La Martinique des origines à 1949 |
vers - 4000
Première vague de peuplement connu : les Ciboneys venus d’Amérique du Sud.
vers 130
Etablissement des Arawaks, originaires des forêts tropicales d'Amérique du Sud et descendants des inventeurs de la culture « saladoïde » (Saladeros sur la côte vénézuélienne) basée sur le manioc.
296
Eruption volcanique : disparition des Arawaks.
vers 400
Arrivée d'autres Arawaks.
entre 600 et 700 ou vers 1200 ?
Les Arawaks sont expulsés, voire massacrés, par les Caraïbes, venus du Nord. Beaucoup moins pacifiques que les Arawaks, les Caraïbes sont de farouches guerriers cannibales. Mais l’enlèvement courant de femmes de la tribu adverse entraîne un brassage des deux cultures.
1493
11 novembre
L'île est « découverte » par le navigateur italien, au service de l’Espagne, Christophe Colomb.
1502
15 juin
Lors de son dernier voyage, Colomb aborde de nouveau l’île, à l’endroit connu de nous jours sous le nom de Carbet. Arrivée le jour de la saint Martin, Colomb donne à l’île le nom de Martinique (mais elle aussi appelée Madidina, « île aux Fleurs »).
1635
20 janvier
Début de la colonisation.
1er septembre
Hostiles à la politique menée par le commandant L’Olive à l’encontre des indigènes de la Guadeloupe depuis leur installation, en juin dernier, des colons s’installent à la Martinique.
15 septembre
Le flibustier Pierre Belain d’Esnambouc débarque dans la rade de Saint-Pierre et prend possession de la Martinique au nom du roi Louis XIII.
fin d’année
D’Esnambouc nomme Jean Dupont gouverneur de la Martinique.
dans l’année
Violent cyclone.
Premiers achats d’esclaves noirs africains.
1636
Les Français de la Compagnie des îles d'Amérique exterminent les Caraïbes et importent 50 000 esclaves noirs de Guinée, Angola ou Sénégal, pour cultiver la canne à sucre.
?
Jean Dupont transmet le titre de gouverneur de la Martinique à son neveu Jacques du Parquet.
1640
L’île compte 1 000 blancs.
1642
Cyclone.
1650
20 juin
Attaquée par les Indiens Caraïbes de Saint-Vincent et de la Dominique, l’île antillaise de la Grenade est colonisée par 250 Français venus de Martinique sous le commandement de Jacques Dyel Du Parquet. Les Français ont perdu un homme dans les combats.
22 ou 27 septembre
Ruinée, la Compagnie française des îles d’Amérique, vend à Jacques Du Parquet les îles de la Martinique, de Sainte-Lucie, de Grenade et des Grenadines pour 41 500 livres (Du Parquet vendra la Martinique peu après à Jean Faudoar, comte de Cerillac).
1651
Cyclone destructeur.
1653
1er octobre
Passage d’un cyclone.
1655
Colbert annule les titres de propriétés des îles détenues par des particuliers.
1657
Un tremblement de terre très violent se produit à la Martinique détruisant une grande partie des installations existantes.
1658
3 janvier
Décès à Saint-Pierre de Jacques Dyel Du Parquet, à l’âge de 52 ans.
dans l’année
Beausoleil commande le massacre des derniers Indiens Caraïbes de la Martinique.
1660
Il y a désormais plus d’esclaves que de blancs dans l’île.
Le Juif Benjamin da Costa d’Andrade introduit du cacao en Martinique (la culture ne prendra pas).
1664
en octobre
Le gouverneur de l'île informe Colbert de la montée de l'hostilité des colons contre la politique de la Compagnie des Indes Occidentales (CIO). Des colons manifestent aux cris de « Vive les Hollandais et les Flamands », jugés plus capables de ravitailler les îles et pour moins cher.
dans l’année
Il y a 4 505 habitants dans l'île.
1665
en février
Aux Petites Antilles, les Français des îles du Vent se rebellent contre la Compagnie des Indes occidentales. Les meneurs, dont un certain Rodomon, seront condamnés.
1666
15 août
Violent cyclone : plusieurs centaines de victimes.
en octobre
La CIO est amenée à autoriser les armateurs privés de toute nationalité qui souhaiterait faire du commerce aux Antilles, à s'y rendre, sous réserve d'obtenir une « permission », accordée contre une redevance de 2,5 % du montant de la valeur de la cargaison d'envoi pour les Français et 5 % pour les étrangers.
1666 ?
Antoine Lefebvre de La Barre est nommé gouverneur de la Martinique.
1669
en mars
Institution du secrétariat à la Marine, dont Colbert est le premier titulaire.
1670
10 juin
Colbert promulgue une ordonnance sur l’Exclusif qui interdit aux îles françaises des Antilles de commercer avec les nations étrangères.
1671
Le tabac fait vivre deux fois plus d'habitants que la canne à sucre, car seuls les plus riches peuvent accéder à la production sucrière.
1672
23 janvier
Ayant informé Jean-Charles de Baas, gouverneur général des îles françaises d’Amérique, de sa volonté de faire la guerre à la Hollande, le roi Louis XIV lui demande d’achever au plus vite à la Martinique la construction du Fort-Royal.
en septembre
Cyclone.
1674
19 juillet
La grande flotte hollandaise de l’amiral Ruyter (18 vaisseaux de ligne, 20 flûtes, 6 brûlots, 7 400 hommes et 1 100 canons) atteint la Martinique. Sa présence devant les Anses d’Arlet est annoncée aux défenseurs français du Fort-Royal.
20 juillet
Bataille du rhum. Malgré son énorme supériorité, l’expédition hollandaise de Michiel de Ruyter échouent désastreusement à prendre l’île antillaise de la Martinique. La garnison française du Fort-Royal (161 hommes [marins du vaisseau Les Jeux, miliciens et quelques colons] et 22 canons) a repoussé avec succès sous les ordres du chevalier de Sainte-Marthe les assauts désordonnés des soldats ennemis. Ayant débarqué sans rencontrer de résistance, de nombreux soldats hollandais ont préféré piller les magasins et enivrer pour se trouver hors d’état lorsque l’ordre d’attaque est donné. Implacablement mitraillés depuis le fort et les deux navires français présents, les Hollandais perdent entre 1 100 et 1 300 hommes (dont le comte de Stirum, nommé gouverneur de la Martinique), alors que les Français ne déplorent que 6 tués. Estimant ne plus pouvoir défendre le fort, Sainte-Marthe ordonne d’évacuer le site et de faire hisser le pavillon des Provinces-Unies en signe de capitulation. Mais démoralisée par les lourdes pertes de la journée, la flotte hollandaise prend le large sans sans rendre compte…
4 décembre
Edit de Louis XIV mettant fin au contrôle des compagnies en intégrant la Martinique et la Guadeloupe au domaine royal.
dans l’année
Le conseil français de Saint-Christophe (un gouverneur, un intendant et six membres nommés par le roi) est transféré à la Martinique. Ce conseil rend la justice en dernier ressort, fait des règlements de police et enregistre les décisions royales.
