait prisonnier. Un traité de paix est immédiatement signé : Garcia Moreno et tous les Equatoriens sont libérés en échange de la promesse de livrer les rebelles colombiens conservateurs ainsi que 4 000 fusils, 200 000 cartouches, des explosifs, 2 000 uniformes et 6 000 pesos par mois (ce qui ne sera pas fait).
dans l’année
Difficile négociation d’un concordat entre la papauté et l’Equateur.
1863
samedi 15 août
La rivalité entre les présidents colombiens et équatoriens dégénère à nouveau en guerre larvée. Le président Mosquera arrive dans le département de Nariño pour diriger les opérations colombiennes : début de plusieurs mois d’escarmouches et d’embuscades contre la cavalerie équatorienne du général Flores.
vendredi 4 décembre
L’armée colombienne entre dans la ville de Cumbal, proche de la frontière avec l’Equateur.
dimanche 6 décembre
Bataille de Cuaspud-Carlosama (département colombien de Nariño) : tombées dans un piège, les forces équatoriennes (5 300 fantassins et 700 cavaliers) du général Flores sont écrasées dans cette région marécageuse et forestière proche de la frontière par les troupes du président Mosquera (3 700 fantassins, 100 cavaliers et 80 artilleurs). Les vaincus déplorent 2 500 morts et blessés et entre 2 200 à 4 000 prisonniers (rapidement libérés après avoir promis de ne pas reprendre les armes contre la Colombie), les vainqueurs seulement 52 morts.
lundi 7 décembre
Le président colombien Mosquera reçoit et accepte l’offre de paix du général Flores.
lundi 21 décembre
Représentés respectivement par les généraux Flores et Gonzales Carazo, l’Equateur et la Colombie signent le traité d’armistice à Ibarra
mercredi 30 décembre
Le traité de paix équatoriano-colombien est signé dans le domaine de Pizanqui : les deux pays reconnaissent les frontières actuelles et, s’engagent à ne pas intervenir dans les affaires intérieures de l’autre Etat.
1864
samedi 1er octobre
L’ancien président conservateur (1830-1834 et 1839-1845) Juan José Florès est décédé à bord du Smark, dans le port de Santa Rosa. Il avait 64 ans.
1865
jeudi 31 août
Gabriel Garcia Moreno n’est plus président. Il garde cependant la main sur le pouvoir réel en nommant des pantins à la tête du pays.
1866
mardi 30 janvier
L’Equateur rejoint l’alliance du Chili et du Pérou : Quito déclare la guerre à l’Espagne.
jeudi 22 mars
A son tour, la Bolivie du général Mariano Melgarejo rejoint le Chili, le Pérou et l’Equateur dans leur guerre contre l’Espagne.
1868
lundi 16 août
Un séisme de magnitude 7,7 dans le nord de l’Equateur fait 40 000 morts. Les villes d’Ibarra et d’Otavalo sont en partie ravagées.
1869
jeudi 29 juillet
Gabriel García Moreno reprend le pouvoir.
vendredi 27 août
La Convention nationale fonde l’Ecole polytechnique nationale de Quito (Escuela Politécnica Nacional - EPN). Il s’agit de la seconde plus ancienne université publique du pays.
dans l’année
Moreno fait voter une nouvelle Constitution qui fait de la religion catholique la religion d’Etat. Seuls les catholiques pratiquants peuvent devenir électeurs et occuper des fonctions publiques.
1871
mardi 11 avril
Cinq ans après la fin de la guerre hispano-sud-américaine, l’Espagne d’un côté, la Bolivie, le Chili, l’Equateur et le Pérou de l’autre signent à Washington (Etats-Unis) un accord d’armistice pour une durée indéfinie.
1873
jeudi 9 octobre
Le caudillo Gabriel García Moreno voue l’Equateur au Sacré-Cœur.
dans l’année
Construction dans le parc La Alameda, à l’initiative du président Moreno, de l’observatoire astronomique de Quito. Il dépend de l’Ecole polytechnique nationale.
1875
dimanche 9 mai
Période progressiste.
vendredi 6 août
Le président dictateur Gabriel Garcia Moreno est assassiné par Manuel Cornejo, Roberto Andrade et Faustio Rago alors qu’il se rendait à la cathédrale. Il avait 54 ans. Début d'une vague d'ultra-libéralisme : la disparition du « président théocratique » laisse ainsi le pouvoir à l’oligarchie de la Sierra à laquelle s’opposent les planteurs et les négociants libéraux de la côte et de Guayaquil.
