1807
mardi 10 février
Décès de l’évêque de Santiago du Chili, Mgr Francisco José Maran, à l’âge de 77 ans (aucun évêque ne sera nommé pour lui succéder avant 1815).
1808
jeudi 5 mai
Charles IV et Ferdinand VII sont contraints de remettre la couronne d'Espagne à Napoléon Ier, empereur des Français.
1810
mardi 18 septembre
Quelques semaines après le Venezuela, l’Argentine et la Colombie, les créoles chiliens mettent sur pied à Santiago leur propre junte de gouvernement, dont la première mesure est de décréter la liberté de commerce. Mais le sud du pays reste fidèle à l’Espagne.
1811
jeudi 4 juillet
Ouverture du premier Congrès national chilien dans les locaux de l’Audience royale, à Santiago. L’assemblée compte 40 députés (21 modérés, 10 royalistes et 9 patriotes), sous la présidence de Juan Antonio Ovalle.
mercredi 4 septembre
José Miguel Carrera (25 ans) organise un coup d’Etat à Santiago pour qu’une nouvelle junte gouvernementale soit formée avec des représentants des trois régions du pays.
mardi 15 octobre
Loi sur la « liberté de l’utérus » : à l’initiative du député Manuel de Salas, le premier Congrès national chilien proclame libres les enfants d’esclaves nés à partir de cette date ainsi que leurs mères (l’abolition totale de l’esclavage aura lieu en 1823).
vendredi 15 novembre
Second coup d’Etat de José Miguel Carrera.
dimanche 17 novembre
Entrée en fonction de José Miguel Carrera comme président de la Junte exécutive du gouvernement du Chili.
lundi 2 décembre
José Miguel Carrera dissous le premier Congrès national chilien.
1812
jeudi 13 février
Camilo Henríquez González publie le premier journal chilien, La Aurora de Chile, partisan du nouveau gouvernement national. Il comporte quatre pages de deux colonnes.
1813
jeudi 1er avril
Premier journal chilien, La Aurora de Chile change de nom et devient El Monitor Araucano.
mardi 13 avril
Francisco Antonio Pérez (un « exalté ») assume la présidence du Conseil supérieur du gouvernement. Il succède à Juan José Carrera Verdugo (« exalté »), qui était président du Conseil du gouvernement provisoire depuis deux semaines.
mardi 27 avril
Bataille de Yerbas Buenas. Les 6 000 soldats royalistes du brigadier Antonio Pareja ont vaincu les patriotes du colonel Juan de Dios Puga (300 miliciens à cheval, 200 grenadiers et 100 hussards) près de Linares, à 45 km au sud de Talca. Mais ce succès obtenu difficilement grâce à la supériorité numérique démoralise les Espagnols et ralentit leur progression.
samedi 15 mai
Bataille de San Carlos : 4 000 patriotes chiliens conduits par José Miguel Carrera ont attaqué au nord-est de Chillán 1 500 à 1 200 royalistes qui battaient en retraite dans des conditions difficiles sous les ordres de Juan Francisco Sanchez. Malgré leur supériorité numérique, les patriotes (100 morts te 70 blessés) ne parviennent pas à anéantir la troupe ennemie, laissant les royalistes (70 morts, 85 blessés et 30 prisonniers) se retirer vers Chillán.
nuit du dimanche 16 mai
Les troupes royalistes arrivent à Chillán où ses chefs tentent de réorganiser une armée profondément affaiblie.
mardi 10 août
Inauguration solennelle à Santiago de l’Institut national, fondé par le général d’origine basque José Miguel Carrera [aujourd’hui Institut national Général José Miguel Carrera]. Il est installé dans l’Université Royale de San Felipe [aujourd’hui Théâtre municipal de Santiago] et son premier recteur est le prêtre Francisco Echaurren.
mardi 17 août
Combat de Quirihue. 160 patriotes chiliens menés par José Joaquin Prieto remportent une victoire sur les forces royalistes de Juan Antonio Olate (200 hommes) à 90 km au nord-est de Concepción, entre les régions de Maule et de Biobio.
dans l’année
Le pays compte 383 000 habitants.
Le général Bernardo O’Higgins devient commandant en chef de l’armée chilienne.
1814
lundi 14 mars
Le général patriote Francisco de la Lastra devient le premier Directeur suprême du Chili.
dimanche 20 mars
Bataille de Membrillar : sur la rive nord de la rivière Itata, à 70 km au nord-est de Concepción [aujourd’hui dans la commune de Portezuelo], une division de l’armée patriote commandée par le colonel Juan Mackenna a réussi à stopper - provisoirement - l’avancée vers la capitale chilienne des forces royalistes du général Gabino Gainza. Les patriotes déplorent 7 tués et 18 blessés, les royalistes 200 morts et 300 blessés.
lundi 28 mars
La frégate américaine de 36 canons USS Essex, commandée par le capitaine David Porter, et son sloop de soutien, l’USS Essex Junior (20 canons) sont capturés par les Britanniques (frégate HMS Phoebe de 36 canons et sloop HMS Cherub de 18 canons) à) l’issue d’un combat au large du port chilien de Valparaiso. Les Américains déplorent 58 morts et 156 prisonniers (dont 60 blessés), les Anglais 5 tués et 10 blessés).
vendredi 8 avril
Bataille de la ferme de Quechereguas : après avoir réussi à traverser secrètement de nuit la rivière Maule, Bernardo O’Higgins et ses 500 patriotes parviennent à repousser l’attaque des 1 500 royalistes de Gabino Gainza près de Molina, à 200 km au sud de Santiago. Gainza est contraint de battre en retraite vers Talca.
mardi 3 mai
Les représentants du gouvernement chilien (Bernardo O’Higgins et Juan Mackenna) et le général royaliste de Gabino Gainza signent près de Talca le traité du rio Lircay. Les patriotes réaffirment leur loyauté au roi Ferdinand VII et s'engagent à aider la monarchie espagnole tandis que les forces royalistes reconnaissent le gouvernement provisoire du Chili et s'engagent à respecter la rivière Maule comme frontière provisoire et à ne pas entrer dans la ville de Talca (le vice-roi José Fernando de Abascal refusera de ratifier le texte et fera juger Gainza).
samedi 23 juillet
Chute de Francisco de la Lastra. Il est remplacé par José Miguel Carrera comme Directeur suprême.
samedi 1er octobre
Début de la bataille de Rancagua : entre 2 000 et 4 000 insurgés chiliens (et 12 à 15 canons) commandés par Bernardo O’Higgins attaquent les 4 500 à 5 000 soldats royalistes espagnols du général Mariano Osorio, envoyés par le vice-roi du Pérou Abascal pour reprendre Santiago, située 90 kilomètres plus au nord.
dimanche 2 octobre
« Désastre de Rancagua » : les forces loyalistes du général Mariano Osorio sont victorieuses des patriotes de Bernardo O’Higgins et peuvent avancer sans danger vers Santiago. Les vaincus déplorent 402 morts, 292 blessés et environ 600 prisonniers, les vainqueurs 111 tués (dont un officier) et de 127 blessés. O’Higgins doit se réfugier en Argentine. Echec du premier soulèvement pour l'indépendance chilienne.
dans l’année
La défaite de Napoléon Ier et le retour de Ferdinand VI sur le trône d’Espagne redonne un élan à la réaction en Amérique latine.
Le général Mariano Osorio devient gouverneur général du Chili.
1815
mercredi 15 mars
Après huit ans de vacance du siège, le diocèse de Santiago du Chili retrouve enfin un évêque, en la personne de José Santiago Rodriguez (79 ans).