Cyclone.
1675
Cyclone.
1680
3 août
Un cyclone aurait coulé plus de vingt navires français et anglais avec leurs occupants.
1682
en avril
A la demande des manufacturiers du royaume, un arrêt grève le sucre raffiné des îles d'une taxe de 8 livres tournois par livre de poids d'entrée.
1683
en septembre
Les juifs portugais (20 familles à la Martinique) sont expulsés des Antilles françaises.
1684
en janvier
Un arrêt royal interdit de construire de nouvelles raffineries de sucre dans les Antilles.
1685
en mars
Promulgation du Code noir, recueil de soixante articles rédigés par Colbert. Le texte légalise l’esclavage dans les colonies françaises, assimilant l’esclave à un bien producteur.
1692
Le conseil s'installe à Fort-de-France.
1694
en octobre
Passage d’un cyclone.
1696
en septembre
Arrêt autorisant l'exportation de sucre terré jusqu'à 50 % du volume.
1698
20 août
Règlement pour le commerce et la navigation des colonies françaises de l’Amérique.
1701
L'île compte 24 298 habitants.
1713
lundi 4 septembre
Cyclone : au moins 100 morts.
1717
Les propriétaires blancs décident de renvoyer en France le gouverneur de l’île.
1720
Introduction du café à la Martinique.
1725
Cyclone.
1726
en janvier
Une décision royale autorise l'envoi de sucre terré en droiture - sans passer par la métropole - dans les ports des colonies espagnoles afin de procurer les métaux précieux nécessaires au développement de l'économie des îles.
1727
vendredi 7 novembre
Un puissant tremblement de terre (magnitude estimée à 8) a frappé la Martinique, secouée ensuite par de fortes répliques pendantr une vingtaine de jours. Les dégâts matériels et les pertes humaines sont importants.
1740
Cyclone.
1747
L’écrivain Jacques Cazotte (27 ans) est envoyé à la Martinique comme contrôleur des îles du Vent.
1753
lundi 1er octobre
Cyclone.
1756
dimanche 12 septembre
Cyclone.
1758
mercredi 23 août
Cyclone.
1759
mardi 16 janvier
Jacques Cazotte repousse une attaque britannique contre le fort de Saint-Pierre.
1761
Cazotte rentre en France.
1762
lundi 15 février
Les Anglais s’emparent de l’île de la Martinique, principale base française dans les Antilles.
dimanche 25 avril
Partie d’Angleterre pour s’emparer de La Havane (à Cuba), l’expédition du comte d’Albermarle (7 navires de ligne, 64 transports et 4 600 hommes) arrive en Martinique, à Fort Royal [Fort-de-France], où elle est rejointe par l’escadron de l’amiral Rodney (ce qui porte le nombre de navires de ligne à 15) et les 8 461 soldats du général Monckton.
1763
jeudi 23 juin
Naissance aux Trois-Ilets de Joséphine Tascher de la Pagerie (futur épouse de l'empereur français Napoléon Ier).
1765
en juillet
Cyclone.
en septembre
Cyclone.
1766
du mercredi 13 au jeudi 14 août
Passage d'un cyclone : 440 morts.
1767
en août
Cyclone meurtrier.
1778
dimanche 6 septembre
Chargée d’envahir la Dominique voisine, la flotte du marquis de Bouillé quitte la Martinique. Elle comprend trois frégates (Tourterelle, Diligente, Amphitrite), la corvette Etourdie et plusieurs petits navires qui transportent entre 2 800 et 4 500 hommes.
1779
dimanche 29 août
Cyclone.
samedi 18 décembre
Un combat naval oppose devant la Martinique les Français à l’escadre britannique d’Hyde Parker.
1780
du mercredi 11 au jeudi 12 octobre
Après avoir ravagée la Barbade la veille, le cyclone le plus meurtrier du siècle atteint Sainte-Lucie et la Martinique. Une flotte de quarante bateaux français impliqués dans la guerre d’Indépendance américaine chavire des suites du passage de l'ouragan sur la Martinique ; 4 000 soldats se noient. L'ouragan provoque également une onde de tempête de 7,6 m, détruisant toutes les maisons de Saint-Pierre ; 9 000 personnes sont tuées en tout sur l'île.
1781
samedi 28 avril
Partie de Brest au mois de mars, la grande flotte française du comte de Grasse atteint la Martinique.
dimanche 29 avril
Bataille de Fort-Royal [aujourd’hui Fort-de-France] : après quatre heures de combats, la flotte française du comte de Grasse (forte de 24 navires de ligne) remporte une victoire sur les 18 navires de ligne de Sir Samuel Hood qui bloquaient l’entrée du port de Fort-Royal. Les Anglais déplorent 39 tués, 162 blessés et plusieurs navires endommagés, les Français entre 74 et 250 tués et blessés. Hood bat en retraite vers Sainte-Lucie.
1784
La France établit une base navale à la Martinique.
1788
jeudi 14 août
Le passage d’un cyclone fait de nombreuses victimes.
1789
jeudi 20 août
Fondation de la « Société correspondante des colons français » pour défendre les intérêts des colons des Antilles contre les partisans de l’abolition de l’esclavage.
dans l’année
Charles-Joseph-Hyacinthe du Houx de Vioménil est nommé gouverneur de la Martinique et des Iles du Vent.
L’île compte 83 459 habitants.
1790
en mars
La Constituante accorde des droits politiques aux noirs affranchis et aux mulâtres des colonies.
jeudi 3 juin
Insurrection des mulâtres.
dimanche 4 juillet
Le capitaine de vaisseau breton Charles Marenne de Rivière reçoit le commandement de la division des Iles du Vent, composée de quatre navires : le vaisseau La Ferme (74 canons), la frégate Calypso, la flûte Maréchal-de-Castries et la corvette La Légère.
en octobre
Nommé en juillet à la tête de la division des Iles du Vent, Charles de Rivière arrive à la Martinique, alors en proie à la guerre civile opposant des planteurs royalistes de Fort-Royal contre l’Assemblée des marchands de Saint-Pierre. En relation avec le gouverneur, M. de Béhague, Rivière met aussitôt le siège devant l’îlet Ramiers, tenu par des soldats insurgés, les en débusque par une vive canonnade et facilite le ravitaillement du camp du Gros-Morne.
lundi 29 novembre
Décret de l’Assemblée nationale suspendant l’assemblée de la Martinique et décidant l’envoi de commissaires aux îles du Vent (Petites Antilles).
dans l’année
Le gouverneur Charles-Joseph-Hyacinthe du Houx de Vioménil est rappelé en France.