1876
vendredi 8 septembre
J. de Veintamilla devient président de l’Equateur.
1877
mardi 26 juin
L’éruption du mont Cotopaxi entraîne des coulées de boue qui noient villages et vallées : 1 000 morts.
1880
dimanche 4 janvier
La cordée dirigée par l’alpiniste britannique Edward Whymper a réalisé en Equateur la première ascension du Chimborazo, un volcan des Andes haut de 6 263 mètres.
mercredi 18 février
Edward Whymper escalade le volcan Cotopaxi.
mercredi 10 mars
Edward Whymper réalise l'ascension de l’Antisana.
dimanche 4 avril
Edward Whymper escalade le Cayambi.
dans l’année
L’Equateur acquiert des territoires sur le Pérou et la Colombie.
1882
en mai
Le général Ignacio de Veintemilla se proclame dictateur. Privé de tout appui politique, il doit faire face à la fois au gouverneur libéral de Guayaquil et au gouverneur conservateur de Manabi.
1883
mercredi 14 février
Luis Cordero Crespo devient président du gouvernement provisoire de Quito.
lundi 9 juillet
Le chef rebelle Eloy Alfaro s’empare de Guayaquil.
lundi 9 juillet ou jeudi 11 octobre
Luis Cordero Crespo n’est plus président du gouvernement provisoire de Quito.
dans l’année
Ignacio de Veintemilla est renversé : conservateurs et libéraux décident de cohabiter ensemble.
1884
samedi 22 mars
Par décret de la Convention, l’Equateur adopte officiellement le sucre comme unité monétaire.
1885
jeudi 8 janvier
L’Espagne et l’Equateur ont signé un traité de paix et d’amitié.
1886
lundi 24 août
La religieuse guatémaltèque Mère Encarnacion Rosal (Marie de l'Incarnation Rosal) est décédée à Tulcan, en Equateur. Réformatrice et deuxième fondatrice des bethlémites filles du Sacré-Cœur de Jésus, elle était âgé de 65 ans (elle sera béatifiée en 1997).
1889
jeudi 17 janvier
Décès à Paris de l’écrivain et opposant équatorien Juan Montalvo, à l’âge de 56 ans.
en octobre
Congrès panaméricain de Washington, convoqué sur l'initiative du secrétaire d'Etat américain James G.-Blaine, réunissant pour la première fois tous les Etats américains, sauf la République dominicaine.
1891
vendredi 4 septembre
L’ancien président libéral José Maria Urbina est décédé à Guayaquil. Au pouvoir de 1851 à 1856, il était âgé de 83 ans.
1892
vendredi 1er juillet
Le progressiste (catholique libéral) Luis Cordero Crespo devient président de l’Equateur. Il succède à Antonio Flores Jijón, également progressiste.
1893
mardi 7 mars
Décès de l’ancien président Francisco Robles.
1895
mardi 16 avril
Le conservateur Vicente Lucio Salazar succède au progressiste Luis Cordero Crespo comme président de l’Equateur.
mercredi 5 juin
Une révolution libérale anticléricale éclate à Guayaquil.
mercredi 19 juin
Appelé à la tête du soulèvement libéral, le général Eloy Alfaro arrive à Guayaquil, où il est reçu triomphalement et proclamé président de la République. Il propose de « mettre fin à la théocratie ».
?
Bataille décisive d’Ambato : victoire des rebelles libéraux, soutenus par les planteurs de cacao de la côte.
mardi 24 septembre
Alfaro entre dans Quito, où il est accueilli froidement. Avec le général Léonidas Plaza, il fonde un Etat laïc (Eglise séparée de l'Etat). La guerre civile n’est cependant pas terminée : il faudra quelques mois pour conquérir le nord et le sud.
1896
au printemps
Des guérillas conservatrices éclatent, mais elles sont rapidement mises au pas.
dans l’année
Assemblée constituante : pour la première fois de l’histoire équatorienne, la nouvelle constitution - la onzième - n’invoque pas Dieu dans son préambule. Fin du Concordat avec l’Eglise catholique.
Un grand incendie dévaste le port de Guayaquil.
1898
Nouveaux soulèvements conservateurs.