1816
dimanche 10 mars
Action de Juncalito. En mission de reconnaissance pour savoir si les Espagnols ont fortifié le col d’Uspallata, dans les Andes, un groupe de grenadiers à cheval argentins menés par José Félix Aldao capture un sergent, un caporal et quinze soldats royalistes sans tirer un seul coup de feu. Suite à cette action, San Martin décide de faire courir la rumeur que son armée franchira prochainement les Andes par ce même col pour attaquer le Chili, afin de tromper ses ennemis.
dans l'année
Deuxième soulèvement.
Casimiro Marcó del Pont succède au général Osorio comme gouverneur du Chili.
1817
du dimanche 19 janvier au jeudi 6 février
Une armée de 5 423 soldats, conduits par Bernardo O’Higgins et le général José de San Martin, quitte l’Argentine (Mendoza) pour traverser les Andes et libérer le Chili.
samedi 8 février
Las Heras traverse les Andes avec une armée pour rejoindre San Martin et libérer le Chili de la domination espagnole.
mercredi 12 février
L’armée de libération argentino-chilienne de Bernardo O’Higgins et José San Martin (4 000 soldats à pied, 600 cavaliers et 22 canons) défait les forces royales espagnoles (1 500 hommes), commandées par Rafael Maroto et Ildefonso Elorreaga, à la bataille de Chacabuco : les royalistes déplorent 500 morts et blessés et 600 prisonniers, tandis que l’Armée des Andes n’a subi que 100 morts et blessés.
jeudi 13 février
Une junte offre la direction du Chili à José San Martin qui refuse cette charge.
dimanche 16 février
Suite à la proclamation de 200 localités voisines de Santiago, Bernardo O’Higgins devient commandeur suprême du Chili.
lundi 31 mars
81 patriotes exilés par les Espagnols dans l’archipel de Juan Fernandez font leur retour au Chili. Ils ont débarqué dans le port de Valparaiso. Parmi eux figure le colonel Ignacio de la Carrera, père du héros José Miguel Carrera.
lundi 9 juin
Frappe de la première monnaie nationale chilienne.
dans l’année
Compromis entre le Royaume-Uni et le Chili au sujet du trafic des esclaves : les Britanniques obtiennent la fin de ce trafic au nord de l’Equateur. Il est maintenu au sud.
1818
lundi 12 janvier
Bernardo O'Higgins (39 ans) devient « Directeur suprême » du Chili.
jeudi 12 février
A l’occasion du premier anniversaire de la bataille de Chacabuco, le chef suprême Bernardo O’Higgins approuve à Talca la déclaration d’indépendance du Chili.
vendredi 13 mars
Le commandeur suprême Bernardo O’Higgins réunit les habitants de Santiago dans la cathédrale Métropolitana, pour jurer aux pieds de Notre Dame du Carmel la construction d’une église en son honneur sur le site de la victoire finale contre les Espagnols.
lundi 16 mars
« Surprise de Cancha Rayada » au Chili. Les 5 000 soldats royalistes du général Osorio ont battu les 7 000 hommes de San Martin et O’Higgins près de Talca. Cette victoire permet ainsi aux Espagnols (qui déplorent environ 200 morts) de se rapprocher de Santiago. Les patriotes ont eu 150 hommes tués, 300 blessés et 2 000 dispersés.
lundi 30 mars
Création de première escadre de la marine chilienne.
dimanche 5 avril
A la tête de 5 000 hommes, le général San Martin prend sa revanche sur le général espagnol Manuel Osorio, qui dispose d’une force équivalente : à la bataille de la plaine de Maipù, près de Santiago, les royalistes sont écrasés (2 000 morts et 3 000 prisonniers) par les patriotes, qui déplorent 1 000 morts. Cette victoire décisive consacre l'indépendance du Chili après celle de l'Argentine (les Espagnols ne conservent que l’île de Chiloé et la ville de Valdivia).
mardi 26 mai
Arrêté sur ordre de O’Higgins, le héros Manuel Rodriguez est sommairement exécuté à Tiltil, près de Santiago, par des soldats du bataillon Cazadores de los Andes, commandés par Antonio Navarro. Son corps est mutilé et abandonné dans une tranchée (avant d’être récupéré et enterré religieusement pas des paysans locaux). Ancien ministre, Rodriguez n’avait que 33 ans.
mardi 4 août
Afin de former les futurs officiers de la marine chilienne, Bernardo O’Higgins fonde à Valparaiso l’Académie des jeunes gardes-marine (Academia de Jóvenes Guardias Marinas) [Ecole navale Arturo Prat à partir de 1945].
1819
mardi 20 juillet
Réouverture à Santiago de l’Institut national José Miguel Carrera. Fondé en 1813, il avait été fermé par les royalistes en décembre 1814.
1820
du jeudi 3 au vendredi 4 février
Bataille navale de Valdivia : les forces navales chiliennes (deux navires et 300 hommes), commandées par l’amiral anglais Thomas Cochrane, battent les Espagnols du colonel Manuel Montoya et s’emparent de la ville.
mardi 2 mai
Ancien patriote rallié à la cause royaliste, Vicente Benavides occupe à la tête de ses troupes le port chilien de Talcahuano, près de Concepcion.
en septembre
Une flotte privée, dirigée par l’amiral anglais Cochrane, conduit le rebelle sud-américain San Martin et ses 4 500 hommes du Chili au Pérou.
1821
lundi 14 mai
Au sud-ouest de Concepcion, le royaliste chilien Vicente Benavides s’empare du navire marchand américain Hersilia (qui sera détruit par la suite).
jeudi 30 août
Parti à l’aventure en Argentine, le général José Miguel Carrera, père de l’Indépendance chilienne, est vaincu par les forces du colonel argentin José Albino Gutiérrez à Punta del Médano, dans la province de San Juan. Il tente de se retirer à Jocoli mais, trahi par certains de ses officiers, il est fait prisonnier et livré à ses ennemis.
mardi 4 septembre
Condamné à mort pour divers crimes, le général chilien José Miguel Carrera a été fusillé à Mendoza, en Argentine, sur ordre de Tomas Godoy Cruz. Président de la Junte du gouvernement provisoire chilien entre 1811 et 1813, il avait 35 ans. Le colonel argentin Felipe Alvarez a été exécuté avec lui.
1822
samedi 23 février
Ancien chef patriote chilien rallié aux Espagnols, Vicente Benavides est pendu à Santiago à l’issue d’un bref procès. Son corps est mutilé et démembré. Il avait 44 ou 45 ans.
mardi 11 juin
De retour de sa campagne au Pérou, l’amiral britannique Thomas Cochrane est accueilli en héros par les habitants de Valparaiso, mais avec méfiance par le gouvernement chilien.
dimanche 15 septembre
Le directeur suprême Ramon Freire signe un décret qui supprime plusieurs pratiques jugées indignes de la civilisation : l’esclavage est aboli et ta tauromachie et les combats de coqs sont interdits.
jeudi 12 décembre
Sollicité par le président James Monroe, le Congrès des Etats-Unis reconnaît les indépendances de l’Argentine, de la Grande Colombie, du Chili, du Pérou et du Mexique et accrédite des missions diplomatiques.
dans l’année
Un tremblement de terre frappe la côte chilienne.
1823
mardi 28 janvier
Sous la pression du général Freire, Bernardo O'Higgins est contraint d'abandonner le pouvoir.
samedi 19 juillet
Le Chilien Bernardo O'Higgins est exilé au Pérou.
jeudi 24 juillet
12 ans après la loi « Liberté de l’utérus », le Chili devient le deuxième pays sud-américain à adopter une loi sur l’abolition totale de l’esclavage. Le pays compte à cette date un peu plus d’une centaine d’esclaves.
de 1823 à 1830
Première anarchie : conservateurs et libéraux, fédéralistes et unitaires, politiciens et militaires se disputent le pouvoir.