1791
en mai
L’assemblée nationale vote un décret autorisant les gens nés de parent libres à voter. Mais en raison des réticences des planteurs et de la passivité du gouverneur ce décret ne sera pas appliqué.
1792
samedi 24 mars
Décret de l’Assemblée législative établissant l’égalité politique pour les hommes de couleur libres des Antilles.
samedi 28 juillet
Sur les instances des colons de Martinique, le capitaine Rivière est promu contre-amiral.
dimanche 16 septembre
A bord de la Sémillante, le lieutenant de vaisseau Eustache Bruix arrive de métropole en Martinique, portant la nouvelle de la déchéance et de la captivité du roi. Les colons refusent de reconnaître cet état de fait et le contre-amiral Rivière chasse l’envoyé du nouveau régime hors des eaux de l’île.
dans l’année
Eruption de la montagne Pelée.
1793
jeudi 14 février
Création de trois postes d'ordonnateurs des ports à Saint-Domingue, à la Martinique et à l’île de France.
1794
mardi 4 février
L’abolition de l'esclavage dans les colonies françaises est décrétée par la Convention. La citoyenneté est octroyée également à tous les hommes « sans distinction de couleur » (la loi sera inégalement appliquée).
vendredi 21 mars
Les Britanniques s'emparent de l'île. Le premier gouverneur britannique est Robert Prescott, remplacé dans l’année par John Vaughan.
1795
Sir Robert Shore Milnes succède à John Vaughan comme gouverneur anglais de la Martinique.
1796
William Keppel remplace Sir Robert Shore Milnes comme gouverneur anglais de la Martinique.
1802
en avril
Suite à la conclusion du traité de paix d’Amiens, le gouverneur anglais William Keppel rend l’île aux Français. L'amiral Villaret de Joyeuse est nommé capitaine général de la Martinique.
jeudi 20 mai
Loi maintenant l’esclavage dans les îles antillaises restituées à la France par le traité d’Amiens (Martinique, Sainte-Lucie, Tobago). Ces territoires n’ont jamais appliqué la loi d’abolition adoptée en 1794.
dans l’année
Fort-Royal devient Fort-de-France.
1805
vendredi 31 mai
Début de la bataille du Rocher du Diamant : une flotte franco-espagnole (deux navires de ligne, une frégate, une corvette, un schooner et onze petits bateaux), commandée par Julien Cosmao, attaque cette île stratégique, située au large de la Martinique et défendue par une garnison britannique de 107 hommes.
dimanche 2 juin
La garnison anglaise du Rocher du Diamant, commandée par l’officier John Wilkes Maurice, capitule : deux défenseurs ont été tués et les 105 autres faits prisonniers. Les Franco-Espagnols déplorent 50 morts et blessés et la perte de cinq petits navires.
1809
jeudi 23 février
Assiégé dans le fort Desaix, à la Martinique, le général Villaret-Joyeuse doit capituler devant les Britanniques.
en octobre
Cyclone.
1813
en juillet ou en août
Cyclone : plus de 200 morts.
1814
Fin de l'occupation anglaise.
1816
en septembre
Cyclone.
1817
en octobre
Cyclone.
1825
lundi 25 juillet
Cyclone.
1831
Insurrection.
1834
20 septembre ou 20 octobre
Cyclone destructeur.
1837
fin juillet ou début août
Le passage d’un cyclone fait quelques victimes.
1839
vendredi 11 janvier
La Martinique a connu à 5 h 55 (heure locale) le tremblement de terre le plus violent de son histoire, avec une magnitude estimée à 9 : plus de 300 personnes ont perdu la vie (les esclaves décédés ne sont pas comptés dans le bilan) et 29 000 autres auraient été blessées. La ville de Fort-de-France a été la plus touchée : sur 800 maisons, 400 sont détruites et 200 autres partiellement écroulées.
dans l’année
Agitation des la population noire.
1841
Une statistique (publiée en 1844) recense le nombre d'esclaves présents dans les cultures rurales des colonies françaises, c’est-à-dire 75 % des esclaves : il y a 68 314 esclaves en Martinique, 83 195 à la Guadeloupe, 12 608 en Guyane et 52 316 dans l'île Bourbon (La Réunion).
1846
en juillet
Louis-Philippe Ier proclame l’abolition de l’esclavage dans les domaines royaux de la Martinique, de la Guadeloupe et de l’île de Mayotte.
1848
jeudi 27 avril
Le sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies Victor Schœlcher signe le décret abolissant l’esclavage.
lundi 22 mai
La nouvelle de l’abolition de l’esclavage n’étant pas encore arrivée dans l’île, les les esclaves de la Martinique se révoltent.
mardi 23 mai
Le gouverneur de la Martinique Louis de Rostoland décide d’abolir l’esclavage dans l’île : effondrement de la production de canne à sucre (jusqu'en 1860).
1850
vendredi 27 septembre
Création du diocèse de la Martinique [aujourd’hui évêché de Fort-de-France et Saint-Pierre].
1851
Manifestation de la Montagne Pelée : série d’éruptions de cendres.
1853
?
Auguste Napoléon Vaillant quitte ses fonctions de gouverneur de la Martinique. Jacques Brunot assure l’intérim.
mercredi 15 juin
L’officier de marine Louis Henri de Gueydon devient gouverneur de la Martinique.
1855
samedi 25 août
Cyclone.
1856
en septembre
L’officier de marine Louis Henri de Gueydon quitte ses fonctions de gouverneur de la Martinique. Il est remplacé par le comte Fitte de Soucy (après l’intérim de Louis André Lagrange).
1857
en juin
Le gouvernement français autorise Regis à transporter des noirs « libres » d’Afrique (embouchure du fleuve Congo) pour aller travailler aux en Guadeloupe et en Martinique. L’affaire est condamnée par les Britanniques.
vers 1860
Reprise de la production de canne à sucre dont la production s'était effondrée à la suite de l'abolition de l'esclavage.
1870
vendredi 29 avril
Décès à Fort-de-France, en Martinique, de l’ancien président vénézuélien (1863-1865) Juan Crisostomo Falcon, à l’âge de 50 ans.
1872
lundi 9 septembre
Cyclone.
1875
mercredi 8 septembre
Cyclone.
dans l’année
Mgr Julien Pierre Carméné, un Breton, succède à Armand Fava comme évêque de la Martinique.
1883
mardi 4 septembre
Cyclone.
1886
mercredi 15 septembre
Cyclone.
1887
Le Code de l’indigénat, voté en 1881, est étendu à l’ensemble des colonies : il limite sévèrement les droits des Noirs.
Vincent Allègre n’est plus gouverneur de la Martinique. Coridon assure quelque temps l’intérim avant qu’Albert Grodet ne soit nommé.
1888
jeudi 1er novembre
Cyclone.
1889
mardi 1er octobre
Cyclone.
dans l’année
Germain Casse succède à Albert Grodet comme gouverneur de la Martinique.
La Montagne Pelée se manifeste sous forme d’émissions de fumerolles.
1890
dimanche 22 juin
Incendie de Fort-de-France : destruction de la cathédrale.
1891
mardi 18 août
Un cyclone meurtrier ravage Saint-Pierre et Fort-de-France : 700 morts et au moins 1 000 blessés. Les dégâts sont très importants dans l’île.
1894
jeudi 20 septembre
Cyclone.
1895
mardi 2 juillet
Mgr Carméné bénit la nouvelle cathédrale de Fort-de-France, reconstruite par Henri Picq.
1896
dimanche 30 août
Cyclone.
1897
dimanche 18 juillet
A la suite au différend avec son vicaire général, qui a créé une scission entre son clergé et lui-même, l’évêque de Fort-de-France, Mgr Carméné, remet sa démission au pape.
1898
samedi 10 septembre
Cyclone
dans l’année
Louis Gabrié succède à Noël Pardon comme gouverneur de la Martinique.
1899
mardi 29 août
Cyclone.
1900
lundi 5 février
Début en Martinique d’une grève des travailleurs agricoles de la région de Sainte-Marie. Le mouvement se répand rapidement à une grande partie de l’île.
jeudi 8 février
Le mouvement de grève en Martinique tourne à l’émeute. Des gendarmes ont ouvert le feu sur des manifestants devant une usine du François : 10 ouvriers ont été tués et 40 autres blessés.
mardi 13 février
Fin de la grève en Martinique.
1901
mardi 16 juillet
Louis Mouttet remplace Louis Gabrié comme gouverneur de la Martinique.
1902
mardi 22 avril
Un léger tremblement de terre est ressenti à Saint-Pierre et dans le voisinage.
vendredi 2 mai
Une énorme colonne de cendres jaillit pour la première fois de la Montagne Pelée et retombe sur Saint-Pierre.
du mardi 6 au mercredi 7 mai
Des habitants de Saint-Pierre, de plus en plus nombreux, s’entassent en habit de deuil dans la cathédrale et attendent en priant.
jeudi 8 mai
A la Martinique, l’éruption à huit heures du matin de la Montagne Pelée détruit la ville de Saint-Pierre, véritable capitale de l’île. Entre 30 000 et 40 000 personnes auraient péri suite à une nuée ardente, soit 15 % de la population totale de la Martinique. L’île a perdu les trois quarts des habitants créoles. Seul survivant de la catastrophe, un prisonnier du nom de Siparis, protégé par les murs de son cachot. Les effets de l’éruption se sont fait sentir jusqu’à Fort-de-France. La Martinique toute entière est recouverte par un nuage de cendre, tandis qu’un raz de marée déferle sur la côte ouest.
samedi 30 août
Nouvelle éruption de la Montagne Pelée à la Martinique : une nuée ardente détruit le village du Morne-Rouge, faisant entre 1 000 et 1 500 morts.
1903
dimanche 9 août
Cyclone : 31 victimes.
samedi 10 avril
L’ancien président vénézuélien Cipriano Castro est expulsé de force de Martinique par les autorités françaises. Castro ayant refusé de quitter son hôtel, des gendarmes ont du le placer sur une civière pour l’emporter à bord du Versailles, qui a quitté l’île antillaise pour rejoindre Saint-Nazaire.
1915
mardi 10 août
Un ouragan passe au-dessus des Petites-Antilles, inondant les quais et les rues de la Martinique et de la Dominique.
1916
dimanche 13 août
Cyclone.
1920
samedi 8 mai
Publication du journal Justice, organe de presse du Parti communiste martiniquais, fondé par Jules Monnerot.
1921
mercredi 14 décembre
Prix Goncourt à l’écrivain martiniquais René Maran pour son livre Batouala.
1923
dimanche 24 juin
La Chambre des députés débat de la possibilité de remettre aux Etats-Unis les îles de Guadeloupe et de Martinique comme paiement des dettes de guerre. Le Premier ministre Poincaré refuse catégoriquement de permettre cette cession.
1924
jeudi 22 mai
Marc Tovalou-Quenoum (dit Kodjo Houenou) et le Martiniquais René Maran fondent à Paris la Ligue universelle de défense de la race noire.
dans l’année
Création de l’Asile des vieillards de Fort-de-France [aujourd’hui Centre Emma Ventura].
1929
dimanche 19 mai
Raphaël Elizé, d’origine martiniquaise, est le premier maire de couleur élu en métropole, à Sablé, dans la Sarthe.
1934
vendredi 12 janvier
Assassinat d’un journaliste en Martinique : le corps ligoté du militant communiste martiniquais André Aliker, rédacteur en chef à Justice, est découvert sur la plage de Fond-Bourlet, à Case-Pilote. Il avait 40 ans.
1939
en août
Le n°20 de la revue Volontés publie l’œuvre poétique Cahier d'un retour au pays natal, dans laquelle Aimé Césaire emploie le terme « négritude ».
1940
mardi 6 août
L’amiral Robert, représentant le gouvernement de Vichy pour les possessions françaises d’Amérique (Guyane, Antilles, Saint-Pierre-et-Miquelon), a conclu un accord avec l’amiral américain Greenslade pour mettre en place un statu quo dans la région entre la France et les Etats-Unis.
1941
?
Aimé Césaire fonde la revue Tropiques.
jeudi 24 avril
Lors d’une escale à Fort-de-France, André Breton découvre la revue Tropiques et rencontre son créateur, Aimé Césaire.
1943
mercredi 30 juin
A la Martinique, l’amiral Robert, haut-commissaire de Vichy aux Antilles françaises, annonce qu’il se retire.
samedi 3 juillet
En Martinique, le comité de libération présidé par Victor Sévère proclame à Fort-de-France le rattachement des Antilles à la France combattant. A Alger, Henri Hoppenot est nommé par le CFLN comme délégué extraordinaires aux Antilles.
mercredi 14 juillet
L’envoyé du CFLN aux Antilles, Henri Hoppenot, arrive à Fort-de-France.
1945
Aimé Césaire devient maire de Fort-de-France.
1946
samedi 16 ou mardi 19 mars
La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion deviennent des départements français d'Outre-Mer (DOM).
mardi 21 mai
Tremblement de terre.
1947
jeudi 5 juin
A Paris, des élus d’outre-mer (dont l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le Martiniquais Aimé Césaire et le Sénégalais Lamine Gueye ont pris la parole lors du meeting organisée au Vélodrome d’hiver sur le thème : « L’Union française en péril ».
1948
dimanche 1er août
Un hydravion Latécoère 631 d’Air France s’est abîmé en mer. Aucun survivant parmi les 40 passagers et 12 membres d’équipage. L’appareil effectuait la liaison entre Fort-de-France (Martinique et Port-Etienne [aujourd’hui Nouadhibou en Mauritanie].