1824
mardi 7 décembre
A Lima, Bolivar lance un appel à l’organisation d’un congrès réunissant les représentants des nouvelles nations sud-américaines afin de les unir (il se tiendra à Panama à l’été 1829 mais sera un échec).
jeudi 9 décembre
Bataille d'Ayacucho (appelée à l’époque San Juan de la Victoria), disputée dans la pampa de Quinoa : fortes de 5 780 hommes (4 500 soldats de Grande-Colombie et 1 280 Péruviens, Argentins et Chiliens), les troupes indépendantistes du général José Antonio Sucre ont battu les 6 900 soldats espagnols du vice-roi José de La Serna. Sucre a profité d’une mauvaise stratégie du général José de Canterac pour frapper durement les troupes royalistes qui descendaient des montagnes. Tandis que l’avant-garde de Valdés livre encore ses derniers combats (avant de battre en retraite vers les hauteurs), le vice-roi espagnol, blessé, est fait prisonnier à une heure de l’après-midi. Conscients d’avoir perdu la guerre, Valdés et Canterac acceptent de se rendre en fin de journée. Les troupes indépendantistes déplorent 370 tués et 609 blessés, tandis que les pertes royalistes s’élèvent à 1 800 morts, 700 blessés et 3 500 prisonniers. Des soldats royalistes en déroute ont été jusqu’à tuer leurs officiers qui tentaient de les remobiliser. Dans la soirée, le vice-roi La Serna rédige sur le champ de bataille l’acte de capitulation par lequel l'Espagne reconnaît de fait l'indépendance du Pérou, proclamée trois ans plus tôt auparavant par San Martin. Si la fin des combats sont officiellement proclamés, la garnison royaliste de la forteresse de Calao continue encore de résister (jusqu’en janvier 1826).
dans l’année
Les libéraux imposent le fédéralisme.
1825
dimanche 25 décembre
L’Etat bolivien proclame comme « port national » la ville de Cobija [aujourd’hui sur la côte chilienne].
1826
L’île de Chiloé n’est plus sous contrôle royaliste.
1827
vendredi 22 juin
Dissolution du congrès et début des consultations des provinces pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
mercredi 12 septembre
Parution à Valparaiso du premier numéro du journal El Mercurio de Valparaiso. Fondé par Pedro Felix Vicuña (le père de Benjamín Vicuña Mackenna), il ne paraît d’abord que le mercredi et le samedi (quotidien à partir de 1829 ; la version de Santiago sera lancée en 1900 [c’est le plus ancien journal en circulation dans le monde en langue espagnole).
1828
vendredi 8 août
Le vice-président José Antonio Pinto a signé le décret renommant le port de Villa de Nueva Bilbao Gardoqui (fondé en 1794 à l’ouest de Talca) en Constitucion.
dans l'année
Le compositeur espagnol Ramon Carnicer est l’auteur de l’hymne national du Chili.
1829
mardi 5 mai
Créé en 1827, le journal El Mercurio de Valpo devient quotidien.
jeudi 24 décembre
José Tomas Ovalle devient président de la Junte de gouvernement (provisoire).
1830
mercredi 17 ou jeudi 18 février
Francisco Ruiz-Tagle remplace José Tomas Ovalle comme président provisoire. Ovalle devient vice-président.
jeudi 1er avril
Le vice-président José Tomas Ovalle devient président de la République du Chili. Il succède à la tête de l’Etat au président provisoire Francisco Ruiz-Tagle.
mardi 6 avril
Les conservateurs reprennent le pouvoir au Chili et instaurent pour trente ans une « République conservatrice » dont la figure emblématique est Diego Portales. Celui-ci met un terme aux luttes du lendemain de l’Indépendance.
mardi 14 septembre
Engagé par le gouvernement chilien, le naturaliste français Claudio Gay fondent le Musée d’histoire naturelle de Santiago, l’un des plus anciens d’Amérique du Sud [transféré dans son bâtiment actuel en 1875].
dans l’année
Victoire des conservateurs à Lircay.
1831
samedi 5 mars
Le président José Tomas Ovalle tombe gravement malade. Il présente sa démission à la grande surprise du Congrès.
mardi 8 mars
La démission du président Ovalle est acceptée. Le pouvoir revient à José Joaquin Prieto, mais, handicapé, il abandonne son poste au profit du vice-président provisoire et leader du Congrès, Fernando Errazuriz Aldunate.
lundi 21 mars
L’ancien président José Tomas Ovalle est décédé à Santiago, à 9 heures du matin. Il n’avait que 43 ans. Officiellement, il est mort de la tuberculose (selon certains historiens il pourrait s’agir d’une crise du foie provoquée par le stress du pouvoir et les critiques de ses adversaires.
jeudi 21 avril
Fondation à 410 kilomètres au nord de Santiago du village d’Ovalle, ainsi nommé en l’honneur du président José Tomas Ovalle, décédé un mois plus tôt [aujourd’hui capitale de la province de Limari].
samedi 17 septembre
A 120 kilomètres au sud de Santiago, Rengo reçoit le titre de ville.
dimanche 18 septembre
Le général conservateur José Joaquin Prieto (45 ans) devient chef de l’Etat (les conservateurs garderont le pouvoir au Chili jusqu’en 1861).
1832
jeudi 5 avril
Décès de l’évêque de Santiago Mgr José Santiago Rodriguez. Agé de 79 ans, il était à la tête de ce diocèse chilien depuis 1815.
mercredi 16 mai
Dans la région d’Atacama (province de Copiapo), le berger Juan Godoy découvre de riches affleurements d’argent à Chañarcillo, près de Vallenar (à 72 km au sud de Copiapo). Début de la ruée vers l’argent chilien.
lundi 2 juillet
Mgr Manuel Vicuña Larrain (54 ans) est nommé évêque de Santiago du Chili.
dans l'année
Selon un recensement, le principal port bolivien, Cobija [aujourd’hui au Chili], abrite 536 habitants, dont 266 d’origine chilienne, seulement 104 Boliviens, 80 Péruviens et 54 Argentins.
1833
samedi 25 mai
Promulgation de la Constitution chilienne. Elle affirme le pouvoir du civil sur le militaire, du riche sur le pauvre et de la capitale sur les provinces : abolition de l'esclavage ; suffrage électoral restreint par certaines conditions de profession, d’âge et d’alphabétisation.
jeudi 5 septembre
Première mobilisation étudiante de l’histoire chilienne : des étudiants ont occupé à Santiago l’Institut national général José Miguel Carrera.
dans l'année
Tremblement de terre au Pérou et au Chili.
1835
mercredi 7 janvier
Le navire britannique HMS Beagle, avec à son bord Charles Darwin, jette l’ancre au large de l’archipel chilien de Chonos.
en janvier
Eruption de l’Osorno.
vendredi 20 février
Un violent séisme (magnitude estimée à 8,2) a détruit entièrement à 11 h 30 la ville Concepción et ravagé 70 villages des environs (de San Fernando au nord à Osorno au sud). Au moins 50 personnes ont été tuées. Le tremblement de terre a provoqué trois tsunamis successifs qui ont frappé le port de pêche de Talcahuano. Le plus grand atteignait 24 m de haut. Un schooner s’est retrouvé projeté dans le centre de la ville, à 200 m à l’intérieur des terres. Le raz de marée n’a causé que peu de victimes, les habitants ayant eu le temps de se réfugier sur les hauteurs environnantes.
1836
?
Se sentant menacés par l’alliance entre la Bolivie et le Pérou, le Chili et l’Argentine déclarent la guerre à ces deux pays. Mais les Argentins, englués dans des guerres civiles ne pourront intervenir véritablement.
dimanche 21 août
Maîtres des mers, les Chiliens s’emparent par surprise du port de Callao.
vendredi 28 octobre
Décret de formation de la Confédération péruviano-bolivienne à l’initiative du maréchal Santa Cruz. Le Chili se sent menacé.
de 1836 à 1839
Guerre contre le Pérou.