Première vague de peuplement connu : les Ciboneys venus d’Amérique du Sud.
vers 130
Etablissement des Arawaks, originaires des forêts tropicales d'Amérique du Sud et descendants des inventeurs de la culture « saladoïde » (Saladeros sur la côte vénézuélienne) basée sur le manioc.
296
Eruption volcanique : disparition des Arawaks.
vers 400
Arrivée d'autres Arawaks.
entre 600 et 700 ou vers 1200 ?
Les Arawaks sont expulsés, voire massacrés, par les Caraïbes, venus du Nord. Beaucoup moins pacifiques que les Arawaks, les Caraïbes sont de farouches guerriers cannibales. Mais l’enlèvement courant de femmes de la tribu adverse entraîne un brassage des deux cultures.
1493
11 novembre
L'île est « découverte » par le navigateur italien, au service de l’Espagne, Christophe Colomb.
1502
15 juin
Lors de son dernier voyage, Colomb aborde de nouveau l’île, à l’endroit connu de nous jours sous le nom de Carbet. Arrivée le jour de la saint Martin, Colomb donne à l’île le nom de Martinique (mais elle aussi appelée Madidina, « île aux Fleurs »).
1635
20 janvier
Début de la colonisation.
1er septembre
Hostiles à la politique menée par le commandant L’Olive à l’encontre des indigènes de la Guadeloupe depuis leur installation, en juin dernier, des colons s’installent à la Martinique.
15 septembre
Le flibustier Pierre Belain d’Esnambouc débarque dans la rade de Saint-Pierre et prend possession de la Martinique au nom du roi Louis XIII.
fin d’année
D’Esnambouc nomme Jean Dupont gouverneur de la Martinique.
dans l’année
Violent cyclone.
Premiers achats d’esclaves noirs africains.
1636
Les Français de la Compagnie des îles d'Amérique exterminent les Caraïbes et importent 50 000 esclaves noirs de Guinée, Angola ou Sénégal, pour cultiver la canne à sucre.
?
Jean Dupont transmet le titre de gouverneur de la Martinique à son neveu Jacques du Parquet.
1640
L’île compte 1 000 blancs.
1642
Cyclone.
1650
20 juin
Attaquée par les Indiens Caraïbes de Saint-Vincent et de la Dominique, l’île antillaise de la Grenade est colonisée par 250 Français venus de Martinique sous le commandement de Jacques Dyel Du Parquet. Les Français ont perdu un homme dans les combats.
22 ou 27 septembre
Ruinée, la Compagnie française des îles d’Amérique, vend à Jacques Du Parquet les îles de la Martinique, de Sainte-Lucie, de Grenade et des Grenadines pour 41 500 livres (Du Parquet vendra la Martinique peu après à Jean Faudoar, comte de Cerillac).
1651
Cyclone destructeur.
1653
1er octobre
Passage d’un cyclone.
1655
Colbert annule les titres de propriétés des îles détenues par des particuliers.
1657
Un tremblement de terre très violent se produit à la Martinique détruisant une grande partie des installations existantes.
1658
3 janvier
Décès à Saint-Pierre de Jacques Dyel Du Parquet, à l’âge de 52 ans.
dans l’année
Beausoleil commande le massacre des derniers Indiens Caraïbes de la Martinique.
1660
Il y a désormais plus d’esclaves que de blancs dans l’île.
Le Juif Benjamin da Costa d’Andrade introduit du cacao en Martinique (la culture ne prendra pas).
1664
en octobre
Le gouverneur de l'île informe Colbert de la montée de l'hostilité des colons contre la politique de la Compagnie des Indes Occidentales (CIO). Des colons manifestent aux cris de « Vive les Hollandais et les Flamands », jugés plus capables de ravitailler les îles et pour moins cher.
dans l’année
Il y a 4 505 habitants dans l'île.
1665
en février
Aux Petites Antilles, les Français des îles du Vent se rebellent contre la Compagnie des Indes occidentales. Les meneurs, dont un certain Rodomon, seront condamnés.
1666
15 août
Violent cyclone : plusieurs centaines de victimes.
en octobre
La CIO est amenée à autoriser les armateurs privés de toute nationalité qui souhaiterait faire du commerce aux Antilles, à s'y rendre, sous réserve d'obtenir une « permission », accordée contre une redevance de 2,5 % du montant de la valeur de la cargaison d'envoi pour les Français et 5 % pour les étrangers.
1666 ?
Antoine Lefebvre de La Barre est nommé gouverneur de la Martinique.
1669
en mars
Institution du secrétariat à la Marine, dont Colbert est le premier titulaire.
1670
10 juin
Colbert promulgue une ordonnance sur l’Exclusif qui interdit aux îles françaises des Antilles de commercer avec les nations étrangères.
1671
Le tabac fait vivre deux fois plus d'habitants que la canne à sucre, car seuls les plus riches peuvent accéder à la production sucrière.
1672
23 janvier
Ayant informé Jean-Charles de Baas, gouverneur général des îles françaises d’Amérique, de sa volonté de faire la guerre à la Hollande, le roi Louis XIV lui demande d’achever au plus vite à la Martinique la construction du Fort-Royal.
en septembre
Cyclone.
1674
19 juillet
La grande flotte hollandaise de l’amiral Ruyter (18 vaisseaux de ligne, 20 flûtes, 6 brûlots, 7 400 hommes et 1 100 canons) atteint la Martinique. Sa présence devant les Anses d’Arlet est annoncée aux défenseurs français du Fort-Royal.
20 juillet
Bataille du rhum. Malgré son énorme supériorité, l’expédition hollandaise de Michiel de Ruyter échouent désastreusement à prendre l’île antillaise de la Martinique. La garnison française du Fort-Royal (161 hommes [marins du vaisseau Les Jeux, miliciens et quelques colons] et 22 canons) a repoussé avec succès sous les ordres du chevalier de Sainte-Marthe les assauts désordonnés des soldats ennemis. Ayant débarqué sans rencontrer de résistance, de nombreux soldats hollandais ont préféré piller les magasins et enivrer pour se trouver hors d’état lorsque l’ordre d’attaque est donné. Implacablement mitraillés depuis le fort et les deux navires français présents, les Hollandais perdent entre 1 100 et 1 300 hommes (dont le comte de Stirum, nommé gouverneur de la Martinique), alors que les Français ne déplorent que 6 tués. Estimant ne plus pouvoir défendre le fort, Sainte-Marthe ordonne d’évacuer le site et de faire hisser le pavillon des Provinces-Unies en signe de capitulation. Mais démoralisée par les lourdes pertes de la journée, la flotte hollandaise prend le large sans sans rendre compte…
4 décembre
Edit de Louis XIV mettant fin au contrôle des compagnies en intégrant la Martinique et la Guadeloupe au domaine royal.
dans l’année
Le conseil français de Saint-Christophe (un gouverneur, un intendant et six membres nommés par le roi) est transféré à la Martinique. Ce conseil rend la justice en dernier ressort, fait des règlements de police et enregistre les décisions royales.