1837
vendredi 19 mai
Le général Rosas reprochant un soutien apporté à ses opposants sur la frontière de la province de Tucuman (nord-ouest), l’Argentine rejoint le Chili en déclarant à son tour la guerre à la Confédération péruvio-bolivienne. Mais les Chiliens et les Argentins n’agissent pas conjointement dans ce conflit.
mardi 30 mai
Soutenu par l’évêque de Santiago (Manuel Vicuña), le prêtre Juan Crisóstomo Liausú fonde à Valparaiso le deuxième plus ancien établissement d’enseignement privé d’Amérique latine, le Colegio de los Sagrados Corazones de Valparaíso (SSCC).
mardi 6 juin
Des militaires mutins assassinent à Quillota, près de Valparaiso, le caudillo Diego Portales, ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères, âgé de 44 ans.
en juillet
A Valparaiso, le Colegio de los Sagrados Corazones débute ses activités avec 3 religieux professeurs et 25 élèves.
mercredi 4 octobre
Condamnés à mort par une cour martiale, le colonel José Antonio Vidaurre (38 ans) et plusieurs de ses complices responsables de la mutinerie de Quillota ont été fusillés à Valparaiso, sur la place Orrego [aujourd’hui place Victoria]. Sa tête coupée sera exposée sur un pilori sur une place de Quillota (elle disparaîtra au bout de quelques jours avant d’être retrouvée dans un fossé).
jeudi 12 octobre
Commandée par l’amiral Manuel Blanco-Encalade, une expédition de soldats chiliens et d’opposants péruviens à la Confédération avec la Bolivie occupe Arequipa.
à l’automne
Une armée de 5 000 hommes réunie par Santa Cruz encercle les Chiliens et rebelles péruviens. Contraint de capituler, l’amiral Blanco-Encalada doit signer le traité de Paucarpata par lequel le Chili reconnait la Confédération boliviano-péruvienne et s'engage à ne plus la combattre.
lundi 18 décembre
Ayant désavoué l’amiral Blanco-Encalada en estimant qu’il n’avait aucune autorité pour signer un accord, les autorités chiliennes dénoncent le traité de Paucarpata, entraînant une reprise des hostilités.
dimanche 31 décembre
Une escadre chilienne (une frégate, deux brigantins et une corvette) quitte le port de Valparaiso sous les ordres du capitaine de frégate Robert Winthrop Simpson.
1838
du vendredi 12 au samedi 13 janvier
Une petite flotte péruvienne (une corvette, deux brigantins) remportent une victoire tactique sur une escadre chilienne (une frégate, une corvette, deux brigantins) au large de l’île d’Islay.
dans l’année
Constitution présidentialiste.
1839
samedi 12 janvier
Combat naval de Casma : victoire décisive des Chiliens de Robert Winthrop Simpson sur la marine péruvienne, commandée par le corsaire français Jean Blanchet., Le Chili obtient la maîtrise totale de la mer.
dimanche 20 janvier
Bataille de Yungay : dans le nord du Pérou (à 500 km au nord de Lima), les 5 400 Chiliens du général Manuel Bulnes ont battu les forces coalisées péruviennes et boliviennes (6 000 hommes) commandées par le général Andrés de Santa Cruz. Les vaincus déplorent 3 000 morts et blessés, les vainqueurs 664 tués et blessés.
vendredi 5 avril
Le président José Joaquin Prieto a signé le décret fondant dans le nord-ouest de Santiago du quartier Yungay, ainsi nommé en l’honneur de la victoire remportée par l’armée chilienne au mois de janvier.
1840
lundi 13 avril
Le pape Grégoire XVI reconnaît officiellement l’indépendance du Chili, proclamée en 1818.
jeudi 21 mai
Le diocèse de Santiago du Chili, créé en 1561, est érigé en archevêché. Le siège est occupé depuis 1832 par Mgr Manuel Vicuña Larrain.
mercredi 1er juillet
Création du diocèse de La Serena.
dans l’année
Dans le centre du pays, la ville de San Fernando devient le chef-lieu de la province de Colchagua.
1841
mardi 7 septembre
Fondation à Santiago du Collège des Sacrés Cœurs de la Providence, avec le soutien du président Bulnes. 19 jeunes filles sont inscrites dans l’école des « Sœurs françaises ».
samedi 18 septembre
Le général Manuel Bulnes, héros de la guerre d’indépendance, est élu président du Chili ; il succède au général Joaquin Prieto. Bulnes ouvre dix années de stabilité politique, de croissance économique et rayonnement culturel.
dans l’année
Persécutés par des dictateurs (comme Rosas en Argentine), des intellectuels de toute l’Amérique latine commencent à trouver refuge au Chili.
1842
lundi 24 octobre
Décès, en exil à Lima (Pérou), de l'ancien directeur suprême, Bernardo O'Higgins. Le libérateur du Chili avait 64 ans.
samedi 19 novembre
Une loi fonde fonde à Santiago l’Université du Chili à l’initiative de l’écrivain vénézuélien, qui en sera le recteur à vie. L’Université du Chili est le successeur légal de l’Université royal de San Felipe (instllation officielle en septembre 1843).
dans l’année
L'Argentin Domingo Sarmiento fonde la première école normale d'instituteurs latino-américaine à Santiago du Chili.
1843
mardi 2 mai
Les premiers immigrants allemands en Chili débarquent dans le port de Puerto del Hambre. Ils vont principalement s’installer autour du lac Llanquihue, dans la région des Lacs (provinces d’Osorno et de Llanquihue).
mercredi 3 mai
Décès de l’archevêque de Santiago du Chili, Mgr Manuel Vicuña Larrain, à l’âge de 65 ans.
mardi 23 mai
Le Chili prend possession du détroit de Magellan.
dimanche 17 septembre
Inauguration à Santiago de l’Université du Chili.
jeudi 21 septembre
La goëlette Ancud prend possession du détroit de Magellan en hissant le drapeau chilien à Puerto del Hambre, lieu de la première tentative de colonisation de la région en 1584 [aujourd’hui à 55 km au sud de Punta Arenas].
1844
mardi 23 avril
Début de la publication des Annales de l’Université du Chili (Anales de la Universidad de Chile - AUCH), dans le but de diffuser la gestion gouvernemental et universitaire ainsi que les travaux universitaires menés par l’université. Son premier directeur est l’avocat, poète et homme politique Salvador Sanfuentes, alors secrétaire général de l’université (il s’agit de l’ouvrage périodique en langue espagnole le plus ancien d’Amérique).
mercredi 24 avril
L’Espagne reconnaît l’indépendance de son ancienne colonie du Chili.
1845
1847
lundi 4 octobre
Le prêtre Rafael Valentin Valdivieso (42 ans) est nommé archevêque de Santiago du Chili.
1848
lundi 18 décembre
Les Chiliens fondent en Patagonie le premier grand établissement sur le détroit de Magellan : Punta Arenas. Début de la lutte entre le Chili et l'Argentine pour cette région.
1849
mercredi 1er août
Alors qu’il naviguait entre Valdivia et Valparaiso, le brigantin de la marine chilienne Joven Daniel fait naufrage sur les côtes de l’Araucanie, entre les embouchures des rivières Imperial et Toltén, près du lac Budi. Selon les autorités, des survivants ont été tués par des tribus mapuches locales du cacique Curin, à l’exception d’une jeune femme, Elisa Bravo, qui aurait été enlevée (elle ne sera jamais revue avec certitude). A l’annonce d’une expédition punitive, les Mapuches remettent certains accusés pour qu’ils soient jugés (l’événement va conduire un fort sentiment anti-mapuche et à la décision d’envahir leurs territoires).
jeudi 30 août
Fondation dans la région du Biobio de la Villa del Coronel (Coronel), un port situé à 30 km au sud de Concepcion.
lundi 29 octobre
Des intellectuels libéraux progressistes opposés au gouvernement de Manuel Bulnes forment à Santiago le Club de la Reforma.
mardi 10 février
Décès de l’évêque de Santiago du Chili, Mgr Francisco José Maran, à l’âge de 77 ans (aucun évêque ne sera nommé pour lui succéder avant 1815).