Cyclone.
1675
Cyclone.
1680
3 août
Un cyclone aurait coulé plus de vingt navires français et anglais avec leurs occupants.
1682
en avril
A la demande des manufacturiers du royaume, un arrêt grève le sucre raffiné des îles d'une taxe de 8 livres tournois par livre de poids d'entrée.
1683
en septembre
Les juifs portugais (20 familles à la Martinique) sont expulsés des Antilles françaises.
1684
en janvier
Un arrêt royal interdit de construire de nouvelles raffineries de sucre dans les Antilles.
1685
en mars
Promulgation du Code noir, recueil de soixante articles rédigés par Colbert. Le texte légalise l’esclavage dans les colonies françaises, assimilant l’esclave à un bien producteur.
1692
Le conseil s'installe à Fort-de-France.
1694
en octobre
Passage d’un cyclone.
1696
en septembre
Arrêt autorisant l'exportation de sucre terré jusqu'à 50 % du volume.
1698
20 août
Règlement pour le commerce et la navigation des colonies françaises de l’Amérique.
1701
L'île compte 24 298 habitants.
1713
lundi 4 septembre
Cyclone : au moins 100 morts.
1717
Les propriétaires blancs décident de renvoyer en France le gouverneur de l’île.
1720
Introduction du café à la Martinique.
1725
Cyclone.
1726
en janvier
Une décision royale autorise l'envoi de sucre terré en droiture - sans passer par la métropole - dans les ports des colonies espagnoles afin de procurer les métaux précieux nécessaires au développement de l'économie des îles.
1727
vendredi 7 novembre
Un puissant tremblement de terre (magnitude estimée à 8) a frappé la Martinique, secouée ensuite par de fortes répliques pendantr une vingtaine de jours. Les dégâts matériels et les pertes humaines sont importants.
1740
Cyclone.
1747
L’écrivain Jacques Cazotte (27 ans) est envoyé à la Martinique comme contrôleur des îles du Vent.
1753
lundi 1er octobre
Cyclone.
1756
dimanche 12 septembre
Cyclone.
1758
mercredi 23 août
Cyclone.
1759
mardi 16 janvier
Jacques Cazotte repousse une attaque britannique contre le fort de Saint-Pierre.
1761
Cazotte rentre en France.
1762
lundi 15 février
Les Anglais s’emparent de l’île de la Martinique, principale base française dans les Antilles.
dimanche 25 avril
Partie d’Angleterre pour s’emparer de La Havane (à Cuba), l’expédition du comte d’Albermarle (7 navires de ligne, 64 transports et 4 600 hommes) arrive en Martinique, à Fort Royal [Fort-de-France], où elle est rejointe par l’escadron de l’amiral Rodney (ce qui porte le nombre de navires de ligne à 15) et les 8 461 soldats du général Monckton.
1763
jeudi 23 juin
Naissance aux Trois-Ilets de Joséphine Tascher de la Pagerie (futur épouse de l'empereur français Napoléon Ier).
1765
en juillet
Cyclone.
en septembre
Cyclone.
1766
du mercredi 13 au jeudi 14 août
Passage d'un cyclone : 440 morts.
1767
en août
Cyclone meurtrier.
1778
dimanche 6 septembre
Chargée d’envahir la Dominique voisine, la flotte du marquis de Bouillé quitte la Martinique. Elle comprend trois frégates (Tourterelle, Diligente, Amphitrite), la corvette Etourdie et plusieurs petits navires qui transportent entre 2 800 et 4 500 hommes.
1779
dimanche 29 août
Cyclone.
samedi 18 décembre
Un combat naval oppose devant la Martinique les Français à l’escadre britannique d’Hyde Parker.
1780
du mercredi 11 au jeudi 12 octobre
Après avoir ravagée la Barbade la veille, le cyclone le plus meurtrier du siècle atteint Sainte-Lucie et la Martinique. Une flotte de quarante bateaux français impliqués dans la guerre d’Indépendance américaine chavire des suites du passage de l'ouragan sur la Martinique ; 4 000 soldats se noient. L'ouragan provoque également une onde de tempête de 7,6 m, détruisant toutes les maisons de Saint-Pierre ; 9 000 personnes sont tuées en tout sur l'île.
1781
samedi 28 avril
Partie de Brest au mois de mars, la grande flotte française du comte de Grasse atteint la Martinique.
dimanche 29 avril
Bataille de Fort-Royal [aujourd’hui Fort-de-France] : après quatre heures de combats, la flotte française du comte de Grasse (forte de 24 navires de ligne) remporte une victoire sur les 18 navires de ligne de Sir Samuel Hood qui bloquaient l’entrée du port de Fort-Royal. Les Anglais déplorent 39 tués, 162 blessés et plusieurs navires endommagés, les Français entre 74 et 250 tués et blessés. Hood bat en retraite vers Sainte-Lucie.
1784
La France établit une base navale à la Martinique.
1788
jeudi 14 août
Le passage d’un cyclone fait de nombreuses victimes.
1789
jeudi 20 août
Fondation de la « Société correspondante des colons français » pour défendre les intérêts des colons des Antilles contre les partisans de l’abolition de l’esclavage.
dans l’année
Charles-Joseph-Hyacinthe du Houx de Vioménil est nommé gouverneur de la Martinique et des Iles du Vent.
L’île compte 83 459 habitants.
1790
en mars
La Constituante accorde des droits politiques aux noirs affranchis et aux mulâtres des colonies.
jeudi 3 juin
Insurrection des mulâtres.
dimanche 4 juillet
Le capitaine de vaisseau breton Charles Marenne de Rivière reçoit le commandement de la division des Iles du Vent, composée de quatre navires : le vaisseau La Ferme (74 canons), la frégate Calypso, la flûte Maréchal-de-Castries et la corvette La Légère.
en octobre
Nommé en juillet à la tête de la division des Iles du Vent, Charles de Rivière arrive à la Martinique, alors en proie à la guerre civile opposant des planteurs royalistes de Fort-Royal contre l’Assemblée des marchands de Saint-Pierre. En relation avec le gouverneur, M. de Béhague, Rivière met aussitôt le siège devant l’îlet Ramiers, tenu par des soldats insurgés, les en débusque par une vive canonnade et facilite le ravitaillement du camp du Gros-Morne.
lundi 29 novembre
Décret de l’Assemblée nationale suspendant l’assemblée de la Martinique et décidant l’envoi de commissaires aux îles du Vent (Petites Antilles).
dans l’année
Le gouverneur Charles-Joseph-Hyacinthe du Houx de Vioménil est rappelé en France.
1791
en mai
L’assemblée nationale vote un décret autorisant les gens nés de parent libres à voter. Mais en raison des réticences des planteurs et de la passivité du gouverneur ce décret ne sera pas appliqué.
1792
samedi 24 mars
Décret de l’Assemblée législative établissant l’égalité politique pour les hommes de couleur libres des Antilles.
samedi 28 juillet
Sur les instances des colons de Martinique, le capitaine Rivière est promu contre-amiral.
dimanche 16 septembre
A bord de la Sémillante, le lieutenant de vaisseau Eustache Bruix arrive de métropole en Martinique, portant la nouvelle de la déchéance et de la captivité du roi. Les colons refusent de reconnaître cet état de fait et le contre-amiral Rivière chasse l’envoyé du nouveau régime hors des eaux de l’île.
dans l’année
Eruption de la montagne Pelée.
1793
jeudi 14 février
Création de trois postes d'ordonnateurs des ports à Saint-Domingue, à la Martinique et à l’île de France.
1794
mardi 4 février
L’abolition de l'esclavage dans les colonies françaises est décrétée par la Convention. La citoyenneté est octroyée également à tous les hommes « sans distinction de couleur » (la loi sera inégalement appliquée).
vendredi 21 mars
Les Britanniques s'emparent de l'île. Le premier gouverneur britannique est Robert Prescott, remplacé dans l’année par John Vaughan.
1795
Sir Robert Shore Milnes succède à John Vaughan comme gouverneur anglais de la Martinique.
1796
William Keppel remplace Sir Robert Shore Milnes comme gouverneur anglais de la Martinique.
1802
en avril
Suite à la conclusion du traité de paix d’Amiens, le gouverneur anglais William Keppel rend l’île aux Français. L'amiral Villaret de Joyeuse est nommé capitaine général de la Martinique.
jeudi 20 mai
Loi maintenant l’esclavage dans les îles antillaises restituées à la France par le traité d’Amiens (Martinique, Sainte-Lucie, Tobago). Ces territoires n’ont jamais appliqué la loi d’abolition adoptée en 1794.
dans l’année
Fort-Royal devient Fort-de-France.
1805
vendredi 31 mai
Début de la bataille du Rocher du Diamant : une flotte franco-espagnole (deux navires de ligne, une frégate, une corvette, un schooner et onze petits bateaux), commandée par Julien Cosmao, attaque cette île stratégique, située au large de la Martinique et défendue par une garnison britannique de 107 hommes.
dimanche 2 juin
La garnison anglaise du Rocher du Diamant, commandée par l’officier John Wilkes Maurice, capitule : deux défenseurs ont été tués et les 105 autres faits prisonniers. Les Franco-Espagnols déplorent 50 morts et blessés et la perte de cinq petits navires.
1809
jeudi 23 février
Assiégé dans le fort Desaix, à la Martinique, le général Villaret-Joyeuse doit capituler devant les Britanniques.
en octobre
Cyclone.
1813
en juillet ou en août
Cyclone : plus de 200 morts.
1814
Fin de l'occupation anglaise.
1816
en septembre
Cyclone.
1817
en octobre
Cyclone.
1825
lundi 25 juillet
Cyclone.
1831
Insurrection.
1834
20 septembre ou 20 octobre
Cyclone destructeur.
1837
fin juillet ou début août
Le passage d’un cyclone fait quelques victimes.
1839
vendredi 11 janvier
La Martinique a connu à 5 h 55 (heure locale) le tremblement de terre le plus violent de son histoire, avec une magnitude estimée à 9 : plus de 300 personnes ont perdu la vie (les esclaves décédés ne sont pas comptés dans le bilan) et 29 000 autres auraient été blessées. La ville de Fort-de-France a été la plus touchée : sur 800 maisons, 400 sont détruites et 200 autres partiellement écroulées.
dans l’année
Agitation des la population noire.
1841
Une statistique (publiée en 1844) recense le nombre d'esclaves présents dans les cultures rurales des colonies françaises, c’est-à-dire 75 % des esclaves : il y a 68 314 esclaves en Martinique, 83 195 à la Guadeloupe, 12 608 en Guyane et 52 316 dans l'île Bourbon (La Réunion).
1846
en juillet
Louis-Philippe Ier proclame l’abolition de l’esclavage dans les domaines royaux de la Martinique, de la Guadeloupe et de l’île de Mayotte.
1848
jeudi 27 avril
Le sous-secrétaire d’Etat à la Marine et aux Colonies Victor Schœlcher signe le décret abolissant l’esclavage.
lundi 22 mai
La nouvelle de l’abolition de l’esclavage n’étant pas encore arrivée dans l’île, les les esclaves de la Martinique se révoltent.
mardi 23 mai
Le gouverneur de la Martinique Louis de Rostoland décide d’abolir l’esclavage dans l’île : effondrement de la production de canne à sucre (jusqu'en 1860).
1850
vendredi 27 septembre
Création du diocèse de la Martinique [aujourd’hui évêché de Fort-de-France et Saint-Pierre].
1851
Manifestation de la Montagne Pelée : série d’éruptions de cendres.
1853
?
Auguste Napoléon Vaillant quitte ses fonctions de gouverneur de la Martinique. Jacques Brunot assure l’intérim.
mercredi 15 juin
L’officier de marine Louis Henri de Gueydon devient gouverneur de la Martinique.
1855
samedi 25 août
Cyclone.
1856
en septembre
L’officier de marine Louis Henri de Gueydon quitte ses fonctions de gouverneur de la Martinique. Il est remplacé par le comte Fitte de Soucy (après l’intérim de Louis André Lagrange).
1857
en juin
Le gouvernement français autorise Regis à transporter des noirs « libres » d’Afrique (embouchure du fleuve Congo) pour aller travailler aux en Guadeloupe et en Martinique. L’affaire est condamnée par les Britanniques.
vers 1860
Reprise de la production de canne à sucre dont la production s'était effondrée à la suite de l'abolition de l'esclavage.
1870
vendredi 29 avril
Décès à Fort-de-France, en Martinique, de l’ancien président vénézuélien (1863-1865) Juan Crisostomo Falcon, à l’âge de 50 ans.
1872
lundi 9 septembre
Cyclone.
1875
mercredi 8 septembre
Cyclone.
dans l’année
Mgr Julien Pierre Carméné, un Breton, succède à Armand Fava comme évêque de la Martinique.
1883
mardi 4 septembre
Cyclone.
1886
mercredi 15 septembre
Cyclone.
1887
Le Code de l’indigénat, voté en 1881, est étendu à l’ensemble des colonies : il limite sévèrement les droits des Noirs.
Vincent Allègre n’est plus gouverneur de la Martinique. Coridon assure quelque temps l’intérim avant qu’Albert Grodet ne soit nommé.
1888
jeudi 1er novembre
Cyclone.
1889
mardi 1er octobre
Cyclone.
dans l’année
Germain Casse succède à Albert Grodet comme gouverneur de la Martinique.