1808
jeudi 5 mai
Charles IV et Ferdinand VII sont contraints de remettre la couronne d'Espagne à Napoléon Ier, empereur des Français.
1810
mardi 18 septembre
Quelques semaines après le Venezuela, l’Argentine et la Colombie, les créoles chiliens mettent sur pied à Santiago leur propre junte de gouvernement, dont la première mesure est de décréter la liberté de commerce. Mais le sud du pays reste fidèle à l’Espagne.
1811
jeudi 4 juillet
Ouverture du premier Congrès national chilien dans les locaux de l’Audience royale, à Santiago. L’assemblée compte 40 députés (21 modérés, 10 royalistes et 9 patriotes), sous la présidence de Juan Antonio Ovalle.
mercredi 4 septembre
José Miguel Carrera (25 ans) organise un coup d’Etat à Santiago pour qu’une nouvelle junte gouvernementale soit formée avec des représentants des trois régions du pays.
mardi 15 octobre
Loi sur la « liberté de l’utérus » : à l’initiative du député Manuel de Salas, le premier Congrès national chilien proclame libres les enfants d’esclaves nés à partir de cette date ainsi que leurs mères (l’abolition totale de l’esclavage aura lieu en 1823).
vendredi 15 novembre
Second coup d’Etat de José Miguel Carrera.
dimanche 17 novembre
Entrée en fonction de José Miguel Carrera comme président de la Junte exécutive du gouvernement du Chili.
lundi 2 décembre
José Miguel Carrera dissous le premier Congrès national chilien.
1812
jeudi 13 février
Camilo Henríquez González publie le premier journal chilien, La Aurora de Chile, partisan du nouveau gouvernement national. Il comporte quatre pages de deux colonnes.
1813
jeudi 1er avril
Premier journal chilien, La Aurora de Chile change de nom et devient El Monitor Araucano.
mardi 13 avril
Francisco Antonio Pérez (un « exalté ») assume la présidence du Conseil supérieur du gouvernement. Il succède à Juan José Carrera Verdugo (« exalté »), qui était président du Conseil du gouvernement provisoire depuis deux semaines.
mardi 27 avril
Bataille de Yerbas Buenas. Les 6 000 soldats royalistes du brigadier Antonio Pareja ont vaincu les patriotes du colonel Juan de Dios Puga (300 miliciens à cheval, 200 grenadiers et 100 hussards) près de Linares, à 45 km au sud de Talca. Mais ce succès obtenu difficilement grâce à la supériorité numérique démoralise les Espagnols et ralentit leur progression.
samedi 15 mai
Bataille de San Carlos : 4 000 patriotes chiliens conduits par José Miguel Carrera ont attaqué au nord-est de Chillán 1 500 à 1 200 royalistes qui battaient en retraite dans des conditions difficiles sous les ordres de Juan Francisco Sanchez. Malgré leur supériorité numérique, les patriotes (100 morts te 70 blessés) ne parviennent pas à anéantir la troupe ennemie, laissant les royalistes (70 morts, 85 blessés et 30 prisonniers) se retirer vers Chillán.
nuit du dimanche 16 mai
Les troupes royalistes arrivent à Chillán où ses chefs tentent de réorganiser une armée profondément affaiblie.
mardi 10 août
Inauguration solennelle à Santiago de l’Institut national, fondé par le général d’origine basque José Miguel Carrera [aujourd’hui Institut national Général José Miguel Carrera]. Il est installé dans l’Université Royale de San Felipe [aujourd’hui Théâtre municipal de Santiago] et son premier recteur est le prêtre Francisco Echaurren.
mardi 17 août
Combat de Quirihue. 160 patriotes chiliens menés par José Joaquin Prieto remportent une victoire sur les forces royalistes de Juan Antonio Olate (200 hommes) à 90 km au nord-est de Concepción, entre les régions de Maule et de Biobio.
dans l’année
Le pays compte 383 000 habitants.
Le général Bernardo O’Higgins devient commandant en chef de l’armée chilienne.
1814
lundi 14 mars
Le général patriote Francisco de la Lastra devient le premier Directeur suprême du Chili.
dimanche 20 mars
Bataille de Membrillar : sur la rive nord de la rivière Itata, à 70 km au nord-est de Concepción [aujourd’hui dans la commune de Portezuelo], une division de l’armée patriote commandée par le colonel Juan Mackenna a réussi à stopper - provisoirement - l’avancée vers la capitale chilienne des forces royalistes du général Gabino Gainza. Les patriotes déplorent 7 tués et 18 blessés, les royalistes 200 morts et 300 blessés.
lundi 28 mars
La frégate américaine de 36 canons USS Essex, commandée par le capitaine David Porter, et son sloop de soutien, l’USS Essex Junior (20 canons) sont capturés par les Britanniques (frégate HMS Phoebe de 36 canons et sloop HMS Cherub de 18 canons) à) l’issue d’un combat au large du port chilien de Valparaiso. Les Américains déplorent 58 morts et 156 prisonniers (dont 60 blessés), les Anglais 5 tués et 10 blessés).
vendredi 8 avril
Bataille de la ferme de Quechereguas : après avoir réussi à traverser secrètement de nuit la rivière Maule, Bernardo O’Higgins et ses 500 patriotes parviennent à repousser l’attaque des 1 500 royalistes de Gabino Gainza près de Molina, à 200 km au sud de Santiago. Gainza est contraint de battre en retraite vers Talca.
mardi 3 mai
Les représentants du gouvernement chilien (Bernardo O’Higgins et Juan Mackenna) et le général royaliste de Gabino Gainza signent près de Talca le traité du rio Lircay. Les patriotes réaffirment leur loyauté au roi Ferdinand VII et s'engagent à aider la monarchie espagnole tandis que les forces royalistes reconnaissent le gouvernement provisoire du Chili et s'engagent à respecter la rivière Maule comme frontière provisoire et à ne pas entrer dans la ville de Talca (le vice-roi José Fernando de Abascal refusera de ratifier le texte et fera juger Gainza).
samedi 23 juillet
Chute de Francisco de la Lastra. Il est remplacé par José Miguel Carrera comme Directeur suprême.
samedi 1er octobre
Début de la bataille de Rancagua : entre 2 000 et 4 000 insurgés chiliens (et 12 à 15 canons) commandés par Bernardo O’Higgins attaquent les 4 500 à 5 000 soldats royalistes espagnols du général Mariano Osorio, envoyés par le vice-roi du Pérou Abascal pour reprendre Santiago, située 90 kilomètres plus au nord.
dimanche 2 octobre
« Désastre de Rancagua » : les forces loyalistes du général Mariano Osorio sont victorieuses des patriotes de Bernardo O’Higgins et peuvent avancer sans danger vers Santiago. Les vaincus déplorent 402 morts, 292 blessés et environ 600 prisonniers, les vainqueurs 111 tués (dont un officier) et de 127 blessés. O’Higgins doit se réfugier en Argentine. Echec du premier soulèvement pour l'indépendance chilienne.
dans l’année
La défaite de Napoléon Ier et le retour de Ferdinand VI sur le trône d’Espagne redonne un élan à la réaction en Amérique latine.
Le général Mariano Osorio devient gouverneur général du Chili.
1815
mercredi 15 mars
Après huit ans de vacance du siège, le diocèse de Santiago du Chili retrouve enfin un évêque, en la personne de José Santiago Rodriguez (79 ans).
1816
dimanche 10 mars
Action de Juncalito. En mission de reconnaissance pour savoir si les Espagnols ont fortifié le col d’Uspallata, dans les Andes, un groupe de grenadiers à cheval argentins menés par José Félix Aldao capture un sergent, un caporal et quinze soldats royalistes sans tirer un seul coup de feu. Suite à cette action, San Martin décide de faire courir la rumeur que son armée franchira prochainement les Andes par ce même col pour attaquer le Chili, afin de tromper ses ennemis.
dans l'année
Deuxième soulèvement.
Casimiro Marcó del Pont succède au général Osorio comme gouverneur du Chili.
1817
du dimanche 19 janvier au jeudi 6 février
Une armée de 5 423 soldats, conduits par Bernardo O’Higgins et le général José de San Martin, quitte l’Argentine (Mendoza) pour traverser les Andes et libérer le Chili.
samedi 8 février
Las Heras traverse les Andes avec une armée pour rejoindre San Martin et libérer le Chili de la domination espagnole.
mercredi 12 février
L’armée de libération argentino-chilienne de Bernardo O’Higgins et José San Martin (4 000 soldats à pied, 600 cavaliers et 22 canons) défait les forces royales espagnoles (1 500 hommes), commandées par Rafael Maroto et Ildefonso Elorreaga, à la bataille de Chacabuco : les royalistes déplorent 500 morts et blessés et 600 prisonniers, tandis que l’Armée des Andes n’a subi que 100 morts et blessés.
jeudi 13 février
Une junte offre la direction du Chili à José San Martin qui refuse cette charge.
dimanche 16 février
Suite à la proclamation de 200 localités voisines de Santiago, Bernardo O’Higgins devient commandeur suprême du Chili.
lundi 31 mars
81 patriotes exilés par les Espagnols dans l’archipel de Juan Fernandez font leur retour au Chili. Ils ont débarqué dans le port de Valparaiso. Parmi eux figure le colonel Ignacio de la Carrera, père du héros José Miguel Carrera.
lundi 9 juin
Frappe de la première monnaie nationale chilienne.
dans l’année
Compromis entre le Royaume-Uni et le Chili au sujet du trafic des esclaves : les Britanniques obtiennent la fin de ce trafic au nord de l’Equateur. Il est maintenu au sud.
1818
lundi 12 janvier
Bernardo O'Higgins (39 ans) devient « Directeur suprême » du Chili.
jeudi 12 février
A l’occasion du premier anniversaire de la bataille de Chacabuco, le chef suprême Bernardo O’Higgins approuve à Talca la déclaration d’indépendance du Chili.
vendredi 13 mars
Le commandeur suprême Bernardo O’Higgins réunit les habitants de Santiago dans la cathédrale Métropolitana, pour jurer aux pieds de Notre Dame du Carmel la construction d’une église en son honneur sur le site de la victoire finale contre les Espagnols.
lundi 16 mars
« Surprise de Cancha Rayada » au Chili. Les 5 000 soldats royalistes du général Osorio ont battu les 7 000 hommes de San Martin et O’Higgins près de Talca. Cette victoire permet ainsi aux Espagnols (qui déplorent environ 200 morts) de se rapprocher de Santiago. Les patriotes ont eu 150 hommes tués, 300 blessés et 2 000 dispersés.
lundi 30 mars
Création de première escadre de la marine chilienne.
dimanche 5 avril
A la tête de 5 000 hommes, le général San Martin prend sa revanche sur le général espagnol Manuel Osorio, qui dispose d’une force équivalente : à la bataille de la plaine de Maipù, près de Santiago, les royalistes sont écrasés (2 000 morts et 3 000 prisonniers) par les patriotes, qui déplorent 1 000 morts. Cette victoire décisive consacre l'indépendance du Chili après celle de l'Argentine (les Espagnols ne conservent que l’île de Chiloé et la ville de Valdivia).
mardi 26 mai
Arrêté sur ordre de O’Higgins, le héros Manuel Rodriguez est sommairement exécuté à Tiltil, près de Santiago, par des soldats du bataillon Cazadores de los Andes, commandés par Antonio Navarro. Son corps est mutilé et abandonné dans une tranchée (avant d’être récupéré et enterré religieusement pas des paysans locaux). Ancien ministre, Rodriguez n’avait que 33 ans.
mardi 4 août
Afin de former les futurs officiers de la marine chilienne, Bernardo O’Higgins fonde à Valparaiso l’Académie des jeunes gardes-marine (Academia de Jóvenes Guardias Marinas) [Ecole navale Arturo Prat à partir de 1945].
1819
mardi 20 juillet
Réouverture à Santiago de l’Institut national José Miguel Carrera. Fondé en 1813, il avait été fermé par les royalistes en décembre 1814.
1820
du jeudi 3 au vendredi 4 février
Bataille navale de Valdivia : les forces navales chiliennes (deux navires et 300 hommes), commandées par l’amiral anglais Thomas Cochrane, battent les Espagnols du colonel Manuel Montoya et s’emparent de la ville.
mardi 2 mai
Ancien patriote rallié à la cause royaliste, Vicente Benavides occupe à la tête de ses troupes le port chilien de Talcahuano, près de Concepcion.
en septembre
Une flotte privée, dirigée par l’amiral anglais Cochrane, conduit le rebelle sud-américain San Martin et ses 4 500 hommes du Chili au Pérou.
1821
lundi 14 mai
Au sud-ouest de Concepcion, le royaliste chilien Vicente Benavides s’empare du navire marchand américain Hersilia (qui sera détruit par la suite).
jeudi 30 août
Parti à l’aventure en Argentine, le général José Miguel Carrera, père de l’Indépendance chilienne, est vaincu par les forces du colonel argentin José Albino Gutiérrez à Punta del Médano, dans la province de San Juan. Il tente de se retirer à Jocoli mais, trahi par certains de ses officiers, il est fait prisonnier et livré à ses ennemis.
mardi 4 septembre
Condamné à mort pour divers crimes, le général chilien José Miguel Carrera a été fusillé à Mendoza, en Argentine, sur ordre de Tomas Godoy Cruz. Président de la Junte du gouvernement provisoire chilien entre 1811 et 1813, il avait 35 ans. Le colonel argentin Felipe Alvarez a été exécuté avec lui.
1822
samedi 23 février
Ancien chef patriote chilien rallié aux Espagnols, Vicente Benavides est pendu à Santiago à l’issue d’un bref procès. Son corps est mutilé et démembré. Il avait 44 ou 45 ans.
mardi 11 juin
De retour de sa campagne au Pérou, l’amiral britannique Thomas Cochrane est accueilli en héros par les habitants de Valparaiso, mais avec méfiance par le gouvernement chilien.
dimanche 15 septembre
Le directeur suprême Ramon Freire signe un décret qui supprime plusieurs pratiques jugées indignes de la civilisation : l’esclavage est aboli et ta tauromachie et les combats de coqs sont interdits.
jeudi 12 décembre
Sollicité par le président James Monroe, le Congrès des Etats-Unis reconnaît les indépendances de l’Argentine, de la Grande Colombie, du Chili, du Pérou et du Mexique et accrédite des missions diplomatiques.
dans l’année
Un tremblement de terre frappe la côte chilienne.
1823
mardi 28 janvier
Sous la pression du général Freire, Bernardo O'Higgins est contraint d'abandonner le pouvoir.
samedi 19 juillet
Le Chilien Bernardo O'Higgins est exilé au Pérou.
jeudi 24 juillet
12 ans après la loi « Liberté de l’utérus », le Chili devient le deuxième pays sud-américain à adopter une loi sur l’abolition totale de l’esclavage. Le pays compte à cette date un peu plus d’une centaine d’esclaves.
de 1823 à 1830
Première anarchie : conservateurs et libéraux, fédéralistes et unitaires, politiciens et militaires se disputent le pouvoir.