La Montagne Pelée se manifeste sous forme d’émissions de fumerolles.
1890
dimanche 22 juin
Incendie de Fort-de-France : destruction de la cathédrale.
1891
mardi 18 août
Un cyclone meurtrier ravage Saint-Pierre et Fort-de-France : 700 morts et au moins 1 000 blessés. Les dégâts sont très importants dans l’île.
1894
jeudi 20 septembre
Cyclone.
1895
mardi 2 juillet
Mgr Carméné bénit la nouvelle cathédrale de Fort-de-France, reconstruite par Henri Picq.
1896
dimanche 30 août
Cyclone.
1897
dimanche 18 juillet
A la suite au différend avec son vicaire général, qui a créé une scission entre son clergé et lui-même, l’évêque de Fort-de-France, Mgr Carméné, remet sa démission au pape.
1898
samedi 10 septembre
Cyclone
dans l’année
Louis Gabrié succède à Noël Pardon comme gouverneur de la Martinique.
1899
mardi 29 août
Cyclone.
1900
lundi 5 février
Début en Martinique d’une grève des travailleurs agricoles de la région de Sainte-Marie. Le mouvement se répand rapidement à une grande partie de l’île.
jeudi 8 février
Le mouvement de grève en Martinique tourne à l’émeute. Des gendarmes ont ouvert le feu sur des manifestants devant une usine du François : 10 ouvriers ont été tués et 40 autres blessés.
mardi 13 février
Fin de la grève en Martinique.
1901
mardi 16 juillet
Louis Mouttet remplace Louis Gabrié comme gouverneur de la Martinique.
1902
mardi 22 avril
Un léger tremblement de terre est ressenti à Saint-Pierre et dans le voisinage.
vendredi 2 mai
Une énorme colonne de cendres jaillit pour la première fois de la Montagne Pelée et retombe sur Saint-Pierre.
du mardi 6 au mercredi 7 mai
Des habitants de Saint-Pierre, de plus en plus nombreux, s’entassent en habit de deuil dans la cathédrale et attendent en priant.
jeudi 8 mai
A la Martinique, l’éruption à huit heures du matin de la Montagne Pelée détruit la ville de Saint-Pierre, véritable capitale de l’île. Entre 30 000 et 40 000 personnes auraient péri suite à une nuée ardente, soit 15 % de la population totale de la Martinique. L’île a perdu les trois quarts des habitants créoles. Seul survivant de la catastrophe, un prisonnier du nom de Siparis, protégé par les murs de son cachot. Les effets de l’éruption se sont fait sentir jusqu’à Fort-de-France. La Martinique toute entière est recouverte par un nuage de cendre, tandis qu’un raz de marée déferle sur la côte ouest.
samedi 30 août
Nouvelle éruption de la Montagne Pelée à la Martinique : une nuée ardente détruit le village du Morne-Rouge, faisant entre 1 000 et 1 500 morts.
1903
dimanche 9 août
Cyclone : 31 victimes.
samedi 10 avril
L’ancien président vénézuélien Cipriano Castro est expulsé de force de Martinique par les autorités françaises. Castro ayant refusé de quitter son hôtel, des gendarmes ont du le placer sur une civière pour l’emporter à bord du Versailles, qui a quitté l’île antillaise pour rejoindre Saint-Nazaire.
1915
mardi 10 août
Un ouragan passe au-dessus des Petites-Antilles, inondant les quais et les rues de la Martinique et de la Dominique.
1916
dimanche 13 août
Cyclone.
1920
samedi 8 mai
Publication du journal Justice, organe de presse du Parti communiste martiniquais, fondé par Jules Monnerot.
1921
mercredi 14 décembre
Prix Goncourt à l’écrivain martiniquais René Maran pour son livre Batouala.
1923
dimanche 24 juin
La Chambre des députés débat de la possibilité de remettre aux Etats-Unis les îles de Guadeloupe et de Martinique comme paiement des dettes de guerre. Le Premier ministre Poincaré refuse catégoriquement de permettre cette cession.
1924
jeudi 22 mai
Marc Tovalou-Quenoum (dit Kodjo Houenou) et le Martiniquais René Maran fondent à Paris la Ligue universelle de défense de la race noire.
dans l’année
Création de l’Asile des vieillards de Fort-de-France [aujourd’hui Centre Emma Ventura].
1929
dimanche 19 mai
Raphaël Elizé, d’origine martiniquaise, est le premier maire de couleur élu en métropole, à Sablé, dans la Sarthe.
1934
vendredi 12 janvier
Assassinat d’un journaliste en Martinique : le corps ligoté du militant communiste martiniquais André Aliker, rédacteur en chef à Justice, est découvert sur la plage de Fond-Bourlet, à Case-Pilote. Il avait 40 ans.
1939
en août
Le n°20 de la revue Volontés publie l’œuvre poétique Cahier d'un retour au pays natal, dans laquelle Aimé Césaire emploie le terme « négritude ».
1940
mardi 6 août
L’amiral Robert, représentant le gouvernement de Vichy pour les possessions françaises d’Amérique (Guyane, Antilles, Saint-Pierre-et-Miquelon), a conclu un accord avec l’amiral américain Greenslade pour mettre en place un statu quo dans la région entre la France et les Etats-Unis.
1941
?
Aimé Césaire fonde la revue Tropiques.
jeudi 24 avril
Lors d’une escale à Fort-de-France, André Breton découvre la revue Tropiques et rencontre son créateur, Aimé Césaire.
1943
mercredi 30 juin
A la Martinique, l’amiral Robert, haut-commissaire de Vichy aux Antilles françaises, annonce qu’il se retire.
samedi 3 juillet
En Martinique, le comité de libération présidé par Victor Sévère proclame à Fort-de-France le rattachement des Antilles à la France combattant. A Alger, Henri Hoppenot est nommé par le CFLN comme délégué extraordinaires aux Antilles.
mercredi 14 juillet
L’envoyé du CFLN aux Antilles, Henri Hoppenot, arrive à Fort-de-France.
1945
Aimé Césaire devient maire de Fort-de-France.
1946
samedi 16 ou mardi 19 mars
La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion deviennent des départements français d'Outre-Mer (DOM).
mardi 21 mai
Tremblement de terre.
1947
jeudi 5 juin
A Paris, des élus d’outre-mer (dont l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le Martiniquais Aimé Césaire et le Sénégalais Lamine Gueye ont pris la parole lors du meeting organisée au Vélodrome d’hiver sur le thème : « L’Union française en péril ».
1948
dimanche 1er août
Un hydravion Latécoère 631 d’Air France s’est abîmé en mer. Aucun survivant parmi les 40 passagers et 12 membres d’équipage. L’appareil effectuait la liaison entre Fort-de-France (Martinique et Port-Etienne [aujourd’hui Nouadhibou en Mauritanie].
La Martinique des origines à 1949 |