1824
mardi 7 décembre
A Lima, Bolivar lance un appel à l’organisation d’un congrès réunissant les représentants des nouvelles nations sud-américaines afin de les unir (il se tiendra à Panama à l’été 1829 mais sera un échec).
jeudi 9 décembre
Bataille d'Ayacucho (appelée à l’époque San Juan de la Victoria), disputée dans la pampa de Quinoa : fortes de 5 780 hommes (4 500 soldats de Grande-Colombie et 1 280 Péruviens, Argentins et Chiliens), les troupes indépendantistes du général José Antonio Sucre ont battu les 6 900 soldats espagnols du vice-roi José de La Serna. Sucre a profité d’une mauvaise stratégie du général José de Canterac pour frapper durement les troupes royalistes qui descendaient des montagnes. Tandis que l’avant-garde de Valdés livre encore ses derniers combats (avant de battre en retraite vers les hauteurs), le vice-roi espagnol, blessé, est fait prisonnier à une heure de l’après-midi. Conscients d’avoir perdu la guerre, Valdés et Canterac acceptent de se rendre en fin de journée. Les troupes indépendantistes déplorent 370 tués et 609 blessés, tandis que les pertes royalistes s’élèvent à 1 800 morts, 700 blessés et 3 500 prisonniers. Des soldats royalistes en déroute ont été jusqu’à tuer leurs officiers qui tentaient de les remobiliser. Dans la soirée, le vice-roi La Serna rédige sur le champ de bataille l’acte de capitulation par lequel l'Espagne reconnaît de fait l'indépendance du Pérou, proclamée trois ans plus tôt auparavant par San Martin. Si la fin des combats sont officiellement proclamés, la garnison royaliste de la forteresse de Calao continue encore de résister (jusqu’en janvier 1826).
dans l’année
Les libéraux imposent le fédéralisme.
1825
dimanche 25 décembre
L’Etat bolivien proclame comme « port national » la ville de Cobija [aujourd’hui sur la côte chilienne].
1826
L’île de Chiloé n’est plus sous contrôle royaliste.
1827
vendredi 22 juin
Dissolution du congrès et début des consultations des provinces pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
mercredi 12 septembre
Parution à Valparaiso du premier numéro du journal El Mercurio de Valparaiso. Fondé par Pedro Felix Vicuña (le père de Benjamín Vicuña Mackenna), il ne paraît d’abord que le mercredi et le samedi (quotidien à partir de 1829 ; la version de Santiago sera lancée en 1900 [c’est le plus ancien journal en circulation dans le monde en langue espagnole).
1828
vendredi 8 août
Le vice-président José Antonio Pinto a signé le décret renommant le port de Villa de Nueva Bilbao Gardoqui (fondé en 1794 à l’ouest de Talca) en Constitucion.
dans l'année
Le compositeur espagnol Ramon Carnicer est l’auteur de l’hymne national du Chili.
1829
mardi 5 mai
Créé en 1827, le journal El Mercurio de Valpo devient quotidien.
jeudi 24 décembre
José Tomas Ovalle devient président de la Junte de gouvernement (provisoire).
1830
mercredi 17 ou jeudi 18 février
Francisco Ruiz-Tagle remplace José Tomas Ovalle comme président provisoire. Ovalle devient vice-président.
jeudi 1er avril
Le vice-président José Tomas Ovalle devient président de la République du Chili. Il succède à la tête de l’Etat au président provisoire Francisco Ruiz-Tagle.
mardi 6 avril
Les conservateurs reprennent le pouvoir au Chili et instaurent pour trente ans une « République conservatrice » dont la figure emblématique est Diego Portales. Celui-ci met un terme aux luttes du lendemain de l’Indépendance.
mardi 14 septembre
Engagé par le gouvernement chilien, le naturaliste français Claudio Gay fondent le Musée d’histoire naturelle de Santiago, l’un des plus anciens d’Amérique du Sud [transféré dans son bâtiment actuel en 1875].
dans l’année
Victoire des conservateurs à Lircay.
1831
samedi 5 mars
Le président José Tomas Ovalle tombe gravement malade. Il présente sa démission à la grande surprise du Congrès.
mardi 8 mars
La démission du président Ovalle est acceptée. Le pouvoir revient à José Joaquin Prieto, mais, handicapé, il abandonne son poste au profit du vice-président provisoire et leader du Congrès, Fernando Errazuriz Aldunate.
lundi 21 mars
L’ancien président José Tomas Ovalle est décédé à Santiago, à 9 heures du matin. Il n’avait que 43 ans. Officiellement, il est mort de la tuberculose (selon certains historiens il pourrait s’agir d’une crise du foie provoquée par le stress du pouvoir et les critiques de ses adversaires.
jeudi 21 avril
Fondation à 410 kilomètres au nord de Santiago du village d’Ovalle, ainsi nommé en l’honneur du président José Tomas Ovalle, décédé un mois plus tôt [aujourd’hui capitale de la province de Limari].
samedi 17 septembre
A 120 kilomètres au sud de Santiago, Rengo reçoit le titre de ville.
dimanche 18 septembre
Le général conservateur José Joaquin Prieto (45 ans) devient chef de l’Etat (les conservateurs garderont le pouvoir au Chili jusqu’en 1861).
1832
jeudi 5 avril
Décès de l’évêque de Santiago Mgr José Santiago Rodriguez. Agé de 79 ans, il était à la tête de ce diocèse chilien depuis 1815.
mercredi 16 mai
Dans la région d’Atacama (province de Copiapo), le berger Juan Godoy découvre de riches affleurements d’argent à Chañarcillo, près de Vallenar (à 72 km au sud de Copiapo). Début de la ruée vers l’argent chilien.
lundi 2 juillet
Mgr Manuel Vicuña Larrain (54 ans) est nommé évêque de Santiago du Chili.
dans l'année
Selon un recensement, le principal port bolivien, Cobija [aujourd’hui au Chili], abrite 536 habitants, dont 266 d’origine chilienne, seulement 104 Boliviens, 80 Péruviens et 54 Argentins.
1833
samedi 25 mai
Promulgation de la Constitution chilienne. Elle affirme le pouvoir du civil sur le militaire, du riche sur le pauvre et de la capitale sur les provinces : abolition de l'esclavage ; suffrage électoral restreint par certaines conditions de profession, d’âge et d’alphabétisation.
jeudi 5 septembre
Première mobilisation étudiante de l’histoire chilienne : des étudiants ont occupé à Santiago l’Institut national général José Miguel Carrera.
dans l'année
Tremblement de terre au Pérou et au Chili.
1835
mercredi 7 janvier
Le navire britannique HMS Beagle, avec à son bord Charles Darwin, jette l’ancre au large de l’archipel chilien de Chonos.
en janvier
Eruption de l’Osorno.
vendredi 20 février
Un violent séisme (magnitude estimée à 8,2) a détruit entièrement à 11 h 30 la ville Concepción et ravagé 70 villages des environs (de San Fernando au nord à Osorno au sud). Au moins 50 personnes ont été tuées. Le tremblement de terre a provoqué trois tsunamis successifs qui ont frappé le port de pêche de Talcahuano. Le plus grand atteignait 24 m de haut. Un schooner s’est retrouvé projeté dans le centre de la ville, à 200 m à l’intérieur des terres. Le raz de marée n’a causé que peu de victimes, les habitants ayant eu le temps de se réfugier sur les hauteurs environnantes.
1836
?
Se sentant menacés par l’alliance entre la Bolivie et le Pérou, le Chili et l’Argentine déclarent la guerre à ces deux pays. Mais les Argentins, englués dans des guerres civiles ne pourront intervenir véritablement.
dimanche 21 août
Maîtres des mers, les Chiliens s’emparent par surprise du port de Callao.
vendredi 28 octobre
Décret de formation de la Confédération péruviano-bolivienne à l’initiative du maréchal Santa Cruz. Le Chili se sent menacé.
de 1836 à 1839
Guerre contre le Pérou.
1837
vendredi 19 mai
Le général Rosas reprochant un soutien apporté à ses opposants sur la frontière de la province de Tucuman (nord-ouest), l’Argentine rejoint le Chili en déclarant à son tour la guerre à la Confédération péruvio-bolivienne. Mais les Chiliens et les Argentins n’agissent pas conjointement dans ce conflit.
mardi 30 mai
Soutenu par l’évêque de Santiago (Manuel Vicuña), le prêtre Juan Crisóstomo Liausú fonde à Valparaiso le deuxième plus ancien établissement d’enseignement privé d’Amérique latine, le Colegio de los Sagrados Corazones de Valparaíso (SSCC).
mardi 6 juin
Des militaires mutins assassinent à Quillota, près de Valparaiso, le caudillo Diego Portales, ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères, âgé de 44 ans.
en juillet
A Valparaiso, le Colegio de los Sagrados Corazones débute ses activités avec 3 religieux professeurs et 25 élèves.
mercredi 4 octobre
Condamnés à mort par une cour martiale, le colonel José Antonio Vidaurre (38 ans) et plusieurs de ses complices responsables de la mutinerie de Quillota ont été fusillés à Valparaiso, sur la place Orrego [aujourd’hui place Victoria]. Sa tête coupée sera exposée sur un pilori sur une place de Quillota (elle disparaîtra au bout de quelques jours avant d’être retrouvée dans un fossé).
jeudi 12 octobre
Commandée par l’amiral Manuel Blanco-Encalade, une expédition de soldats chiliens et d’opposants péruviens à la Confédération avec la Bolivie occupe Arequipa.
à l’automne
Une armée de 5 000 hommes réunie par Santa Cruz encercle les Chiliens et rebelles péruviens. Contraint de capituler, l’amiral Blanco-Encalada doit signer le traité de Paucarpata par lequel le Chili reconnait la Confédération boliviano-péruvienne et s'engage à ne plus la combattre.
lundi 18 décembre
Ayant désavoué l’amiral Blanco-Encalada en estimant qu’il n’avait aucune autorité pour signer un accord, les autorités chiliennes dénoncent le traité de Paucarpata, entraînant une reprise des hostilités.
dimanche 31 décembre
Une escadre chilienne (une frégate, deux brigantins et une corvette) quitte le port de Valparaiso sous les ordres du capitaine de frégate Robert Winthrop Simpson.
1838
du vendredi 12 au samedi 13 janvier
Une petite flotte péruvienne (une corvette, deux brigantins) remportent une victoire tactique sur une escadre chilienne (une frégate, une corvette, deux brigantins) au large de l’île d’Islay.
dans l’année
Constitution présidentialiste.
1839
samedi 12 janvier
Combat naval de Casma : victoire décisive des Chiliens de Robert Winthrop Simpson sur la marine péruvienne, commandée par le corsaire français Jean Blanchet., Le Chili obtient la maîtrise totale de la mer.
dimanche 20 janvier
Bataille de Yungay : dans le nord du Pérou (à 500 km au nord de Lima), les 5 400 Chiliens du général Manuel Bulnes ont battu les forces coalisées péruviennes et boliviennes (6 000 hommes) commandées par le général Andrés de Santa Cruz. Les vaincus déplorent 3 000 morts et blessés, les vainqueurs 664 tués et blessés.
vendredi 5 avril
Le président José Joaquin Prieto a signé le décret fondant dans le nord-ouest de Santiago du quartier Yungay, ainsi nommé en l’honneur de la victoire remportée par l’armée chilienne au mois de janvier.
1840
lundi 13 avril
Le pape Grégoire XVI reconnaît officiellement l’indépendance du Chili, proclamée en 1818.
jeudi 21 mai
Le diocèse de Santiago du Chili, créé en 1561, est érigé en archevêché. Le siège est occupé depuis 1832 par Mgr Manuel Vicuña Larrain.
mercredi 1er juillet
Création du diocèse de La Serena.
dans l’année
Dans le centre du pays, la ville de San Fernando devient le chef-lieu de la province de Colchagua.
1841
mardi 7 septembre
Fondation à Santiago du Collège des Sacrés Cœurs de la Providence, avec le soutien du président Bulnes. 19 jeunes filles sont inscrites dans l’école des « Sœurs françaises ».
samedi 18 septembre
Le général Manuel Bulnes, héros de la guerre d’indépendance, est élu président du Chili ; il succède au général Joaquin Prieto. Bulnes ouvre dix années de stabilité politique, de croissance économique et rayonnement culturel.
dans l’année
Persécutés par des dictateurs (comme Rosas en Argentine), des intellectuels de toute l’Amérique latine commencent à trouver refuge au Chili.
1842
lundi 24 octobre
Décès, en exil à Lima (Pérou), de l'ancien directeur suprême, Bernardo O'Higgins. Le libérateur du Chili avait 64 ans.
samedi 19 novembre
Une loi fonde fonde à Santiago l’Université du Chili à l’initiative de l’écrivain vénézuélien, qui en sera le recteur à vie. L’Université du Chili est le successeur légal de l’Université royal de San Felipe (instllation officielle en septembre 1843).
dans l’année
L'Argentin Domingo Sarmiento fonde la première école normale d'instituteurs latino-américaine à Santiago du Chili.
1843
mardi 2 mai
Les premiers immigrants allemands en Chili débarquent dans le port de Puerto del Hambre. Ils vont principalement s’installer autour du lac Llanquihue, dans la région des Lacs (provinces d’Osorno et de Llanquihue).
mercredi 3 mai
Décès de l’archevêque de Santiago du Chili, Mgr Manuel Vicuña Larrain, à l’âge de 65 ans.
mardi 23 mai
Le Chili prend possession du détroit de Magellan.
dimanche 17 septembre
Inauguration à Santiago de l’Université du Chili.
jeudi 21 septembre
La goëlette Ancud prend possession du détroit de Magellan en hissant le drapeau chilien à Puerto del Hambre, lieu de la première tentative de colonisation de la région en 1584 [aujourd’hui à 55 km au sud de Punta Arenas].
1844
mardi 23 avril
Début de la publication des Annales de l’Université du Chili (Anales de la Universidad de Chile - AUCH), dans le but de diffuser la gestion gouvernemental et universitaire ainsi que les travaux universitaires menés par l’université. Son premier directeur est l’avocat, poète et homme politique Salvador Sanfuentes, alors secrétaire général de l’université (il s’agit de l’ouvrage périodique en langue espagnole le plus ancien d’Amérique).
mercredi 24 avril
L’Espagne reconnaît l’indépendance de son ancienne colonie du Chili.
1845
1847
lundi 4 octobre
Le prêtre Rafael Valentin Valdivieso (42 ans) est nommé archevêque de Santiago du Chili.
1848
lundi 18 décembre
Les Chiliens fondent en Patagonie le premier grand établissement sur le détroit de Magellan : Punta Arenas. Début de la lutte entre le Chili et l'Argentine pour cette région.
1849
mercredi 1er août
Alors qu’il naviguait entre Valdivia et Valparaiso, le brigantin de la marine chilienne Joven Daniel fait naufrage sur les côtes de l’Araucanie, entre les embouchures des rivières Imperial et Toltén, près du lac Budi. Selon les autorités, des survivants ont été tués par des tribus mapuches locales du cacique Curin, à l’exception d’une jeune femme, Elisa Bravo, qui aurait été enlevée (elle ne sera jamais revue avec certitude). A l’annonce d’une expédition punitive, les Mapuches remettent certains accusés pour qu’ils soient jugés (l’événement va conduire un fort sentiment anti-mapuche et à la décision d’envahir leurs territoires).
jeudi 30 août
Fondation dans la région du Biobio de la Villa del Coronel (Coronel), un port situé à 30 km au sud de Concepcion.
lundi 29 octobre
Des intellectuels libéraux progressistes opposés au gouvernement de Manuel Bulnes forment à Santiago le Club de la Reforma.